Face à la crise sécuritaire persistante dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) et aux appels croissants au dialogue, Patient Sayiba, homme d’État et ancien Directeur Général de l’OGEFREM, a exprimé une position tranchée, rejetant toute idée de négociation et appelant à un changement radical de leadership. Dans une série de messages postés sur son compte X, l’ancien haut fonctionnaire a estimé que « la solution au problème qui secoue actuellement la RDC n’est pas du tout dans un prétendu dialogue ». L’expert en Transport et facilitation du commerce, connu pour ses prises de position directes et souvent controversées, a estimé que les Congolais n’ont «pas besoin d’un nouveau pacte politique et social». Il a rappelé que « la Constitution, de laquelle découlent toutes les lois qui régissent le fonctionnement des institutions et la vie dans la société congolaise, est le Pacte Républicain consensuel du peuple ». Sans le nommer explicitement, Sayiba a désigné un responsable, qu’il qualifie de “Jonas” dans le navire Congo, comme étant celui qui a « brisé ce Pacte Républicain en opérant un coup d’État constitutionnel, en réinstaurant une dictature sauvage et monté une partie de la population contre une autre ». Selon lui, « la solution, c’est de le jeter dans la mer et de sauver le navire, les passagers et la cargaison à bord ». L’ancien Directeur Général de l’OGEFREM a également exprimé son scepticisme quant aux motivations des “initiateurs du dialogue,” suggérant que leur objectif pourrait être de “créer une baleine qui va le recueillir et le larguer sur les rives de Ninive (par eux déjà identifiés).” Les propos de Patient Sayiba, qui s’inscrivent en rupture avec les appels au dialogue lancés par de nombreux acteurs régionaux et internationaux, interviennent dans un contexte de tensions exacerbées par l’agression rwandaise et l’occupation de certaines zones de l’Est de la RDC par le M23. Ses déclarations, qui ont suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, mettent en lumière les divisions profondes qui traversent la société congolaise sur la manière de résoudre la crise.
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RDC : Le sommet SADC – EAC appelle à un dialogue avec le M23
En République Démocratique du Congo (RDC), l’Est du pays fait face à une crise humanitaire majeure, exacerbée ces derniers jours par les combats violents qui ont précédé l’investissement de Goma par le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda. Le bilan humain est dramatique, selon les ONG. Dans le but de parvenir à la cessation des hostilités, Kigali insiste depuis plusieurs mois sur la nécessité d’une rencontre avec les rebelles du M23, tandis que Kinshasa refuse d’engager des discussions avec le M23, qu’il considère comme une organisation terroriste, une ligne rouge à ne pas franchir. Dialoguer avec le M23, un sujet désormais inévitable ? La question d’inclure le M23, jusqu’alors considérée comme taboue, semble désormais inévitable. Samedi dernier, à Dar es Salaam, en Tanzanie, lors du mini-sommet conjoint de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC) sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, notamment la prise de la ville de Goma, plusieurs recommandations ont été adoptées, dont l’inclusion d’un dialogue avec les parties étatiques et non étatiques, y compris le M23. Cette initiative ne semble pas surprenante, car il y a quatre jours, les Églises catholique et protestante ont rencontré le président de la République, Félix Tshisekedi, pour lui présenter un plan de sortie de crise sécuritaire. Les confessions religieuses CENCO et ECC, actuellement en mission de recherche des causes de la guerre qui ravage l’Est, ont présenté à la presse leur philosophie de l’initiative, baptisée « Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans les Grands Lacs ». Ce projet de dialogue national, porté par la CENCO et l’ECC, inclura l’AFC/M23. « Si pour Félix Tshisekedi, un dialogue direct avec les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda constitue une ligne rouge, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC) portent un plan de sortie de crise qui inclut également dans les discussions ceux qui ont pris les armes avec le soutien des pays étrangers », a déclaré le secrétaire général de la CENCO, l’abbé Donatien Nshole. À ce stade, la question demeure : le gouvernement congolais céder a-t-il à la pression du régime de Kigali ou approuvera-t-il les recommandations de la SADC – EAC et de la CENCO – ECC ? La réponse viendra-t-elle dans les prochains jours ? Wait and see!
RDC : Prières pour la victoire, les familles de militaires appellent à remettre les FARDC entre les mains de Dieu
Dans un élan de soutien spirituel aux Forces Armées de la RDC (FARDC) engagées dans des combats acharnés à l’est du pays, le Front des Dépendants des Militaires et Policiers, sous l’impulsion de Magdallah Kansonga et Sébastien Mobunda Kazaka, a organisé un culte d’intercession ce dimanche 9 février 2025 à Kinshasa. L’objectif était d’implorer la protection divine pour les soldats et les jeunes Wazalendo qui affrontent l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23. L’église Liloba a accueilli une foule de fidèles, parmi lesquels de nombreux enfants et épouses de militaires, ainsi que des représentants de différentes communes et une délégation conduite par la Ministre de la Jeunesse, Noëlla Ayeganagato. Ce culte d’intercession visait à apporter un réconfort spirituel aux FARDC, aux populations de Goma éprouvées par le conflit, et aux autorités à la tête du pays. Il s’agissait également d’implorer la grâce divine pour triompher de l’ennemi. Magdallah Kansonga, coordinatrice internationale des dépendants des militaires et policiers à l’espace francophone, a exhorté les enfants et les épouses de militaires à soutenir les FARDC par leurs prières. « Notre pays traverse une période très difficile avec la situation sécuritaire à l’Est. J’appelle tous les enfants, les épouses des militaires et la jeunesse congolaise à remettre notre armée entre les mains de Dieu, afin de combattre l’ennemi et de récupérer notre sol », a-t-elle déclaré avec ferveur. La Ministre de la Jeunesse, Noëlla Ayeganagato, a salué l’initiative du Front des Dépendants des Militaires et Policiers, soulignant que “être un enfant de militaire est une bénédiction directe”. Cet événement témoigne de la mobilisation de la société civile congolaise pour soutenir l’armée nationale dans un contexte de crise aiguë. L’appel à la prière, relayé par les familles de militaires, reflète une volonté de renforcer le moral des troupes et de rechercher une solution spirituelle à la crise sécuritaire qui frappe l’est de la RDC.
Goma : Le nouveau Maire ordonne la reprise du travail sous menace de sanctions
La capitale provinciale du Nord-Kivu, Goma, connaît un nouveau rythme avec l’administration instaurée par la plateforme Alliance Fleuve Congo (AFC), dont fait partie le M23, qui annonce son intention de se mettre au travail. Dans un communiqué publié le samedi 8 février, le Maire de la ville de Goma, nommé par cette structure politico-militaire, Katembo Ndalieni Julien, invite les agents privés et fonctionnaires de l’État à reprendre leurs différents services le lundi 10 février. Il souligne que “quiconque ne sera pas trouvé à son service habituel sera considéré comme démissionnaire et traité comme tel.” Le groupe armé AFC/M23 a instauré une administration parallèle dans la ville de Goma le jeudi 6 février, lors du premier meeting de l’équipe de Corneille Nangaa, le coordonnateur de cette plateforme antigouvernementale qui contrôle désormais cette ville stratégique de plus de deux millions d’habitants. Goma est également un refuge pour de nombreux déplacés de guerre depuis l’intensification du conflit en décembre 2024. La note du nouveau Maire de Goma intervient après des semaines d’angoisse pour la population locale, qui a subi fin janvier des coupures d’électricité et d’eau potable, des pillages, et des échanges de tirs en pleine ville. Une bataille féroce de cinq jours a opposé l’armée congolaise et ses alliés aux rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, causant la mort de plus de 3 000 personnes selon l’ONU, et plongeant la région dans une catastrophe humanitaire. Le M23, appuyé par Kigali, est également présent au Sud-Kivu, ciblant notamment Bukavu, le chef-lieu de la province. La présence des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, dans la quasi-totalité du Nord-Kivu, s’installe alors que les communautés d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe se sont réunies les 7 et 8 février en Tanzanie pour discuter de la situation sécuritaire en RDC. Les chefs militaires ont été appelés à un “cessez-le-feu immédiat et inconditionnel” dans un délai de cinq jours, ainsi qu’au “retrait des troupes rwandaises” du sol congolais.
Guerre à l’Est : Kinshasa réaffirme son engagement dans le processus de Nairobi
Vingt-quatre heures après la tenue du mini-sommet conjoint de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) en Tanzanie, portant sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, le gouvernement congolais a réagi par un communiqué aux résolutions adoptées lors de cette rencontre. Dans ce communiqué, rendu public ce dimanche, Kinshasa réaffirme le rôle central des processus de Luanda et de Nairobi. Le gouvernement insiste sur leur reprise immédiate afin de permettre, d’une part, la mise en œuvre du plan harmonisé (CONOPS), incluant la neutralisation des FDLR, la levée des mesures défensives du Rwanda ainsi que le désengagement de ses forces du territoire congolais. D’autre part, Kinshasa insiste sur la tenue des consultations prévues dans le cadre du processus de Nairobi, impliquant des acteurs non étatiques. Par ailleurs, le gouvernement de la RDC accueille favorablement la décision des Chefs d’État et de gouvernement de renforcer la coordination entre les processus de Luanda et de Nairobi, sous l’égide de l’Union africaine. Il est également envisagé, après consultation avec les facilitateurs actuels, la nomination éventuelle de nouveaux facilitateurs pour appuyer ces processus. Toutefois, la République Démocratique du Congo salue la clarté des décisions adoptées, qui s’inscrivent dans le strict respect des principes de souveraineté et de non-ingérence, piliers de l’Acte constitutif de l’Union Africaine et de la Charte des Nations Unies. Ce sommet a ainsi posé les bases d’une approche collective conforme au droit international, fondement essentiel de la coexistence pacifique entre les États.
Guerre dans l’Est de la RDC : Le sommet conjoint SADC-EAC ordonne la reprise des négociations directes avec les parties étatiques et non étatiques, y compris le M23
Le sommet conjoint de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) s’est tenu ce samedi 8 février 2025 à Dar-es-Salaam, en Tanzanie. Cette rencontre était axée sur la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), en particulier dans la ville de Goma. Parmi les recommandations émises à l’issue de ces assises, le sommet SADC – EAC a ordonné, sans surprise, « la reprise des négociations directes et du dialogue avec toutes les parties étatiques et non étatiques (militaires et non militaires), y compris le M23, dans le cadre du processus de Luanda/Nairobi. » De plus, « un appel à la mise en œuvre du Concept d’opérations (CONOPS) du plan harmonisé de neutralisation, ainsi qu’à la levée des mesures défensives du Rwanda et au désengagement des forces de la RDC, comme convenu dans le processus de Luanda, a été lancé par les pays ayant participé à ce sommet, y compris le Rwanda. » Membre de la SADC et de l’EAC, la RDC était représentée à ces assises par la Première ministre Judith Suminwa. Elle y a représenté le chef de l’État, Félix Tshisekedi, qui a participé au sommet par visioconférence depuis Kinshasa. La cérémonie d’ouverture de ce samedi a été marquée par trois allocutions : celle de la Présidente de la Tanzanie et hôte du sommet, Mme Samia Suluhu Hassan ; celle du Président en exercice de l’EAC, William Ruto ; et enfin celle du Président en exercice de la SADC, Emerson Mnangagwa. Dans son discours d’ouverture, la Présidente Suluhu Hassan a exhorté ses homologues de l’EAC et de la SADC à se surpasser pour trouver une solution durable à la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC. « L’histoire nous jugera durement si nous ne faisons rien », a-t-elle déclaré. Elle a conclu son allocution en soulignant qu’il est temps de trouver une solution africaine aux problèmes africains.
Sommet SADC – EAC : Kinshasa en quête de nouvelles condamnations du Rwanda pour son invasion de Goma
Le sommet conjoint de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) s’est ouvert ce samedi 8 février 2025 à Dar-es-Salaam, en Tanzanie. Cette rencontre est axée sur la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), en particulier dans la ville de Goma. Membre de la SADC et de l’EAC, la RDC est représentée à ces assises par la Première ministre Judith Suminwa. Elle représente le chef de l’État, Félix Tshisekedi, qui a participé au sommet par visioconférence depuis Kinshasa. Après les résolutions du Conseil des droits de l’homme, Kinshasa attend de ce mini-sommet, outre un cessez-le-feu immédiat, la condamnation ferme du Rwanda pour son invasion de Goma, le retrait immédiat des troupes rwandaises des localités congolaises qu’elles occupent illégalement, la réouverture de l’aéroport de Goma pour faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire en faveur des populations, ainsi que la restitution de la ville aux autorités congolaises officiellement établies. Le vendredi 7 février dernier, à Genève, en Suisse, lors de la session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies sur la situation en RDC, ainsi qu’à Malabo, en Guinée équatoriale, lors d’une réunion de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), les deux organisations ont reconnu et condamné l’implication du Rwanda dans l’instabilité persistante dans l’Est de la RDC. La cérémonie d’ouverture de ce samedi a été marquée par trois allocutions : celle de la Présidente de la Tanzanie et hôte du sommet, Mme Samia Suluhu Hassan ; celle du Président en exercice de l’EAC, William Ruto ; et enfin celle du Président en exercice de la SADC, Emerson Mnangagwa. Dans son discours d’ouverture, la Présidente Suluhu Hassan a exhorté ses homologues de l’EAC et de la SADC à se surpasser pour trouver une solution durable à la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC. « L’histoire nous jugera durement si nous ne faisons rien », a-t-elle déclaré. Elle a conclu son allocution en soulignant qu’il est temps de trouver une solution africaine aux problèmes africains.
Sud-Kivu : Suspension des activités académiques à Bukavu en raison de la situation sécuritaire
Les universités de Bukavu, capitale provinciale du Sud-Kivu, suspendent toutes les activités académiques à partir de ce vendredi 7 février, en raison de la détérioration de la situation sécuritaire dans cette province de l’est de la RDC. Cette décision, prise par la communauté universitaire, ne précise pas encore la date de reprise, comme indiqué dans un communiqué du comité de gestion de l’Université Évangélique en Afrique (UEA) de Bukavu. « Le comité de gestion de l’Université Évangélique en Afrique, prenant en compte la dégradation continue de la situation sécuritaire ainsi que la psychose qui règne actuellement au sein de la population, informe l’ensemble de la communauté universitaire que, faute d’un environnement de travail adéquat, les activités académiques sont suspendues », peut-on lire dans cette note. Depuis le début de la semaine, des mesures de précaution sont prises à Bukavu, une ville de plus d’un million d’habitants, à la suite de la conquête de Goma, dans le Nord-Kivu voisin, fin janvier. Cette prise a été le résultat d’une bataille opposant l’armée congolaise et ses alliés aux rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. Malgré le cessez-le-feu unilatéral décrété par le M23 le lundi 3 février 2025, les rebelles semblent désormais viser la province du Sud-Kivu. Depuis mercredi dernier, les hommes de Corneille Nangaa, coordonnateur de la plateforme Alliance Fleuve Congo (AFC), dont fait partie le M23, ont pris le contrôle de la localité de Nyabibwe, située dans le territoire de Kalehe, au Sud-Kivu, après de violents combats avec les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). La présence du M23 n’est plus qu’à une centaine de kilomètres au nord de Bukavu, ce qui alimente l’inquiétude de la population. En attendant le sommet conjoint SADC-EAC prévu ce samedi en Tanzanie, qui portera sur la situation sécuritaire dans l’est de la RDC afin de tenter de mettre fin aux hostilités par la voie diplomatique, l’AFC poursuit son offensive. Lors de son premier meeting à Goma, jeudi 6 février, Corneille Nangaa et son équipe ont affiché leur volonté d’étendre leur influence jusqu’à Kinshasa, la capitale du pays.
Agression rwandaise à l’Est de la RDC : Le Gouvernement congolais appelle à une commission internationale d’enquête
Lors de la session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, tenue le 7 février 2025 à Genève, le gouvernement congolais, représenté par le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, a dénoncé avec force les violations des droits humains perpétrées par l’armée rwandaise à l’Est de la République Démocratique du Congo. « Les bombardements indiscriminés visant des camps de déplacés et des zones résidentielles ont aggravé une crise humanitaire déjà désastreuse. Ces attaques ciblent délibérément des populations vulnérables, en violation flagrante des principes fondamentaux du droit international », a affirmé Patrick Muyaya. Le gouvernement congolais exige des actions concrètes de la part du Conseil, appelant à la création d’une commission internationale d’enquête pour faire la lumière sur ces violations. « Face à cette situation, la République Démocratique du Congo appelle la mise en place d’une commission internationale d’enquête pour examiner les violations des droits de l’homme commises dans notre pays », a-t-il ajouté. Kinshasa espère ainsi que cette initiative permettra de rendre justice aux victimes et d’établir la vérité sur les événements tragiques survenus dans la région.
Nord-Kivu : L’incertitude plane sur le mandat des députés provinciaux face à l’administration parallèle de l’AFC
Dans l’Est de la RDC, la structure politico-militaire Alliance Fleuve Congo (AFC), dont fait partie le M23, a instauré une administration parallèle à Goma. Joseph Bahati Musanga, désigné gouverneur, sera secondé par deux gouverneurs adjoints : Shadrack Amani Bahati, chargé des questions économiques, financières et de développement, et Willy Manzi Ngarambe, responsable des questions politiques, administratives et juridiques. Le jeudi 6 février, lors du premier meeting de l’équipe de Nangaa, des milliers de personnes se sont rassemblées au stade de l’Unité, dans la capitale provinciale du Nord-Kivu. À cette occasion, le mouvement a officialisé des nominations d’autorités et a présenté aux Gomatraciens ses dirigeants des affaires civiles. Une controverse a éclaté concernant les députés provinciaux du Nord-Kivu, alors que Kinshasa avait nommé le général-major Somo Kakule Evariste comme gouverneur militaire de la province. Dans cette province toujours sous état de siège, le nouveau gouverneur militaire, nommé par le président de la République, a pris ses fonctions à Béni, une ville située à 243,9 kilomètres au nord de Goma. Cette distance varie en fonction de l’état des routes, la province étant largement occupée par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. En attendant, les activités parlementaires demeurent incertaines, l’Assemblée provinciale étant située à Goma, sous le contrôle du M23/RDF depuis la semaine dernière. D’après nos informations, l’administration de l’AFC a effacé toute référence à l’Assemblée provinciale dans cette région stratégique du Nord-Kivu. Quel sera le sort des 48 députés élus par la population de cette province ? En plein mandat constitutionnel, le gouvernement congolais n’a fait aucune déclaration à ce sujet, à deux jours de la tenue du sommet conjoint SADC-EAC organisé par le président kényan William Ruto, qui réunira également le président rwandais Paul Kagame et son homologue congolais Félix Tshisekedi pour discuter de la guerre dans cette partie de la RDC.