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Insécurité au Kasaï : « La plupart des Wewa incriminés à Tshikapa ne sont pas identifiés officiellement » (Jean-Paul Kazadi)

Les conducteurs motos communément appelés ”Wewa” sont pointés du doigt d’être de mèche avec les violents criminels qui sèment de l’insécurité depuis un certain temps dans la province du Kasaï, précisément dans la ville de Tshikapa. Des victimes de vol à mains armées témoignent que ces bandits opèrent avec des motos qui leur facilitent le déplacement et aussi leurs différentes opérations de vol. Contacté, mercredi 31 août 2023, par CongopresseNet, Jean-Paul Kazadi, président provincial des motocyclistes (Wewa) dans la province du Kasaï, précise que les Wewa incriminés dans l’affaire de l’insécurité ne sont que ceux-là qui ne se sont pas identifiés officiellement, tout en demandant au Gouvernement provincial de les aider à identifier toutes les motos pour les Wewa et celles des personnels. Jean-Paul Kazadi déclare : « Il est vrai que ces malfrats utilisent les moyens de transport comme le confirment toutes les victimes de vols à mains armées. Je vous précise que ces Wewa là c’est ceux là qui ne se sont pas identifiés officiellement dans notre corporation. Ce sont les infiltrés. Il est du pouvoir du Gouvernement provincial d’identifier toutes les motos qui font le transport sur la ville et savoir qui font le transport en commun et celles des personnels. Et ceci aidera les services de sécurité à neutraliser d’un côté les malfrats qui font rater le sommeil aux paisibles citoyens ». Faisant allusion au dispositif du Gouvernement provincial qui interdit toute circulation de toutes les motos dès 21h30′ à 5h00 dans la ville de Tshikapa, le speaker des Wewa pense que cette mesure est floue et elle doit être explicite et exemptée à d’autres catégories des personnes. Jean-Paul Kazadi souligne : « J’ai minutieusement suivi le dispositif du Gouvernement provincial sur la circulation des motos dans la ville pendant la nuit. Cette mesure est floue à mon humble avis. Et elle mérite une révision pour exempter les catégories des gens tels que les motos des personnels qui travaillent la nuit, les journalistes, les infirmiers ou docteurs, les hommes de Dieu, pour ne citer que ceux-là. Et aussi donner, clarifier le mode opératoire pour les restes des motos à transport en commun qui seront saisies à fragrance ». Retenons que la ville de Tshikapa est victime du banditisme depuis un temps dans toutes les trois collines qui forment cette ville. Des dizaines de cas de vol à mains armées sont signalés chaque nuit. Un officier de la Police a même été abattu dans son domicile, la semaine dernière, par des hommes en uniforme non autrement identifiés.

Insécurité grandissante au Kasaï : Cléophas Kumbo sollicite la collaboration entre la population et les services de sécurité

Le candidat à la députation nationale dans la circonscription électorale de Tshikapa ville, Cleophas Kumbo, sollicite la collaboration de la population pour aider les services établis à rétablir la sécurité dans la ville de Tshikapa et ses environs. Dans un échange avec la rédaction, il a manifesté sa désolation à la suite de l’assassinat du colonel Mikanda mercredi 23 août 2023. Cléophas Kumbo indique que cet acte ignoble doit interpeller la conscience de tous pour mettre fin à ce phénomène. « C’est avec douleur intense que j’ai appris l’assassinat du colonel Mikanda par des inciviques. J’en suis très sensiblement touché. Cet acte doit interpeller la conscience de tout le monde pour dénicher ce réseau de malfaiteurs qui endeuille le Kasaï », a-t-il exhorté. Toutefois, il estime que la collaboration entre la population et les services de sécurité restent le seul remède à cette insécurité qui ne dit pas son nom dans la province du Kasaï en général et dans la ville de Tshikapa en particulier. Rappelons que le colonel Godefroid Mikanda était assassiné, mercredi 23 août 2023, non loin de sa résidence dans la commune de Kanzala, alors qu’il cherchait à intervenir dans un cas d’attaque d’un habitant par des inciviques non encore identifiés. Et aussi après son assassinat, plus de cas des vols à main armée sont enregistrés presque tous les jours dans toutes les trois collines de la ville de Tshikapa.

Insécurité à l’Est : « Les sanctions tombent même si ce ne sont pas celles que nous voulions » (Félix Tshisekedi)

Le Président de la RDC, Félix Tshisekedi, a déclaré que des sanctions sécuritaires ne sont pas infligées aux personnes ciblées dans l’insécurité dans l’Est du pays. « Les sanctions ont commencé à tomber même si ce ne sont pas celles que nous voulions, même si les personnes visées n’étaient pas celles auxquelles nous pensions, mais il y a du mouvement sur le front diplomatique », a indiqué Félix Tshisekedi. C’était au cours d’un point de presse conjoint tenu, ce lundi 28 août 2023, au Palais de la Nation, à Kinshasa, en marge de la visite de 48h du président Evariste Ndayishimiye du Burundi.

Insécurité au Kasaï : Me Kumisa Luete Marie Octavia invite le Gouvernement du Kasaï à la prise de ses responsabilités

L’insécurité devient monnaie courante dans la province du Kasaï précisément dans la ville de Tshikapa. Pas un jour qui passe sans qu’on enregistre les cas de vol à mains armées dans toutes les trois collines qui forment la ville de Tshikapa y compris dans les 5 territoires de la province du Kasaï. Malgré le dispositif initié par le ministère de l’Intérieur interdisant la circulation des motocyclistes dès 21h30′ jusqu’à 5h du matin, les cas des vols ne cessent de se produire du jour au jour dans la province du Kasaï. Dans un échange téléphonique depuis Kinshasa, ce dimanche 27 août 2023 avec Me Kumisa Luete Marie Octavia, avocate au barreau de Kinshasa Matete et coordinatrice nationale en charge des questions féminines et genre du parti Alliance des Congolais Bâtisseurs (ACB), cette dernière invite le Gouvernement provincial du Kasaï à la prise totale de ses responsabilités y compris les services de sécurité œuvrant dans cet espace de la province. Experte en matière juridique sur les mutuelles de santé et assurance maladie, Me Kumisa Luete Marie Octavia n’a pas oublié de partager les douleurs que traversent la population du Kasaï en général et celle de la ville de Tshikapa en particulier de suite de cette insécurité causée par les hors la loi. Elle a précisé : “Je suis vraiment très touchée et choquée même par rapport à ce mouvement de l’insécurité qui se vit aujourd’hui à Tshikapa. C’est chaque jour que la population pleure, se lamente, se tourmente juste parce qu’il y a des gens malintentionnés qui viennent causer du mal dans des familles kasaiennes, qui sont les nôtres. Quel est le rôle du Gouvernement provincial et ses services de sécurité !”, s’est-elle inquiétée. Et de poursuivre : “Que l’autorité provinciale se lève et dise un mot. La police est là. Les ministres de l’Intérieur et de la Justice, ils sont tous là permanants y compris le gouverneur de la province. Pourquoi cette insécurité les surpassent ? Que les autorités provinciales prennent ses responsabilités”, a martelé Me Kumisa Luete Marie Octavia. “Il faut dire non et non à ce mouvement d’insécurité. Chaque personne habitant de la ville de Tshikapa doit se réveiller dans le sens de prendre les responsabilités en main car un constat est tel que le Gouvernement provincial n’arrive pas à être responsable de ce qui se passe dans la ville et ses environs”, a-t-elle conclu. En entendant les résolutions positives de la part du Gouvernement provincial du Kasaï, Me Kumisa Luete Marie Octavia présente ses condoléances aux familles victimes de cette insécurité qui ne dit pas son nom dans la province du Kasaï. Elle a aussi manifesté la désolation à la suite de l’assassinat, mercredi 23 août 2023, du colonel Godefroid Mikanda. “C’est avec douleur intense que j’ai appris l’assassinat du colonel Mikanda par des inciviques, j’en suis très de sensiblement touchée. Cet acte doit interpeller la conscience de tout le monde pour dénicher ce réseau des malfaiteurs qui endeuille le Kasaï”, a-t-elle exhorté, tout en estimant que la collaboration avec la population est le seul remède. Rappelons que le colonel Godefroid Mikanda était assassiné, mercredi 23 août 2023, non loin de sa résidence dans la commune de Kanzala alors qu’il cherchait à intervenir dans un cas d’attaque d’un habitant par des inciviques non encore identifiés.

RDC – Sécurité : le CLC, les mouvements citoyens et la société civile exigent la levée pure de l’État de siège

Le Comité Laïc de Coordination (CLC), les mouvements citoyens et les organisations de la société civile demandent la levée pure et simple de l’État de siège, dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Dans un communiqué de presse datant du mardi 22 août 2023 signé conjointement par Me Emery Lukombo (CLC), Me Lalo Kapasha (CALCC) et Jacques Issongo (LUCHA), ces différents mouvements ont donné leur position quant à cette mesure exceptionnelle. Ces parties prenantes appellent le peuple congolais d’être mûr et capable de résister aux manipulations des politiciens ou dirigeants qui valent leur ventre et non la vie de la population congolaise ainsi qu’aux menaces d’exclusivité des prochaines élections générales. Tout en félicitant les délégués participants à la table ronde sur l’État de siège à Kinshasa, au cours de laquelle ils ont prouvé devant le monde qu’ils avaient tous un seul objectif de “la levée pure et simple de l’État de siège” et de ne pas céder à toute sorte des intimidations ni se laisser séduire par leur prise en charge durant leur séjour. « Nous, laïcs catholiques, mouvements citoyens et organisations de la société civile, avions demandé la levée de cette mesure car inefficace mais les autorités n’avaient accordé aucune importance à cette démarche, en dépit de toute manœuvre dilatoire et de tout tripatouillage lors de ces assises la ténacité et la résistance des participants ont été manifestées, ils n’ont pas cédé aux intimidations ni ne se sont laissé séduire par les fastes de leur prise en charge durant leur séjour à Kinshasa dont ils méritent nos félicitations contre toute tentative de maintien artificiel fantastique de ce régime spécial par un vote de 174 voix pour la levée sur 200 délégués présents », ont déclaré les responsables des ces structures. Ils appellent les inspecteurs de l’Inspection Général des Finances (IGF) à descendre dans les deux provinces sous régime spécial pour que l’opinion soit éclairée sur leur gestion financière. « Nous fustigeons la récente sortie médiatique du gouverneur militaire de l’itturi s’attaquant publiquement et directement à Ir. Dieudonné Lossa, le coordonnateur de la société civile forces vives de l’Ituri, si malheur lui arrivait, le responsable ne serait plus à chercher », ont-ils fait savoir. En même temps, ils exigent la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques de l’État de siège au Nord-Kivu, King Mwamasi Ndungo de la LUCHA à Goma, Fiston Isambiro de la Véranda Mutsanga à Béni, Nicho Sivyaghendera de l’ECIDé à Kisindi et Declat Idengo, artiste musicien de Béni détenu à Goma.

Kinshasa – Bumbu : à quelques mètres de la maison communale, les kuluna sèment une grande pagaille

Après quelques heures de la publication des résultats de l’examen d’État dans les six provinces éducationnelles dont Kinshasa – Funa, ce lundi 21 août 2023, l’insécurité bat son plein dans la commune de Bumbu, encore sous l’effervescence de cette fête des finalistes, tout près de la maison communale de Bumbu, sur la grande avenue Shaba. Des hommes armés identifiés comme des Kuluna se battent et pillent les biens des citoyens de ce coin. Ce qui est pire, toute cette scène s’est déroulée sans aucune intervention des forces de l’ordre, cependant, nous ne sommes qu’à quelques mètres de la maison communale de Bumbu, siège de l’institution administrative de cette entité. C’est alors, la population s’inquiète et dénonce à haute voix le désintéressement de la Police Nationale Congolaise (PNC). De ce fait, l’un des habitants de ce quartier s’est exprimé au micro de CongopresseNet en ces termes : « Nous sommes déçus du désintéressement de nos policiers de la maison communale et des nos sous ciats plus proches car ces jeunes kuluna se sont battus pendant près de 45 min à quelques mètres de la maison communale mais sans intervention de la police. Ça saute aux yeux et ça nous enlève l’espoir de vivre en paix ». Signalons que plusieurs dégâts matériels sont enregistrés dont un téléphone volé en plein air. La population de Bumbu lance donc un cri d’alarme aux autorités afin de prendre des mesures sérieuses pour mettre fin à ce phénomène qui trouble la quiétude dans la société kinoise.

RDC – Sécurité : Tshisekedi consulte les chefs des institutions pour la levée ou la prorogation de l’État de siège

Après avoir reçu les conclusions de la table ronde qui s’est tenue, du 14 au 16 août 2023, sur l’évaluation de l’état de siège décrété, dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, le moment est venu pour le Président de la République de consulter les chefs des institutions sur les options à lever. Et ce, avant de communiquer à la Nation la suite à donner à ce régime exceptionnel suivant les différentes recommandations qu’il a reçues. Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a réuni, ce lundi 21 août 2023, à la cité de l’Union Africaine, les Chefs des institutions afin d’échanger sur quelques questions importantes de la vie nationale. Jean-Michel Sama Lukonde (Premier ministre), Bahati Lukwebo (Président du Sénat), André Mbata (1e Vice-président de l’Assemblée nationale) et Kamuleta (Juge président de la Cour constitutionnelle) ont pris part à cette réunion consultative. Faisant la restitution de cette réunion interinstitutionnelle, le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde a fait savoir que le Chef de l’État a analysé avec ses interlocuteurs la situation sécuritaire, avec en toile de fond, l’État de siège, une semaine après la tenue de la table ronde d’évaluation de cette mesure. À ce sujet, l’on croit savoir que le Président de la République, Félix Tshisekedi, veut avoir les avis des chefs des institutions après celui des délégués à la table ronde sur la suite à donner à ces accises. Par ailleurs, le Premier Ministre a indiqué que cette réunion s’est aussi penchée sur le processus électoral en cours. « Le Chef de l’État nous a demandé de rester mobilisés sur les attentes de la population en général et de l’Est en particulier relatives aux questions sécuritaires et au processus électoral”, a déclaré le Chef du Gouvernement.

RDC : Raymond Tchedya prône le retour à l’ordre constitutionnel en levant l’état de siège

Les travaux de la table ronde sur l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri tenus du 14 au 16 août 2023 au Palais du Peuple continuent à susciter des réactions des acteurs politiques. Le député national Raymond Tchedya Patay, présent à ces assises, a jugé la requalification de l’état de siège d’anti-constitutionnel en affirmant que ce concept se trouverait nulle part dans les lois du pays. L’élu du territoire de Djugu dans la province de l’Ituri et membre de la sous-commission “réqualification” dans cette table ronde a clamé haut et fort que le souhait du peuple congolais en ce moment n’est ni le maintien, ni la réqualification mais la levée pure et simple de l’état de siège sans une quelconque condition. Cette demande de la levée est justifiée par l’échec cuisant de l’état de siège en Ituri comme au Nord-Kivu, a indiqué Raymond Tchedya en insistant : « Lever l’état de siège, c’est se ranger du bon côté du peuple, si nous voulons réellement travailler pour celui-ci ». Réagissant au discours du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à l’ouverture des travaux, l’élu de Djugu également ancien ministre, a fait savoir que la préservation des acquis de l’état de siège évoquée par le Chef de l’Etat n’exclut pas sa levée. Et surtout ce denier a martelé dans son discours que l’état de siège ne devrait pas se pérenniser. « Un argument de taille pour sa levée immédiate et rentrer à l’ordre constitutionnel pour donner aux populations de l’Ituri et du Nord-Kivu l’espoir d’une paix durable et la reconstruction de leurs provinces », a-t-il dit. Pour le cas particulier de la province de l’Ituri, le député national Raymond Tchedya a déploré le manque de volonté politique pour sécuriser la province car selon lui, ce sont les groupes armés locaux qui troublent la paix et qui peuvent être facilement maîtrisés. « La paix en Ituri passera par la levée urgente de l’état de siège », estime Raymond Tchedya. « Le retour à l’ordre constitutionnel c’est-à-dire que le Gouvernement provincial revienne aux civils et que l’Assemblée provinciale reprenne ses activités pour enfin organiser un dialogue franc entre les communautés locales et les groupes armés pour identifier les vraies raisons de l’insécurité et proposer des solutions consensuelles pour enterrer définitivement la hache de guerre », a-t-il conclu.

Table ronde sur l’état de siège: Christophe Lopa Koli appelle le Chef de l’État à la vigilance

En attendant la décision du Président de la République sur le rapport final synchronisé remis au Premier Ministre Jean Michel Sama Lukonde, le député provincial Christophe Lopa Koli demande au Chef de l’État d’être vigilant sur la décision qui sera prise sur rapport de l’évaluation de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. « Le Chef de l’État doit faire attention sur la décision qu’il va prendre, parce que ceux là qui visent leurs intérêts égoïstes partisans risquent de l’induire en erreur. Le fait que l’état de siège a pris long moment, cela a créé une faussaire entre le Chef de l’État et la population de Nord-Kivu et de l’Ituri. Et, ce que nous demandons au Chef de l’État, il doit faire attention aux infiltrés politiques et ceux de la société civile qui veulent s’enrichir contre la volonté du Chef de l’État », a déclaré Christophe Lopa Koli, élu de Djugu dans la province de l’Ituri, ce mercredi 16 août 2023, au micro de CongopresseNet. Selon Christophe Lopa Koli, quatre-vingt cinq pourcent (85%) des participants ont voté pour la levée de l’état de siège, parce que cet état n’a pas apporté de changement. « Ceux là qui veulent le maintien de l’état de siège défendent le mal qui est au contraire du peuple », a-t-il martelé.

Évaluation de l’état de siège : « Si l’état de siège est maintenu, je serai très mécontent », (Jeef Kirongozi)

Dans une interview exclusive accordée, ce mercredi 16 août 2023, à CongopresseNet, Jeef Kirongozi Lingule, haut cadre du RCD/ K-ML de Antipas Mbusa Nyamwisi, s’est exprimé contre le maintien de l’état de siège. Il estime qu’après avoir fourni un résultat mitigé, cette mesure mérite d’être levée. « Si l’état de siège est maintenu, je serai très mécontent. D’ailleurs je reviens sur les propos de l’excellence Julien Paluku qui a d’ailleurs expliqué de manière claire les méfaits de l’état de siège avec la multiplicité des groupes rebelles et la progression des groupes terroristes. Donc, on doit passer à une autre perspective », a-t-il dit en répondant à nos questions. Le président national de la Dynamique Jeef Kirongozi a fait savoir que « l’état de siège a fait son temps et il est temps de revenir à la normalité », et les autorités civiles de ces deux provinces dont le Nord-Kivu et l’Ituri doivent reprendre le gestion de ces entités. « Il est temps maintenant que les civils reprennent la gestion de ce coin du pays, et que ceux qui dirigent actuellement ces deux provinces s’occupent essentiellement des méthodes et stratégies nécessaires pour mettre l’ennemi hors état de nuire », a évoqué Jeef Kirongozi au cours de l’interview. S’agissant de savoir ce que doit faire le Gouvernement si la levée de l’état de siège est approuvée par le Président de la République, ce notable de Kisangani opte pour l’augmentation de « stratégie d’infiltration dans la partie Est ». Pour lui, l’ennemi (agresseur) peut être vaincu par son propre jeu. Une stratégie qui, selon Jeef Kirongozi, nécessitera une implication totale du Gouvernement en termes de financement. « Nous devons montrer que nous sommes un grand pays avec une armée forte qui est onzième en Afrique. Nous devons également montrer à notre agresseur qui est le Rwanda que nous pouvons bien défendre notre Nation tout en faisant confiance à l’expertise de l’homme politique congolais », a-t-il réagi. Cet acteur politique a, par ailleurs, demandé aux autorités d’appliquer la rigueur et « des sanctions dans le fonctionnement de nos services de sécurités pour ceux qui vont se méconduire ». « C’est la République et on ne joue pas avec la dignité ou l’image de la nation. On doit avoir une armée plus structurée et plus forte », a-t-il souligné, avant d’exhorter le Chef de l’État ainsi qu’à l’Assemblée Nationale de « réduire sensiblement les dépenses des institutions » pour « financer l’armée ». Il a conclu son intervention en suggérant la proposition d’une « loi sur le réserviste au sein de l’armée » pour son efficacité.