Dans une interview exclusive accordée, ce mercredi 16 août 2023, à CongopresseNet, Jeef Kirongozi Lingule, haut cadre du RCD/ K-ML de Antipas Mbusa Nyamwisi, s’est exprimé contre le maintien de l’état de siège. Il estime qu’après avoir fourni un résultat mitigé, cette mesure mérite d’être levée.
« Si l’état de siège est maintenu, je serai très mécontent. D’ailleurs je reviens sur les propos de l’excellence Julien Paluku qui a d’ailleurs expliqué de manière claire les méfaits de l’état de siège avec la multiplicité des groupes rebelles et la progression des groupes terroristes. Donc, on doit passer à une autre perspective », a-t-il dit en répondant à nos questions.
Le président national de la Dynamique Jeef Kirongozi a fait savoir que « l’état de siège a fait son temps et il est temps de revenir à la normalité », et les autorités civiles de ces deux provinces dont le Nord-Kivu et l’Ituri doivent reprendre le gestion de ces entités.
« Il est temps maintenant que les civils reprennent la gestion de ce coin du pays, et que ceux qui dirigent actuellement ces deux provinces s’occupent essentiellement des méthodes et stratégies nécessaires pour mettre l’ennemi hors état de nuire », a évoqué Jeef Kirongozi au cours de l’interview.
S’agissant de savoir ce que doit faire le Gouvernement si la levée de l’état de siège est approuvée par le Président de la République, ce notable de Kisangani opte pour l’augmentation de « stratégie d’infiltration dans la partie Est ». Pour lui, l’ennemi (agresseur) peut être vaincu par son propre jeu. Une stratégie qui, selon Jeef Kirongozi, nécessitera une implication totale du Gouvernement en termes de financement.
« Nous devons montrer que nous sommes un grand pays avec une armée forte qui est onzième en Afrique. Nous devons également montrer à notre agresseur qui est le Rwanda que nous pouvons bien défendre notre Nation tout en faisant confiance à l’expertise de l’homme politique congolais », a-t-il réagi.
Cet acteur politique a, par ailleurs, demandé aux autorités d’appliquer la rigueur et « des sanctions dans le fonctionnement de nos services de sécurités pour ceux qui vont se méconduire ».
« C’est la République et on ne joue pas avec la dignité ou l’image de la nation. On doit avoir une armée plus structurée et plus forte », a-t-il souligné, avant d’exhorter le Chef de l’État ainsi qu’à l’Assemblée Nationale de « réduire sensiblement les dépenses des institutions » pour « financer l’armée ». Il a conclu son intervention en suggérant la proposition d’une « loi sur le réserviste au sein de l’armée » pour son efficacité.