Contacté ce mercredi 16 août 2023 par CongopresseNet, Kitamuka Mvuezola Dedrick (KMD) a donné son point de vue au sujet de la table ronde sur l’évaluation de l’état de siège. C’est un acteur politique et détenteur d’une expérience de plus de 13 ans dans le domaine de développement et de la gestion des produits et services informatiques. Kitamuka Dedrick estime que cette mesure peut être maintenue si les conditions qui ont motivé son instauration persistent encore. Lisez l’interview en intégralité dans les lignes qui suivent. Congopresse : Plusieurs acteurs politiques ne jurent que par la levée de l’état de siège. Partagez-vous ce point de vue ? KMD : Je parie que la plupart des acteurs politiques sont pour la levée de l’état de siège suite aux résultats mitigés que cette mesure a produits. Mais la question que je me pose à haute voix est celle de savoir, si une orientation ne donne pas des résultats escomptés, faudra-t-il changer complètement de direction, ou trouver des opportunités d’amélioration tout en restant dans l’orientation courante ? Personnellement, je pense qu’il faut une analyse approfondie pour dénicher qu’est-ce qui ne va pas dans l’application de l’état de siège au lieu d’aller vite en besogne. Il faut que les parties prenantes à ce forum fassent preuve d’objectivité. Qu’ils dominent leurs sentiments et qu’ils se posent des questions pertinentes. Peut-être ce sont les textes qui régulent l’état de siège, ou soit les animateurs ne sont pas à la hauteur, ou encore la méthode d’application n’est pas efficace. Si les conditions qui ont amené à cet état de siège demeurent, moi je pense que cette mesure en soit n’est pas un problème. Congopresse : Si l’état de siège est maintenu, ne pensez-vous pas que cela risque de susciter un mécontentement de la part des hommes politiques de ces deux provinces ? KMD : Tout dépend des résolutions qui sortiront de ce forum. Si après les discussions il y a certaines personnes qui ne se retrouvent pas, ça sera regrettable. L’idée de cette table ronde est de réunir tout le monde au tour de l’intérêt général. Les élus nationaux doivent oublier leur subjectivité pour faire preuve d’objectivité. Congopresse : Qu’est-ce qui se passera si l’état de siège est levé ? KMD : En cas d’une telle éventualité, la procédure de transfert du pouvoir de l’autorité militaire vers l’autorité civile sera lancée ou enclenchée et l’application de la constitution et des lois sera observée de la même façon que dans les autres provinces. Congopresse : Nous sommes à quelques mois des élections, et croyez-vous qu’il existe une autre alternative que l’état de siège pour assurer la paix ? KMD : Aussi longtemps que les conditions qui ont conduit à l’état de siège persistent, l’idéal serait d’évaluer l’état siège, trouver des points forts et faibles, opportunités et menaces que présentent cet état siège et mettre en place des stratégies, des projets qui iront dans le sens d’améliorer l’application de l’état de siège et cela, indépendamment de la période que le pays traverse. Nous aurons besoin de sensibiliser la population sur le bien fondé d’une telle mesure, obtenir leur collaboration, s’appuyer sur des leaders d’opinion pour réussir. Sans l’adhésion de la population, rien ne réussira. Par ailleurs, notons que cette table ronde s’est clôturée, ce mercredi 16 août 2023, après trois jours de travail. Le rapport final de ces travaux a été remis au Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde qui a présidé cette cérémonie de clôture. Il ne reste plus que la décision du Chef de l’État, Félix Tshisekedi. Une décision qui devra soit maintenir la mesure, soit la requalifier ou soit encore la lever carrément.
Category: sécurité
Sécurité nationale : Jean-Michel Sama Lukonde clôture la table ronde sur l’état de siège
Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde a clôturé, ce mercredi 16 août 2023, la table ronde sur l’évaluation de l’état de siège, au Palais du Peuple, à Kinshasa. À cet effet, le Chef du Gouvernement Congolais a rassuré les élus et les membres de la société civile des deux provinces sous état de siège que le Gouvernement va accompagner et soutenir toutes les directives qui seront données par le Président de la République. « Au nom de son Excellence Monsieur le Président de la République, je déclare clos les travaux de la table ronde sur l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Vous avez montré votre souveraineté de la mère-patrie et l’intégralité de votre territoire », a-t-il déclaré. Signalons que les travaux se sont effectués en trois commissions notamment la commission de la requalification de l’état de siège, la commission de la levée de l’état de siège et la commission du maintien de l’état de siège. Lors de la deuxième journée de cette table ronde, les élus et autres membres de la société civile qui étaient affectées dans la commission de la requalification et celle du maintien ont claqué la porte pour rejoindre la commission de la levée de l’état de siège. La majorité des participants ont exprimé leur faveur pour que cette mesure soit totalement levée dans les deux provinces de l’Est du pays. Un rapport final synchronisé des travaux de ces trois commissions a été rédigé par le secrétariat technique et remis, ce mercredi, au Premier Ministre. Ce dernier devra le rendre au Président de la République, le seul qui devra décider en définitive sur la levée ou non de cette mesure exceptionnelle. Rappelons que ces assises se sont ouvertes, lundi 14 août 2023. Elles ont duré trois jours et ont connu la participation des élus nationaux (députés et sénateurs) issus du Nord-Kivu et Ituri, des élus provinciaux de ces deux provinces ainsi que des membres de la société civile de cette partie sous état de siège.
Évaluation de l’état de siège : « On ne peut pas dire qu’on doit retourner à la vie normale tandis que la partie est encore assiégée » (James Kalume)
La table ronde sur l’évaluation de l’état de siège, qui se tient depuis le lundi au Palais du peuple, continue de susciter des réactions dans la classe politique. La plus récente est celle de James Kalume, haut cadre de l’Alliance des Démocrates Socialistes Congolais (ADESCO). Ce dernier a décliné l’option sur la levée de l’état de siège, au cours d’une interview accordée, mardi 15 août, à CongopresseNet. « Aujourd’hui, les gens demandent qu’on puisse lever l’état de siège, mais si on lève cette mesure et qu’on remet l’administration civile pendant que le pays est encore agressé, je pense que cette option risque d’occasionner plusieurs conséquences », s’est-il exprimé. Et d’ajouter : « On ne peut pas dire qu’on doit retourner à la vie normale tandis que la partie est encore assiégée ». James Kalume, candidat à la députation nationale dans la circonscription de la Funa a, par ailleurs, salué le discours du Président de la République, Félix Tshisekedi, qui a lui-même lancé ces assises. « Vous avez suivi le discours du Chef de l’État qui a déclaré que “mon souci c’est de ne pas voir l’état de siège demeurer éternellement”. Le souhait du Chef est de voir cette mesure apporter des solutions », a déclaré James Kalume. Ce jeune de la Funa a conclu son intervention en demandant à la population de continuer de faire confiance au Président de la République qui est le seul à trancher sur l’avenir de cette mesure. « L’ADESCO à travers son autorité morale, Tony Nkanku Shiku demande à la population de faire confiance au Président de la République, car son souci est de voir le Congo retrouver la paix durable dans l’ensemble de son territoire », a conclu James Kalume. Sachons que la table ronde sur l’évaluation de l’état de siège qui est l’initiative du Président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi, prendra fin, ce mercredi 16 août. Le but de ce forum est de permettre aux participants de soumettre les mesures salvatrices pouvant sauver l’intérêt du pays en proie d’une agression injuste.
Sécurité nationale : les résultats de la table ronde sur l’état de siège attendus ce mercredi
Le rapport final des travaux de la table ronde sur l’évaluation de l’état de siège sera dévoilé, ce mercredi 16 août 2023, à Kinshasa. Après trois jours d’évaluation, des recommandations et des résolutions de ces travail seront soumises au Président de la République pour une décision finale sur l’avenir de cette mesure de l’état de siège. Retenons que selon la Constitution de la République Démocratique du Congo, l’état de siège est une mesure exceptionnelle et provisoire qui peut être décrétée pour une durée de 30 jours, renouvelable. Si le Président de la République met fin à cet état de siège, les gouverneurs civils et les députés provinciaux reprendront leur pouvoir pour le reste de la législature. Rappelons que l’état de siège a été décrété le 06 mai 2021, soit une durée de plus de deux (2) ans et deux (2) mois dans la province de l’Ituri et du Nord-Kivu.
Sécurité nationale : les élus du Nord-Kivu et de l’Ituri quittent la commission de maintien de l’état de siège
Quelques élus de la province du Nord-Kivu et de l’Ituri accompagnés des membres de la société civile ont quitté leur commission choisie par les organisateurs de maintien de l’état de siège pour rejoindre la commission de la levée de l’état de siège. Selon eux, il est difficile de prendre la parole dans cette commission où le débat n’est pas indépendant suite au dogmatisme de la prorogation de cette mesure. « Sans notre consentement, nous avons été affecté dans la commission de maintien de l’état de siège. Curieusement, nous nous sommes rendus compte que le débat n’était pas indépendant parce que nous avons voulu étouffé les arguments donnés dans cette commission. Nous avons décidé de claquer la porte de cette commission pour rejoindre la commission naturelle voulue par la population pour la levée de l’état de siège », a déclaré Alexis Bahunga Malira, député provincial du Nord-Kivu. Sachons que les commissions étaient réparties en trois notamment : la commission de maintien de l’état de siège, la commission de la requalification de l’état de siège et et la commission de la levée de l’état de siège.
Évaluation de l’état de siège : Jean Bosco Assamba dénonce la société civile opportuniste de l’Ituri
Le député provincial Jean Bosco Assamba, l’élu de Bunia dans la province de l’Ituri, dénonce la société civile des opportunistes déléguée par le gouverneur militaire de l’Ituri pour venir soutenir le maintien de l’état de siège. Cet élu de Bunia a fait savoir sa position, mardi 15 août 2023, au cours d’une interview accordée à CongopresseNet. « En Ituri, le gouverneur militaire a créé une mauvaise société civile qui est venue soutenir le maintien de l’état de siège. Ils sont ici pour semé des troubles. Nous sommes venus ici pour faire la volonté de la population qui est la levée de l’état de siège. Nous demandons au Chef de l’État de faire la volonté du peuple de lever cet état de siège pour que la population revienne dans l’État normal. L’administration doit retourner aux civils et la sécurité aux militaires », a-t-il affirmé. « Ceux qui sont dans la commission de maintien de l’état de siège, il n’y a rien de l’intérêt de maintenir l’état de siège. La population souffre beaucoup pendant cette période », a-t-il enrichi. Par ailleurs, Jean Bosco Assamba affirme qu’il y a déjà un grand nombre des députés nationaux et provinciaux y compris la société civile des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri qui ont choisi la commission libre qui ne jure que sur la levée de l’état de siège.
Sécurité nationale : Chadrack Mathe Saa Nane favorable pour la levée de l’état de siège
Au cours d’une interview accordée, ce mardi 14 août 2023, à CongopresseNet, le président de la coordination de la société civile urbaine du Nord-Kivu s’est montré favorable pour la levée de l’état de siège dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. « Nous qui vivons sur terrain nous sommes vraiment conscients. Nous allons soutenir la levée de la mesure de l’état de siège parce que le bilan est mitigé. Nous pensons qu’il faut épargner nos Généraux et les colonels d’être haï par la population, parce que la population attendait vraiment d’eux le rétablissement de la paix au sein de nos différentes entités », a fait savoir Mathe Saa Nane. « Malheureusement, jusque là, les populations qui se sont réfugiées dans des différentes entités sont toujours dans le lieu de refuge ou elles sont vraiment fatiguées. Nous demandons aux Généraux qui sont dans l’administration de l’état de siège de se concentrer dans le planning de la guerre au front. Nous demandons de ramener les civils dans l’administration », a-t-il renchéri. « On doit réformer l’armée parce que même le Président de la République connaît que l’armée est infiltrée. Il faut toiletter pour éviter les infiltrations qui les arrivent dans les champs », a-t-il conclu.
Sécurité nationale : « Les groupes d’autodéfense ne sont pas ennemis du Congo au même titre que le M23 » (Jeef kirongozi)
Dans une vidéo postée, lundi 14 août 2023, sur son compte Twitter, Jeef Kirongozi a réagi au sujet de la tribune rédigée par l’ancien président de la CENI, Corneille Nangaa. Cet acteur politique a réprouvé l’approche du président du parti Action pour la Dignité du Congo et de son Peuple (ADCP), sur « les groupes d’autodéfense ». Jeef Kirongozi n’a pas avalé les analyses de Corneille Nangaa qui, dans sa tribune, a traité les groupes d’autodéfenses « de force négative ». « Étonnant de voir que les forces négatives que l’état de siège était sensé combattre deviennent ces jours les alliés du régime. Les Maï-Maï sont devenus, on ne sait par quelle baguette magique, les Wazalendo et on compterait désormais certains éléments des FDLR au sein de la Garde Républicaine aussi bien à Kinshasa qu’à Lubumbashi », avait déclaré Corneille Nangaa dans sa tribune, publiée sur le média en ligne 7sur7. Un point de vue contesté par Jeef Kirongozi qui a immédiatement réagi en disant que « les groupes d’autodéfense ne sont pas ennemis du Congo au même titre que le M23/ Rwanda ». « Quand les politiciens fuient en Europe en temps de guerre, ces groupes se constituent en bouclier pour protéger la Nation et repousser l’ennemi », a-t-il réagi, avant d’ajouter que « tous les puissants du monde combattent en temps de guerre avec les réservistes ». Pour ce jeune citoyen de Kisangani, « les résistants d’autodéfense » sont des congolais qui se battent pour l’intérêt de la nation « bien que n’ayant pas bénéficier de la part du gâteau selon la géopolitique ». Contrairement aux idées défendues par Corneille Nangaa, Jeef Kirongozi estime que les forces de l’autodéfense méritent d’être félicitées pour l’appuie qu’ils apportent aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
RDC: Félix Tshisekedi lance les travaux d’évaluation de l’état de siège
Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, a lancé, ce lundi 14 août 2023, au Palais du peuple, à Kinshasa, la table ronde sur l’état de siège dans les deux provinces de l’Est. Cette mesure de l’état de siège a déjà duré deux (2) ans et trois (3) mois. Cette table ronde porte sur ces trois propositions principales: “le maintien de l’État de siège, la requalification de l’État de siège, la levée de l’état de siège”. « Je suis conscient que cette situation voulue par le constituant n’a pas vocation à s’éterniser. Évaluation solennelle sous la forme d’une table ronde inclusive. Je vous demande de prendre la mesure, la vraie, car il n’y a pas de la survie de la Nation tout entière. Dans un esprit d’unité, de cohésion. Cet exercice permettra une orientation concertée », a déclaré le président de la République, Félix Tshisekedi. Signalons que ces assises auront une durée de trois jours.
Est de la RDC : « Deux ans après son instauration, il était temps d’envisager des solutions plus fortes et efficaces » (Solange Masumbuko)
La députée nationale Solange Masumbuko a, lors de sa récente sortie médiatique, sollicitée la levée de l’état de siège pour « envisager des solutions plus fortes et efficaces ». « Deux ans après son instauration, il était temps d’envisager des solutions plus fortes et efficaces pour rétablir la paix et la stabilité dans le pays, en particulier dans la cité de Bunagana », a-t-elle dit. Face au bilan mitigé de l’état de siège décrété depuis 2021, l’élue de Lukunga estime qu’il faut « changer d’approche » dont l’importance d’envisager « une approche holistique » pour résoudre les problèmes de sécurité dans la région s’impose. Solange Masumbuko a, par ailleurs, invité les Forces de sécurité congolaise, les agences nationales et internationales, ainsi que les acteurs locaux, à multiplier des efforts afin de lutter efficacement contre les groupes armés et de garantir la sécurité des populations civiles. De l’autre côté, la société civile de la ville de Goma salue la convocation de cette rencontre tout en dressant un bilan mitigé de ce régime d’exception mis en place pour ramener la paix dans ces deux provinces. Sachons que l’état de siège instauré en 2021 dans la province du Nord-Kivu et de l’Ituri a permis de remplacer les autorités civiles par les militaires pour tenter de ramener la paix le plus tôt possible. Mais deux ans après, le résultat reste mitigé. Les tueries se sont accentuées dans les zones orchestrées par les milices CODECO et ADF. Le M23 soutenu par le Rwanda continue également à aggraver la situation sécuritaire dans l’Est du pays.