Un incendie a ravagé le site des déplacés de Bugeri, situé dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu, dans l’est de la République Démocratique du Congo. Selon l’Agence congolaise de presse (ACP), plus de 200 abris ont été entièrement détruits par les flammes. Le sinistre s’est déclaré mardi soir, vers 19 heures. Le feu aurait commencé dans un abri où de la nourriture était en préparation. Une explosion d’huile a entraîné l’embrasement de presque tout le site. Les abris, principalement construits en bâches et répartis en quatre blocs, ont été gravement touchés. « L’huile a explosé, et le feu a finalement embrasé presque tout le site, détruisant plus de 200 abris construits essentiellement en bâches et répartis en quatre blocs », a confirmé Thomas Bakenga, administrateur du territoire de Kalehe.
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Ituri: Un drone présumé appartenir à l’armée ougandaise s’est écrasé à Djugu
Un drone présumé appartenir à l’armée ougandaise s’est écrasé dans la soirée du dimanche 11 août 2024 sur la colline RINA, groupement EZEKERE dans secteur de Walendu Tatsi, à Djugu (Ituri). D’après des sources locales dans la région, l’écrasement de cet engin militaire n’a occasionné aucun dégât. Réagissant ce lundi 12 août, le chef de secteur de Walendu Tatsi, Joël Mande, a confirmé l’information et appelle la population au calme. « À 18h d’hier dimanche, un drone est tombé sur la colline Rina, située dans le groupement Bedhu-Ezekeke », a-t-il déclaré lors d’un entretien accordé à nos confrères de buniaactualités.cd Aux autorités, Joël Mande a demandé de doubler les efforts afin d’assurer la sécurité de la population dans cette zone où sévit l’activisme des groupes armés.
Securité : Le M23 prend le contrôle de Nyakakoma malgré l’accord de cessez-le-feu
Le M23 a pris le contrôle de l’enclave de Nyakakoma, située dans le territoire de Rutshuru, le mercredi 7 août 2024, après un bref affrontement avec la force marine congolaise, appuyée par des groupes armés locaux. Arrivés près du poste frontalier d’Ishasha, les rebelles ont rapidement pris possession de Nyakakoma, les échanges de tirs n’ayant duré qu’une trentaine de minutes. Nyakakoma, une pêcherie administrée par l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), sous l’autorité de la chefferie de Bwisha, est désormais l’un des derniers villages du territoire de Rutshuru entièrement occupé par le M23. Cette conquête s’inscrit dans une série d’attaques lancées le 2 août, avec une progression des rebelles de Nkwenda-Kiseguru à travers Nyamilima et Ishasha. Ces événements se produisent malgré l’accord de cessez-le-feu signé le 30 juillet à Luanda entre Kinshasa et Kigali, qui est entré en vigueur le 4 août. Le M23, qui nie avoir participé aux négociations, rejette cet accord. La prise de Nyakakoma permet au M23, soutenu par le Rwanda, de contrôler les côtes sud et est du lac Édouard, facilitant ainsi l’accès à la navigation vers le grand nord de la province du Nord-Kivu.
RDC : Renforcement des capacités de la police nationale congolaise grâce à la coopération avec le Japon
Dans le cadre du renforcement des capacités de la Police Nationale Congolaise (PNC), une annonce majeure a été faite concernant l’installation prochaine d’une école de police et d’un commissariat de proximité dans la ville de Kalemi, située dans la province du Tanganyika en République Démocratique du Congo. Cette nouvelle a été dévoilée lors d’une audience entre le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Jacquemain SHABANI LUKOO et l’agence japonaise de développement JICA, qui s’est tenue ce lundi 5 juillet. La coopération fructueuse entre la RDC et le Japon remonte à 2004 et se concentre principalement sur le soutien logistique visant à moderniser les infrastructures policières ainsi qu’à former les policiers congolais. L’initiative vise à renforcer les capacités opérationnelles de la PNC afin d’améliorer sa présence sur le terrain et sa réponse aux besoins en matière de sécurité au sein des communautés locales. L’établissement d’une école de police permettra non seulement d’offrir une formation professionnelle aux futurs agents, mais aussi de garantir un niveau élevé de compétences techniques adaptées aux défis actuels en matière de maintien de l’ordre. De plus, la mise en place d’un commissariat local renforcera la présence sécuritaire dans cette région stratégique du pays.
Kinshasa : Reprise du procès des membres de la « Force du progrès»
Le procès des membres de la « Force du progrès » de l’UDPS reprend ce lundi 5 août 2024 à Kinshasa/Gombe, sur la place des Évolués. Soixante-huit jeunes militants du parti présidentiel sont accusés d’avoir orchestré le déguerpissement forcé de l’ancien président Joseph Kabila Kabange. Ils sont notamment poursuivis pour avoir attaqué sa résidence située au complexe GLM, sur l’avenue Uvira, dans la commune de Gombe. Arrêtés lors d’une opération policière, ces individus ont été présentés et identifiés devant la chambre foraine du Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe, qui siège en matière de flagrance, le vendredi 2 août dernier. Lors de cette première audience, chaque prévenu a confirmé son identité pour garantir que les personnes jugées sont bien celles présentes, tout en affirmant leur intention de défendre leur association, « Force du progrès ».
Kinshasa : La police procède à l’arrestation des membres de la milice force du progrès
Après l’attaque de la résidence de l’ancien Président congolais Joseph Kabila Kabange, la police nationale congolaise a effectué une descente dans la commune de Ngaliema, avec objectif d’interpeller les auteurs de ces attaques. Arrivé au quartier Museyi ( Gramalic ), la police a fait une découverte surprenante des armes blanches, un drone et une zone de détention illégale. “Anti balle”, c’est le nom du chef de cette organisation ( Force du progrès, structure proche de l’UDPS Tshisekedi, parti au pouvoir Ndlr. ). La police a interpellé 137 personnes présentes sur le site, dont 15 femmes et 5 bébés qui sont protégés et 5 personnes illégalement détenus dans cette parcelle utilisé comme QG de cette milice. Ayant supervisé cette opération, le commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba a communiqué à la presse que c’est suite aux incidents survenus hier autour de GLM, que cette opération est menée. “L’événement d’hier était comme une goutte d’eau qui a fait déborder la vase. Le déguerpissement cavalier et le raid effectué à la résidence de l’ancien Président Joseph Kabila, ont fait que nous puissions appréhender quelques un en flagrance”, a déclaré le chef de la police de la ville de Kinshasa. Des témoignages sur place font état d’une substitution à l’autorité de l’état. Les habitants de ce quartier accusent les membres de cette milice, d’être à la base de l’insécurité dans cette zone. ” Ils tapaient même les policiers. Lorsque vous entrez en collision avec eux, ils vous arrêtent et vous gardent illégalement dans leurs cachots”, rapportent des témoins sur place.
Accord de cessez-le-Feu entre la RDC et le Rwanda : La France soutient les efforts de médiation de l’Angola et appelle au respect des engagements
Une réunion ministérielle tenue, le 30 juillet 2024, à Luanda a permis à la République Démocratique du Congo (RDC) et au Rwanda de conclure un accord de cessez-le-feu, qui entrera en vigueur le 4 août 2024, à la suite de la trêve humanitaire prolongée par les États-Unis. Par l’occasion, la France, comme la Belgique, a salué cet accord et a encouragé les deux parties à respecter leurs engagements. Elle a également félicité l’Angola pour ses efforts de médiation dirigés par le Président João Lourenço, et a promis de soutenir le processus de Luanda pour trouver une solution diplomatique durable à la crise. Le ministère français des affaires étrangères a souligné l’importance de cette réunion et du cessez-le-feu, tout en félicitant l’Angola pour son rôle de médiateur, en particulier les efforts du Président João Lourenço dans le cadre du processus de Luanda. La France s’engage à soutenir ce processus diplomatique pour avancer vers une résolution de la crise. Bruxelles considère ce cessez-le-feu comme un pas crucial pour réduire les souffrances des populations et progresser vers une solution durable au conflit dans l’est de la RDC. Ce cessez-le-feu fait partie d’une relance du processus de Luanda, dont les recommandations ont été violées par le Rwanda, qui continue de soutenir les rebelles du M23. Le processus inclut des mesures telles que l’arrêt des hostilités, le retrait du M23 des zones occupées, et le retour des personnes déplacées à leurs domiciles.
Sécurité : Les habitants de l’Ituri alertent sur des coups de balles qui ont retenti toute la nuit du mardi à Tchomia
Les coups de balles ont retenti toute la nuit du mardi à ce mercredi 31 juillet à Tchomia, une entité située à plus de 70 kilomètres de la ville de Bunia sur le littoral du lac Albert, dans le territoire de Djugu. Une alerte qui émane des habitants de cette région, dans la matinée de ce mercredi « Il y a eu des coups de balles au niveau de Tchomia depuis 2h de la nuit », a déclaré un habitant. D’après les mêmes sources, il s’agissait des attaques du groupe d’autodéfense Zaïre qui ont ciblé les positions des FARDC dans la région. Ces mêmes sources renseignent qu’il est difficile à l’heure actuelle d’établir un bilan, car les coups de balles continuent, causant ainsi une psychose totale dans le chef de la population. Jusqu’à présent aucune communication des autorités compétentes n’est encore faite. Nous y reviendrons dans les prochaines heures avec d’amples détails.
Ituri: Les acteurs politiques et les leaders communautaires qui seront en contact avec les M23 feront face à la justice (Déclaration officielle)
Le gouverneur militaire de l’Ituri, le lieutenant général Jonnhy Luboya a promis le week-end dernier au cours d’un entretien avec la presse, de déférer en justice les acteurs politiques et les leaders communautaires qui seront en contact avec les M23 pour déstabiliser la province de l’Ituri. Cette déclaration est consécutive à plusieurs alertes qui sont faites par les structures citoyennes sur un présumé rapprochement entre certains acteurs politiques et communautaires, ainsi que certains groupes armés de l’Ituri avec les terroristes de M23. « Il y a des hommes prétendus leaders qui sont entrain de recruter et sont en contact avec les M23. Ils vont répondre de leurs actes devant la justice », a-t-il fait savoir Et d’ajouter: « Rappelez-vous, nous venons de loin en Ituri. Il y a eu des tueries ici, la situation de l’Ituri est toute différente de celle du Nord-Kivu. Ici, si l’on accepte qu’il aie la guerre, Dieu seul sait », a-t-il ajouté. Le chef de l’exécutif provincial a toutefois exhorté la population à consolider la paix qui est chèrement acquise, source de développement et de la cohabitation pacifique en Ituri. « Sur les 5 territoires, nous avons 4 qui sont plus ou moins sécurisés. La ville de Bunia se développe très rapidement. Allons-nous casser tout ça à cause des charlatans qui vont chercher l’ennemi du peuple ? ». Les M23 étendent de plus en plus leur relation avec les acteurs politiques et groupes armés ituriens La collaboration entre les M23 et certaines personnes physiques et morales semble prendre du terrain en Ituri, après que le groupe d’autodéfense Zaïre soit pointé du doigt par les experts de l’ONU, d’être en mèche avec ces terroristes, soutenus par le Rwanda. Les services de sécurité avaient interpellé le 14 juillet, deux acteurs politiques de l’Ituri , (Danny Unyithowun et Désiré Upar) puis transféré à Kinshasa. Selon les services de renseignements, les concernés sont accusés d’appartenir à un réseau des rebelles du M23 qui cherchent à s’installer dans la province de l’Ituri.
RDC : Christian Malanga utilisait une fausse identité lors du Coup d’État Manqué en RDC
Le procès des 51 prévenus accusés de la tentative de coup d’État du 19 mai 2024 en République démocratique du Congo se poursuit au Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/ Gombe. À l’audience du 15 juillet, les propriétaires de l’auberge Chez Momo, Mata Maguy et Ephraïm ont témoigné sur les événements entourant le putsch manqué. Ils sont poursuivis pour financement du terrorisme. Christian Malanga, le cerveau présumé de cette tentative, s’était enregistré à l’auberge sous le nom de David Kumasamba. Selon Mata Maguy, Malanga a réservé son séjour du 23 avril au 23 mai par l’intermédiaire d’un commissionnaire nommé Charles. Elle affirme n’avoir jamais soupçonné son implication dans un coup d’État et n’avoir remarqué aucun comportement suspect. Ephraïm, son mari, a également rejeté les accusations, déclarant n’avoir eu aucun contact direct avec Malanga à part quelques échanges téléphoniques concernant des plaintes sur l’électricité. La seule fois où il a vu Malanga en personne, c’était lors d’un karaoké à l’auberge, où Malanga avait mentionné des activités minières au Kongo-Central pour expliquer son choix d’hébergement excentré. Le ministère public reste ferme sur le fait que les propriétaires de l’auberge étaient conscients du projet de coup d’État et ont délibérément aidé les assaillants. Le tribunal a ajourné la séance et poursuivra l’audition des autres prévenus le 19 juillet prochain.