Les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont libéré 54 civils, mercredi 24 novembre, lors des patrouilles de combats qu’ils ont mené au village Manzobe en territoire d’Irumu, dans la province de l’Ituri. D’après le lieutenant Jules Ngongo, porte parole des opérations militaires en Ituri, ces civils étaient pris en otage par les rebelles ADF. Parmi eux figurent, 17 femmes, 16 hommes et 21 enfants. Satisfait de ces résultats, le lieutenant Jules Ngongo encourage et demande les éléments de l’armée de tout faire pour neutraliser ces malfrats. “Nous encourageons les éléments des forces armées de fouiller pas à pas cette forêt pour récupérer d’autres compatriotes qui peuvent encore être dans les filets de la mort de ces bandits mais aussi de tout faire pour neutraliser ces hors la loi”. Ainsi, il invite la population de ce coin de continuer à faire confiance à l’armée qui s’est donnée la mission de mettre fin aux massacres qui sévissent dans cette région. “Nous demandons encore une fois à la population, au nom du gouverneur militaire et commandant des opérations, de continuer à collaborer avec les les forces armées, de fournir les informations fiables pour détruire ces ennemies qui endeuillent la population”, s’est-il exprimé.
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Nord-Kivu : l’armée renforce sa présence à Rutshuru pour combattre les présumés rebelles M23
Après des attaques successives des présumés rebelles M23 sur deux positions des FARDC dans le groupement Rugari, la situation est redevenue au calme, ce mardi 23 novembre, dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. L’armée affirme de poursuivre l’opération de ratissage de la zone. Selon les sources militaires du territoire de Rutshuru, l’armée a renforcé ses artilleries, dans les zones de Mbuzi, Chanzu et Ngugo, entre autres, pour « poursuivre les assaillants en profondeur ». Cela dans le cadre des opérations visant à stabiliser les zones des groupements Jomba, Bweza, Kisigari et Rugari qui ont été ciblés par des attaques successives des présumés rebelles du M23, depuis le 8 novembre dernier, précise un officier militaire à Rutshuru. Mais la société civile et les autorités coutumières locales dans le territoire indiquent que, tous les villages autour des positions militaires incendiées lors des attaques de Ngugo et Nyesisi, la nuit de dimanche à lundi, restent vidés des leurs habitants. Ces sources précisent que ces présumés rebelles, après leurs forfaits, se seraient repliés vers le Parc national des Virunga, vers la frontière avec le Rwanda et où ils sont pour l’instant poursuivis par l’armée.
Le Ministre de la défense et quelques officiers supérieurs FARDC représentent la RDC à une réunion de la SADC à Pretoria
Le ministre de la Défense nationale et anciens combattants, Gilbert Kabanda se journe depuis ce lundi 22 novembre, à Pretoria en République sud-africaine pour participer à une réunion extraordinaire du comité ministériel de la Troïka de la communauté économique des états de l’Afrique australe (SADC). Après le passage de Pretoria, le ministre de la justice et quelques officiers supérieurs des Forces armées de la RDC (FARDC), se rendront dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri pour évaluer l’état de siège décrété depuis le mois de mai dernier, dans ces deux provinces de l’est de la RDC. La SADC, rappelle-t-on, est une organisation de 16 États membres créée en 1980, avec pour mission de promouvoir une croissance économique durable et équitable et développement socio-économique grâce à des systèmes efficaces et productifs, une coopération et une intégration plus approfondies, une bonne gouvernance et une paix et une sécurité durables; pour que la région émerge comme un acteur compétitif et efficace des relations internationales et de l’économie mondiale. L’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité de la SADC est l’organisme ayant pour objectif général de promouvoir la paix et la sécurité dans la Région conformément à l’article 2 du Protocole de la SADC sur la coopération en matière de politique, de défense et de sécurité.
Lutte contre le terrorisme en RDC: Sama Lukonde a reçu une délégation du CAERT
Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a échangé, ce lundi 22 novembre 2022 à la Primature, avec une délégation du Centre Africain d’Etudes et de Recherche sur le Terrorisme (CAERT), indique la cellule de communication de la primature. Ils ont évoqués des questions liées au renforcement des moyens de lutte contre le terrorisme mais aussi sur la Loi antiterroriste, la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme, précise-t-elle. D’après le Colonel Christian Emmanuel Mouaya Pouyi, qui a conduit cette délégation des experts et techniciens du CAERT, précise notre source, le Premier Ministre s’est montré très intéressé et déterminé à mener un combat acharné contre le terrorisme qui endeuille des communautés à travers divers pays du continent dont la République Démocratique du Congo. “Nous avons été très impressionné par la disponibilité du Chef du Gouvernement de pouvoir renforcer les moyens de lutte contre le terrorisme en République Démocratique du Congo. Nous avons notamment parlé de la Loi antiterroriste et de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre le terrorisme ainsi que le Plan d’action qui sont en cours d’adoption. Il nous a rassurés de son engagement de pouvoir tout mettre en œuvre pour que ces instruments soient adoptés. J’ai lu de la détermination. Il est déterminé à pouvoir tout mettre en œuvre pour que les provinces qui sont affectées par les activités de terrorisme ne puissent plus en souffrir dans les prochaines années. Cette détermination m’a profondément marqué et m’a rassuré que tout sera mis en œuvre pour que ces provinces retrouvent la stabilité et la paix”, a déclaré le Colonel Christian Emmanuel Mouaya Pouyi. “Selon ces experts du Centre Africain d’Etudes et de Recherche sur le Terrorisme, les provinces prioritaires concernant la lutte contre ce fléau sont notamment le Nord-Kivu, l’Ituri, le Maniema”, conclut la cellule de communication de la primature.
Mbandaka : quelques militants du mouvement citoyen “Génération consciente ” aux arrêts
Six membres du mouvement citoyen “Génération Consciente” ont été arrêtés, jeudi 18 novembre, à Mbandaka, pour avoir tenté d’organiser une marche pacifique, mais interdite par le maire de la ville. L’objectif était de solliciter le départ du gouverneur de province. Le président de la “Génération Consciente” de l’Equateur et organisateur de cette marche, Joseph Bayoko et ses camarades ont été interpellés par la Police, lorsqu’ils ont voulu effectivement marcher, malgré la décision de l’interdiction de cette dernière. Il était question pour ces manifestants de demander au Chef de l’Etat de prendre des mesures exceptionnelles promises en vue de mettre fin à la crise politique à l’Equateur. Dans sa réaction à la lettre lui adressée par ce mouvement citoyen, le maire intérimaire de Mbandaka, Alain-David Bompoko a « exhorté à la patience, au lieu de forcer la main à l’autorité qui est déjà saisie de la situation ». Il évoque entre autres raisons le respect des mesures barrières en cette période de pandémie, l’organisation le même jour, d’une autre marche par l’union sacrée. Par ailleurs, ces personnes arrêtées sont également poursuivies pour incitation à la rébellion, a dit l’autorité de la ville. “Étant donné que la veille, ils ont appelé la population à fermer toutes les activités afin de participer à la marche, sous peine de se faire agresser”, ajoute la source. C’est parmi les causes qui expliquent également, selon le maire, la mise sous scellé, pour une durée de 60 jours,de la Radio Télévision Sara, la chaine privée qui a diffusé plusieurs messages « subversifs du mouvement citoyen “Génération Consciente” ».
Attaque de Bukavu : 39 présumés auteurs transférés à Kinshasa
Près de quarante personnes, hommes et femmes, présumées auteurs de l’attaque de la ville de Bukavu le 3 novembre ont été transférées à Kinshasa le vendredi 12 novembre. Cette opération intervient après le séjour du vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur et son collègue de la défense nationale à Bukavu. Parmi les 39 personnes transférées à Kinshasa figurent deux femmes. Ils sont poursuivis pour insurrection et pour avoir mené l’attaque armée dans le chef-lieu du Sud-Kivu. Cette attaque a causé des dégâts matériels et humains, mais aussi la psychose dans la population. Le bilan dressé par le gouverneur de province faisait état de huit morts, dont trois éléments de sécurité et une vingtaine de blessés. Jusque-là, aucun groupe armé n’a pu revendiquer cette attaque. Ces personnes ont été embarquées à l’aéroport de Kavumu en présence du gouverneur de province et du commandant de la 33e région militaire. Pendant ce temps, une dizaine d’autres jeunes, qui avaient été capturés au même moment, avaient été reconnus innocents et vite libérés sur place à Bukavu. Ce transfèrement intervient deux jours après le départ de Bukavu du vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur et son collègue de la Défense nationale. Sur place à Bukavu, les forces de sécurité et des renseignements sont toujours en alerte maximale. Le dispositif sécuritaire se renforce au jour le jour, afin de parer à toute éventualité.
Sud-Kivu : l’archevêque de Bukavu plaide pour un autre moyen de sécurité hormis l’état de siège
L’archevêque de Bukavu, Mgr François-Xavier Maroy Rusengo a rencontré ce mercredi 10 novembre, le vice-Premier ministre en charge de l’intérieur, Daniel Asselo, en mission au Sud-Kivu après l’attaque du mouvement rebelle CPC 64. Au cours de cette rencontre, Mgr François- Xavier Maroy Rusengo a fait savoir au VPM qu’ils ne souhaitent pas que l’état de siège soit également décrété au Sud-Kivu. “Nous ne souhaitons pas qu’un état de siège soit proclamé au Sud-Kivu. L’état de siège n’a pas seulement échoué à régler les problèmes au Nord-Kivu et en Ituri, il les a aggravé d’avantage “, a déclaré l’archevêque de Bukavu.
Nord-Kivu : le gouverneur militaire appelle la population de Tshanzu à regagner leurs habitations
Le gouverneur militaire du Nord-Kivu, lieutenant-Général Constant Ndima a encouragé ce mercredi 10 novembre, les militaires qui ont mis un terme aux excursions du mouvement 23 mars (M23). Au cours de cette visite, Lieutenant-Général a lancé un appel à la population de regagner leur domicile. “J’invite la population de Tshanzu à regagner son milieu de vie et de continuer à faire confiance aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC)”, a-t-il indiqué.
BENI: Après plusieurs jours des attaques des ADF à Ruwenzori, les corps des victimes gisent au sol
Les récentes attaques des civils par des rebelles ougandais Forces Democratic Allied (ADF), dans plusieurs entités du secteur de Rwenzori, dans territoire de Beni au Nord-Kivu, ont fait d’énormes dégâts humains. Selon des sources locales, outre des corps déjà mis en terre, d’autres dont le nombre exact n’est pas encore connu, gisent encore au sol depuis plus d’une semaine après ces attaques, dans la banlieue de Bulongo sur la route Beni-Kasindi. La Nouvelle Société Civile Congolaise de la place se dit indignée de voir les corps des victimes abandonnés la nuit comme le jour le long de la route dans cette entité, par manque de moyens qui devraient être mis à la disposition des habitants, qui veulent récupérer lesdits corps, mais contraints à l’échec suite à la présence des rebelles aux alentours de la zone de leur découverte. «Depuis jeudi dernier, les rebelles ADF avaient attaqué les villages environnants Bulongo. Ils avaient pris en otage plusieurs civils et pour le moment, nous avons découvert 4 corps des civils tués exécutés. Cependant, sur les 4 nous n’avons récupéré qu’un seul suite à la présence des rebelles non loin du lieu de la découpe. Nous sommes très inquiets de cette situation,» a déclaré Meleki Mulala de la NSCC, à la rédaction de congopresse.net.
RDC: près de 7.500 personnes tuées à Beni et Irumu entre 2008 et 2021
C’est le résultat d’une enquête publiée ce mardi 9 novembre à Kinshasa. Près de sept mille cinq cents personnes ont été tuées entre 2008 et 2021, lors de 2 237 attaques dans près de sept cents entités dans les territoires de Beni, au Nord-Kivu, et Irumu en Ituri. Intitulée « Rapport Yotama sur les massacres de Beni et Irumu, terrorisme, Djihadisme ou génocide Nande ? », cette enquête a été réalisée par le député national Tembos Yotama et le député provincial Benze Yotama. Dans leur rapport de plus de 800 pages, les deux élus de Butembo disent en appeler à la conscience nationale devant ce génocide. Il s’agit d’une situation complexe et catastrophique, et dont les vrais tueurs ne sont pas réellement identifiés, reconnait le député national Tembos Yotama : « Curieusement les attaques sont perpétrées dans les zones surmilitarisées, et même le gouvernement jusqu’à maintenant parle des présumés ADF. Ça veut dire, même le gouvernement n’est pas à mesure de nous donner clairement l’identité des tueurs. » Dans cette enquête, les deux députés du Nord-Kivu disent qu’une seule tribu a été ciblée à 95 %. « Si les Nande sont visés, c’est parce qu’ils ont longtemps résisté à la balkanisation de notre pays », ont-ils estimé. Ils recommandent au gouvernement de mettre sur pied de nouvelles stratégies pour mettre fin à ces atrocités. Pour mettre fin à ces atrocités, ces deux députés proposent au gouvernement de « revoir, d’adapter cette stratégie, parce que les assassinats, les massacres ont sérieusement galopé, à telle enseigne qu’on a tendance à croire que cette mesure n’est pas appropriée pour la sécurité de l’Est. » Ils recommandent à la communauté internationale la création d’un tribunal pénal international pour la RDC et le « déclenchement des enquêtes internationales indépendantes, pour identifier les vrais tueurs, pour qu’ils soient déférés devant la justice, et que la justice soit en même de suer les larmes de ces victimes. » Cette enquête a été réalisée en collaboration avec la fondation Maitre Mbenze Yotama et le centre de promotion de la démocratie, du droit et du développement.