Ituri: Les acteurs politiques et les leaders communautaires qui seront en contact avec les M23 feront face à la justice (Déclaration officielle)

Le gouverneur militaire de l’Ituri, le lieutenant général Jonnhy Luboya a promis le week-end dernier au cours d’un entretien avec la presse, de déférer en justice les acteurs politiques et les leaders communautaires qui seront en contact avec les M23 pour déstabiliser la province de l’Ituri. Cette déclaration est consécutive à plusieurs alertes qui sont faites par les structures citoyennes sur un présumé rapprochement entre certains acteurs politiques et communautaires, ainsi que certains groupes armés de l’Ituri avec les terroristes de M23. « Il y a des hommes prétendus leaders qui sont entrain de recruter et sont en contact avec les M23. Ils vont répondre de leurs actes devant la justice », a-t-il fait savoir Et d’ajouter: « Rappelez-vous, nous venons de loin en Ituri. Il y a eu des tueries ici, la situation de l’Ituri est toute différente de celle du Nord-Kivu. Ici, si l’on accepte qu’il aie la guerre, Dieu seul sait », a-t-il ajouté. Le chef de l’exécutif provincial a toutefois exhorté la population à consolider la paix qui est chèrement acquise, source de développement et de la cohabitation pacifique en Ituri. « Sur les 5 territoires, nous avons 4 qui sont plus ou moins sécurisés. La ville de Bunia se développe très rapidement. Allons-nous casser tout ça à cause des charlatans qui vont chercher l’ennemi du peuple ? ». Les M23 étendent de plus en plus leur relation avec les acteurs politiques et groupes armés ituriens La collaboration entre les M23 et certaines personnes physiques et morales semble prendre du terrain en Ituri, après que le groupe d’autodéfense Zaïre soit pointé du doigt par les experts de l’ONU, d’être en mèche avec ces terroristes, soutenus par le Rwanda. Les services de sécurité avaient interpellé le 14 juillet, deux acteurs politiques de l’Ituri , (Danny Unyithowun et Désiré Upar) puis transféré à Kinshasa. Selon les services de renseignements, les concernés sont accusés d’appartenir à un réseau des rebelles du M23 qui cherchent à s’installer dans la province de l’Ituri.

RDC : Christian Malanga utilisait une fausse identité lors du Coup d’État Manqué en RDC

Le procès des 51 prévenus accusés de la tentative de coup d’État du 19 mai 2024 en République démocratique du Congo se poursuit au Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/ Gombe. À l’audience du 15 juillet, les propriétaires de l’auberge Chez Momo, Mata Maguy et Ephraïm ont témoigné sur les événements entourant le putsch manqué. Ils sont poursuivis pour financement du terrorisme. Christian Malanga, le cerveau présumé de cette tentative, s’était enregistré à l’auberge sous le nom de David Kumasamba. Selon Mata Maguy, Malanga a réservé son séjour du 23 avril au 23 mai par l’intermédiaire d’un commissionnaire nommé Charles. Elle affirme n’avoir jamais soupçonné son implication dans un coup d’État et n’avoir remarqué aucun comportement suspect. Ephraïm, son mari, a également rejeté les accusations, déclarant n’avoir eu aucun contact direct avec Malanga à part quelques échanges téléphoniques concernant des plaintes sur l’électricité. La seule fois où il a vu Malanga en personne, c’était lors d’un karaoké à l’auberge, où Malanga avait mentionné des activités minières au Kongo-Central pour expliquer son choix d’hébergement excentré. Le ministère public reste ferme sur le fait que les propriétaires de l’auberge étaient conscients du projet de coup d’État et ont délibérément aidé les assaillants. Le tribunal a ajourné la séance et poursuivra l’audition des autres prévenus le 19 juillet prochain.

Sécurité : Patrick Muyaya pointe une fois de plus le Rwanda comme “pays agresseur de la RDC”

Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais, a, une fois de plus, élucidé les contours de la situation de l’agression qui se vit dans l’Est de la RDC. C’était au cours d’une entrevue lui accordée par nos confrères de TV5MONDE. Pour Patrick Muyaya, “le mal est connu, c’est le Rwanda” qui tire les ficelles dans cette crise. « C’est bien clair. C’est à Luanda où nous avons eu une feuille de route depuis novembre 2022 dans laquelle les tâches de chaque partie sont connues… Il faut des sanctions. Aujourd’hui, toutes les nations le savent. Il y a des sanctions timides mais, il faut des sanctions plus robustes. On attaque les infrastructures de la Monusco. On attaque son personnel. Le Conseil de sécurité de l’ONU devrait s’assumer pour s’assurer que cette partie de l’Afrique retrouve sa paix. Le plus important pour le peuple, partout, c’est le développement », a-t-il déclaré. Profitant du plateau de cette occasion pour tirer certaines choses au clair, Patrick Muyaya a manifesté le mécontentement de Kinshasa, face au comportement malicieux du gouvernement ougandais qui semble être impliqué dans cette agression. Il s’est appuyé sur les renseignements des services de sécurité congolais et le récent rapport de l’ONU. « Nos services nous ont donné des éléments qui ont été corroborés par le Rapport d’experts des Nations-Unies. Le Chef d’Etat-Major Général de nos Forces Armées a rencontré son homologue ougandais. Nous attendons d’eux de la clarification. Vous ne pouvez pas comprendre que nous avons des militaires ougandais qui décèdent aux côtés des militaires congolais dans le Grand Nord en train de combattre des ADF qui sont leurs propres frères ougandais », a-t-il dit. Dans l’Est de la RDC, la population congolaise traverse, depuis plusieurs décennies, une agression qui est soutenue par le Rwanda et ses fournisseurs qui ont pour objectif de piller les ressources du pays dans cette région.

Ituri : Des « faux » ADF tuent deux personnes en territoire de Mambasa

Deux corps sans vie d’un couple ont été découverts, lundi 15 juillet, au village Bandundundu, en chefferie de Babila Babombi, en territoire de Mambasa, province de l’Ituri. La nouvelle société civile du territoire de Mambasa a attribué ce forfait à un groupe des bandits qui se déguisent en rebelles des ADF dans le but de voler les produits champêtres notamment le cacao des citoyens cultivateurs. « Nous avons découvert les corps sans vie de deux personne, lundi, dans un champ au village Bandundundu », a fait savoir Monsieur Bobombi Moussa, coordonnateur de cette structure dans la chefferie de Babila Babombi. Il condamne, cependant, cette pratique malsaine et appelle la population à faire une résistance contre ces hommes de mauvaise volonté qui troublent la quiétude de la population dans cette partie de Mambasa. « Nous appelons la population à faire une résistance populaire contre ces hommes de mauvaise volonté qui se déguisent en rebelles ADF pour piller les produits champêtres de la population », a-t-il déclaré. Bobombi Moussa exhorte les autorités à lancer une traque contre ces faux ADF qui créent une psychose au sein de la population. « Nous demandons aux services de sécurité de fournir des efforts pour neutraliser ces hommes qui font cette mauvaise pratique », a-t-il conclu. Rappelons que la chefferie de Babila Babombi en territoire de Mambasa est une zone habitée par la population agricole qui cultive en grande partie le cacao qui est très recherché sur le marché. Ce qui attire la convoitise de ceux qui ne pratiquent pas cette culture.

Sécurité : L’armée congolaise plus que jamais déterminée à imposer la paix et restaurer l’autorité de l’État en Ituri 

Les Forces Armées de la RDC (FARDC) ont montré leur détermination à répondre farouchement aux attaques des groupes armés actifs qui ciblent la population civile dans la province de l’Ituri. Cette déclaration est consécutive aux affrontements entre les groupes armés à Plut, entité située dans territoire de Djugu, signalés depuis le week-end dernier, et qui ont coûté la vie de 26 personnes, dont 6 éléments de force loyaliste selon la radio Okapi. D’après le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole des FARDC en Ituri, l’armée est déterminée à imposer la paix et restaurer l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue de la Province de l’Ituri. « Tous les groupes armés qui essaieront de s’attaquer à la population, la riposte des forces armées sera impitoyable. Les forces armées sont résolument décidées à mettre fin à toute tentative visant à déstabiliser la province », a-t-il déclaré. La bouche autorisée des FARDC en Ituri a encouragé par la même occasion l’armée loyaliste à traquer tous les groupes armés réfractaires à leurs actes d’engagement de cessation des hostilités. « Nous encourageons les forces armées de poursuivre l’ennemi et le mettre hors d’état de nuire » a-t-il ajouté. Jules Ngongo a par ailleurs appelé la population à collaborer avec les services de sécurité et soutenir les forces armées. « Nous appelons la population à faire confiance et à soutenir l’armée afin de mettre fin aux aventures de tous les groupes armés qui continuent à s’attaquer à la population », a-t-il conclu. En rappel, le secteur de Banyali Kilo, territoire de Djugu est devenu un champ des affrontements entre les milices de la CODECO et Zaïre depuis le mois de mai. Plusieurs morts et des déplacements massifs de la population sont signalés.

Rutshuru : La CENCO s’explique sur la présence de Corneille Nangaa pendant une célébration eucharistique 

La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a qualifié d’« incident inattendu », l’intervention de Corneille Nangaa, chef rebelle, pendant la célébration eucharistique du dimanche 14 juillet à l’église Paroisse de Rutshuru. Cet incident a suscité une vive émotion parmi les fidèles présents, qui ont vu leur moment de recueillement perturbé par cette apparition inattendue. En réponse à cet incident, la CENCO a publié un communiqué dans lequel elle exprime sa profonde préoccupation et rappelle l’importance de maintenir la paix et la cohésion sociale. « La CENCO rappelle à tous la nécessité de renforcer la cohésion nationale par l’organisation des concertations des regroupements des forces vives du pays », peut-on lire dans ce communiqué. Les évêques soulignent que cet événement traduit les tensions persistantes dans certaines régions du pays et appellent à une mobilisation collective pour instaurer un climat de dialogue et de compréhension mutuelle. Les autorités locales ont réaffirmé leur engagement à travailler en collaboration avec l’église et les communautés locales pour assurer un climat de paix et de sécurité. Un événement qui souligne la fragilité de la paix dans certaines régions de la RDC et la nécessité d’efforts continus pour renforcer la cohésion nationale.

Beni : L’armée congolaise et la société civile font bloc contre les ADF et le M23

Le Lieutenant général Ychalingonza Nduru Jacques, chef d’état-major adjoint en charge des opérations et renseignements, a rencontré la société civile de Beni ce lundi, dans le cadre d’une mobilisation pour soutenir l’armée dans ses combats contre les ADF et le M23 dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.  Cette rencontre incluait toutes les couches sociales de la ville et du territoire de Beni. Une occasion pour le Lieutenant, de saluer la résilience de la population de ce coin du pays. “Vous avez toujours été une population résiliente, vous êtes organisés et vu cela, nous allons mettre fin à la barbarie des ADF. Ne soyons pas divisés. Le commandant suprême est avec vous. On a connu des morts de trop, et nous avons l’obligation de tout faire pour arrêter cette hémorragie. Mobilisons-nous comme un seul homme derrière le Chef de l’État pour vaincre tout ceci. Il faut la participation de tous pour y arriver”, a-t-il déclaré. Ce discours, empreint d’espoir et de détermination, vise à renforcer l’unité et la mobilisation de la population locale derrière les forces armées congolaises. Le Lieutenant général Ychalingonza Nduru a souligné l’importance de la participation de chaque citoyen dans cette lutte pour la paix et la sécurité. En ajoutant à ses propos, il a insisté sur la récupération des territoires congolais occupés par les rebelles. “Nous allons récupérer notre terre. L’intangibilité de notre territoire est le principe sacro-saint. Vos forces armées se battent chaque jour. Ils peuvent perdre la bataille mais pas la guerre”, a-t-il poursuivi. Cette rencontre symbolise un effort concerté entre l’armée et la société civile pour éradiquer les menaces posées par les groupes armés dans l’est de la RDC. La collaboration et la solidarité entre les différentes composantes de la société est essentielle pour mettre fin à la violence et restaurer la paix dans cette région tourmentée.

Nord-Kivu: Les FARDC dénoncent la violation de la trêve humanitaire par les rebelles du M23

Dans un communiqué rendu public ce jeudi 11 juillet, les FARDC ont dénoncé les attaques menées par les rebelles du M23, le mercredi 10 juillet dernier. Ces attaques ont ciblé les positions de l’armée se trouvant dans les villages Nyange et Mpati, situés à 80 kilomètres de Kitsanga. Ce qui viole, selon ce communiqué, “la trêve humanitaire décrétée par les USA”. D’après l’armée, ces attaques ont occasionné des déplacements massifs de la population des zones ciblées, empirant davantage la situation humanitaire qui était déjà chaotique. Le jeudi 4 juillet dernier, un communiqué du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche, les États-Unis avaient proclamé une trêve humanitaire de deux semaines, qui avait démarré un jour après (vendredi 05 juillet). Cette pause dans les conflits, n’avait alors été évoquée publiquement par les autorités congolaises.

Ituri : Après le massacre de six ressortissants chinois, les miliciens de la CODECO ont encore attaqué une entité proche de Mungwalu

Les miliciens de la CODECO ont attaqué dans l’avant-midi de ce vendredi 05 juillet, l’entité de Beba, située à près de 12 kilomètres de la commune rurale de Mungwalu, dans le territoire de Djugu (Ituri).  D’après des sources sur place contactées par nos confrères de Buniaactualité.com, cette attaque a occasionné des déplacements massifs de la population vers le centre négoce de Mungwalu. Les mêmes sources ajoutent qu’aucun bilan n’est disponible jusqu’à l’heure actuelle, mais le déplacement de la population continue. Rappelons que les miliciens de la CODECO ont abattu mercredi 3 juillet dernier, six citoyens chinois, lors d’une attaque qui a ciblé l’entité d’Abombi, dans le même territoire.

Beni: Le maire policier de la ville appelle la population à vaquer librement à ses occupations 

Le maire policier de la ville de Beni, le commissaire supérieur principal, Nyokondo-te-Kodale Jacob, a par un communiqué rendu public le jeudi 04 juillet, appelé la population de sa juridiction à vaquer librement à ses occupations.  D’après ce communiqué lu par Congopresse.net, l’autorité urbaine dit avoir échangé avec le président de la société civile, forces vives de la ville de Beni, au sujet d’une prétendue manifestation projetée par un groupe des jeunes ce vendredi 05 juillet. Le maire ajoute que la société civile ne reconnaît aucunement cette activité, avant de signifier que les services de sécurité sont déjà instruits pour empêcher toute manifestation sur l’étendue de la ville de Beni.