Le président Félix Tshisekedi a reçu, dimanche 13 juillet dans sa résidence officielle à Kinshasa, une délégation de pasteurs américains membres de la Maison Blanche. Cette visite, placée sous le signe de la foi et de l’espoir, s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). L’objectif principal de cette délégation américaine, conduite par le Pasteur Travis Johnson, était d’organiser une prière collective pour le retour de la paix dans les provinces orientales du pays, en proie à l’insécurité et aux conflits armés. Dès le début de la rencontre, le Pasteur Johnson a félicité le chef de l’État congolais pour la signature de l’accord de paix avec le Rwanda à Washington. Un accord qui, selon lui, ouvre la voie à une résolution durable de la crise. « Nous prions à côté du peuple congolais pour que la paix règne sur toute l’étendue de la RDC », a-t-il déclaré, avant de remettre à Félix Tshisekedi une pièce présidentielle symbolisant la foi en Dieu, ainsi qu’une bible. De son côté, le président Tshisekedi s’est dit très optimiste quant à une issue favorable de la crise sécuritaire, grâce à cet accord de paix. Il a également exprimé sa gratitude envers son homologue américain, Donald Trump, pour son implication active dans le processus de paix dans la région. Après l’entretien, les pasteurs américains ont été accompagnés au Palais du Peuple par la ministre des Affaires sociales, Aziza Munana, l’ambassadeur itinérant du chef de l’État, Antoine Ghonda, et le pasteur Jacques Kambala, membre de la présidence. Ils y ont organisé un culte de prière pour la paix, signe de l’importance accordée à cette dimension spirituelle dans la recherche de solutions aux défis que rencontre la RDC.
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Accord de paix RDC-Rwanda : « Il y aura des conséquences si les engagements ne sont pas respectés », avertit l’ambassadrice américaine
L’accord de paix entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda franchit une étape décisive. Selon Lucy Tamlyn, ambassadrice des États-Unis en RDC, le processus de mise en œuvre est désormais bel et bien engagé. Dans une interview exclusive accordée à RFI, la diplomate a insisté sur la fermeté de Washington quant au respect des engagements pris par les deux pays. « Le processus de mise en œuvre a bel et bien commencé avec la création d’un mécanisme de sécurité conjoint entre la RDC et le Rwanda », a déclaré Lucy Tamlyn. Ce mécanisme, précise-t-elle, a pour mission de coordonner la neutralisation des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) et le retrait progressif des troupes rwandaises. Mais au-delà de ces avancées initiales, c’est la menace de sanctions en cas de non-respect des engagements qui retient l’attention. « Cet accord est différent, car nous avons clairement dit qu’il y aurait des conséquences si les engagements ne sont pas respectés », a martelé l’ambassadrice. Une déclaration forte qui souligne l’implication et la vigilance de Washington dans ce dossier sensible. Les conséquences, selon Lucy Tamlyn, pourraient prendre diverses formes : « Les conséquences peuvent être les mesures punitives, par exemple les sanctions ou les autres leviers diplomatiques. » Un avertissement clair adressé aux deux pays, les enjoignant à tenir leurs promesses sous peine de s’exposer à des mesures coercitives. Parallèlement à cette approche punitive, l’accord intègre une dimension économique, considérée comme un facteur essentiel de stabilité régionale. « En plus des engagements sécuritaires, il fournit l’incitation d’un cadre d’intégration économique régionale », explique l’ambassadrice. Symbole de cette approche, le projet hydroélectrique de 760 millions de dollars, qui vise à relier le Burundi, le Rwanda et la RDC. Un projet ambitieux, en sommeil depuis plusieurs années, et dont la réalisation est désormais conditionnée à la consolidation de la paix. « C’est un projet qui existe depuis longtemps, pas encore mis en œuvre, qui a juste besoin de la paix pour démarrer », a souligné Lucy Tamlyn.
Tshisekedi et Kagame vont se rendre à Washington pour finaliser l’accord de paix, annonce Donald Trump
Lors d’un point de presse tenu ce mercredi 9 juillet 2025 à la Maison Blanche, le président américain Donald Trump a annoncé que les présidents Félix-Antoine Tshisekedi de la République démocratique du Congo et Paul Kagame du Rwanda seront reçus à Washington d’ici deux semaines. « Au cours de deux semaines, Kagame et Tshisekedi seront à la Maison Blanche pour signer un accord final », a déclaré Trump devant la presse. Cet accord de paix, entamé sous la médiation des États-Unis, vise à mettre un terme aux tensions armées et politiques persistantes entre les deux pays, particulièrement liées à la situation sécuritaire dans l’est de la RDC. Le conflit, marqué par la présence du groupe rebelle M23, soutenu selon Kinshasa par Kigali, a causé de graves conséquences humanitaires. Le sommet prévu à Washington devrait sceller un engagement mutuel pour la fin des hostilités, la stabilisation de la région des Grands Lacs, et l’établissement d’un nouveau cadre de coopération diplomatique, sécuritaire et économique entre Kinshasa et Kigali.
Accord de paix RDC – Rwanda : « Cet accord n’est ni un traité économique entre la RDC et les USA, ni un accord commercial entre la RDC et le Rwanda », Thérèse Kayikwamba Wagner
La ministre des affaires étrangères de la République Démocratique du Congo, Thérèse Kayikwamba Wagner est revenue, le jeudi dernier, au cours d’un briefing presse tenu à Kinshasa, sur les contenus de l’accord de paix que le gouvernement congolais a récemment signé avec le gouvernement Rwandais à Washington. Dans son allocution, Thérèse Kayikwamba a d’abord précisé que l’accord de paix conclu avec le Rwanda n’a pas le caractère commercial, non plus avec le USA. « Il s’agit tout d’abord dun accord politique et sécuritaire centré sur le respect de la souveraineté, la cessation des hostilités, le retrait des forces étrangères, et le retour de la paix durable dans l’Est de la RDC », a-t-elle déclarée Elle a par ailleurs précisé que le processus d’exécution de cet accord s’effectuera concomitamment entre la RDC et le Rwanda. Wagner a par ailleurs fait savoir que l’accord est contraignant, et qu’il n’y a pas d’amnistie, non plus de l’intégration individuelle pour les auteurs de crimes graves faisant faisant allusion aux responsables de M-23 et AFC. « Cet accord ne prévoit ni le brassage, encore moins le mixage dans l’armée, la police et service de sécurité. Il y a tout un catalogue des critères pour l’intégration individuelle de ex combattants des groupes armés dans l’armée nationale ». De son côté, l’ancien président de la République, Joseph Kabila a estimé que la ministre des affaires étrangères confirme qu’aucun rôle n’est prévu pour lui, ni dans l’accord de paix de Washington, mais également au processus de Doha.
Me Carlos Mupili sur l’accord de Washington : « Depuis quand signer avec satan devient une diplomatie agissante ? »
Dans une interview accordée à Congopresse.net, ce vendredi 04 juillet 2025, le président de la dynamique chrétienne pour la défense des droits humains et de l’environnement (DCDHE), Me Carlos Mupili, a vivement critiqué l’accord de Washington qui, selon lui, a été signé avec un pays autrefois qualifié de criminel. « Depuis quand le pouvoir de Kinshasa reconnaît au Rwanda d’être producteur des minerais ? Alors qu’il n’y a pas deux semaines, on disait du Rwanda d’être un État criminel avec un Président Satan. Mais, comment du coup, ça change ? Signer avec un satan devient une diplomatie agissante, co-gérer avec un pays terroriste devient une victoire ? Et, on nous demande tous de fêter ça. Ça devient un problème », a déclaré Me Carlos Mupili. Pour cet acteur de la société civile, la RDC ne peut rien attendre du Rwanda notamment sur le plan économique ou sécuritaire. Il estime que le rétablissement de la paix en RDC passera par la signature d’un traité bilatéral avec les États-Unis d’Amérique. « Les États-Unis d’Amérique signent avec nous un traité bilatéral où on lui donne le droit de préemption pour l’exploitation de nos minerais stratégiques. Et après les USA installent leur base militaire ici, commencent par la formation de nos militaires, puis l’équipement de notre système de renseignement, la création de l’industrie militaire pour la fabrication des drones. Par conséquent le petit Rwanda aura peur. C’est ça la paix qu’on devrait chercher », a-t-il lâché. Par ailleurs, le Rwanda continue d’exiger la neutralisation des FDLR avant de retirer ses troupes du sol congolais. Sur ce point, Me Carlos Mupili demeure perplexe. « Il y a une contradiction entre le ministre Julien Paluku pour qui le FDLR n’est qu’un simple prétexte car il n’existe plus ; et Madame Wagner qui estime que le FDLR existe et qui dit qu’on va commencer d’abord à les sensibiliser pour le rapatriement volontaire. Et c’est par après qu’on va user de force pour leur neutralisation. Mais est-ce qu’elle peut nous dire dans quel coin ces FDLR se trouvent ? Cette affirmation ne serait-elle pas grave parce qu’elle risque de couronner les accusations du Rwanda selon lesquelles le FDLR serait mélangé et confondu dans nos FARDC et la garde républicaine ? » s’inquiète Me Carlos Mupili. En outre, cet avocat précise qu’il faut, du reste, une procédure constitutionnelle pour que cet accord « de paix » entre en vigueur en RDC au regard de l’art 214 de la constitution dispose que les traités de paix doivent être soumis à l’approbation du Parlement. Rappelons que la RDC et le Rwanda ont signé, Vendredi 27 juin 2025, à Washington, un accord de paix qui consacre l’intégration des combattants congolais issus des groupes armés, la neutralisation des FDLR, le retrait des troupes rwandaises du sol congolais et la cessation des hostilités. Entre-temps, les discussions se poursuivent à Doha, au Qatar entre le gouvernement congolais et les représentants de l’AFC-M23 en vue d’un autre accord de paix.
RDC : Thérèse Kayikwamba remet à Félix Tshisekedi la copie de l’accord de paix signé avec le Rwanda
La ministre des affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba a, le lundi 30 juin, remis au Président de la République, Félix Tshisekedi, l’accord de paix récemment signé entre la RDC et le Rwanda à Washington. La rencontre avait comme objectif pour la délégation congolaise à Washington de donner le rapport au chef de l’État en lui remettant la copie originale dudit accord de paix. D’entre de jeu, le président de la République a tenu à féliciter la ministre des affaires étrangères, ainsi que l’ensemble des experts qui ont effectué le déplacement de mission à Washington. Thérèse Kayikwamba Wagner a fait savoir à la presse qu’avec le chef de l’État, ils ont examiné minutieusement toutes les activités de la journée de la signature de l’accord en soulignant pleinement son exécution. « Le président de la République, principal artisans de cet accord, va mettre en place une équipe chargée de suivi de celui-ci », a-t-elle déclarée. Elle rassure que la partie congolaise convient de respecter scrupuleusement ses engagements, tout en souhaitant la même chose pour le gouvernement Rwandais. Par ailleurs, Félix Tshisekedi a pris connaissance de la lettre, qui lui avait été envoyée par son homologue américain, Donald Trump. Pour la ministre d’État, cette lettre est liée à l’organisation du sommet des chefs d’États relatif à l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda.
Coopération bilatérale RDC- Japon : Judith Suminwa à Tokyo pour redynamiser les relations des deux Etats
La première ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa Tuluka, s’est rendue ce mardi 01 juillet, au Japon, où il a été reçu par son homologue japonais, Shigeru Ishiba. Les échanges ont tourné autour du renforcement des relations bilatérales sur les secteurs de développement. Les deux personnalités se sont résolument engagées dans des partenariats gagnants – gagnants notamment dans le secteur des infrastructures, de l’écologie, de l’énergie et de la santé. Présentant la RDC comme un pays “solution”, la cheffe du gouvernement congolais compte sur le leadership et du modèle de développement du Japon. De son côté, Tokyo souhaite un partenariat stratégique renforcé avec Kinshasa. Dans la même dynamique d’amitié, le ministre japonais a félicité la RDC pour son élection au conseil de sécurité de l’ONU.
Guerre dans l’Est : Kinshasa et Kigali s’accordent sur un accord de paix à signer le 27 juin
La République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont paraphé un accord de paix visant à mettre fin aux hostilités dans l’Est de la RDC, avec une signature officielle prévue le 27 juin prochain. Cette annonce a été faite mercredi dans un communiqué conjoint, sous l’égide des États-Unis. Ce texte provisoire, élaboré à partir d’une Déclaration de principes adoptée en avril, comprend des engagements sur le respect de l’intégrité territoriale et l’arrêt des violences dans la région. Le communiqué, diffusé par le département d’État américain, souligne également la médiation du Qatar dans ce processus. Initialement prévue pour le 15 juin, la signature de cet accord se déroulera lors d’une réunion ministérielle à Washington, en présence du secrétaire d’État américain Marco Rubio. Cet accord intervient alors que le M23, groupe armé actif depuis 2021, continue de contrôler de vastes zones de l’est congolais, provoquant le déplacement de centaines de milliers de personnes et une crise humanitaire majeure. Malgré plusieurs tentatives de cessez-le-feu au cours des quatre dernières années, la situation demeure volatile.
RDC-Rwanda-Washington : Les négociations de paix reprennent dans un contexte diplomatique américain renforcé
Les négociations entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont franchi une nouvelle étape avec le lancement à Washington de discussions physiques entre experts, après plusieurs semaines d’échanges virtuels. Ce dialogue intensif, confirmé par des responsables impliqués dans le processus, vise à aboutir à un accord de paix global, réaliste et mutuellement bénéfique, selon le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe. Une fois finalisé, cet accord sera soumis à l’approbation des ministres des Affaires étrangères des deux pays, avant une présentation aux chefs d’État pour signature, soulignant l’importance capitale de ce processus pour la stabilité régionale. Ces discussions s’inscrivent dans un contexte où les États-Unis renforcent significativement leur engagement diplomatique et économique envers l’Afrique, et plus spécifiquement la RDC, pays stratégique confronté à des tensions persistantes dans sa région Est. Lors d’un événement organisé par l’Africa Center, Troy Fitrell, haut fonctionnaire du Département d’État américain chargé des affaires africaines, a souligné l’importance géostratégique de la RDC, tant sur le plan sécuritaire qu’économique. Fitrell a présenté une stratégie américaine en six points visant à intensifier la présence des États-Unis sur le continent, en mettant notamment l’accent sur la diplomatie commerciale, les investissements dans les infrastructures et la mobilisation des entreprises américaines. Depuis janvier, 71 nouveaux accords ont été conclus, représentant un investissement total supérieur à 7 milliards de dollars, témoignant d’une volonté d’investissement « de qualité », respectueux des normes environnementales et sociales. Sur le plan sécuritaire, les États-Unis jouent un rôle actif dans la facilitation du dialogue entre Kinshasa et Kigali, en coordination avec les initiatives régionales et internationales. Fitrell a ainsi affirmé un objectif ambitieux : la signature d’un accord de paix d’ici juin ou juillet, conformément à un calendrier jugé « extrêmement agressif » par Washington. Au-delà de la résolution de la crise, cette approche américaine vise à s’affirmer comme un acteur central du continent, apportant une réponse intégrée mêlant diplomatie, investissements et développement durable pour contribuer durablement à la stabilité et à la prospérité en Afrique centrale.
DRC Mining Week : Washington affiche ses ambitions économiques et sécuritaires en RDC
Lors de la DRC Mining Week, l’ambassadrice américaine Lucy Tamlyn a prononcé un discours marquant un changement de cap dans la stratégie des États-Unis en RDC. Reconnaissant un certain “retard” américain en Afrique subsaharienne, notamment dans la sécurisation des chaînes d’approvisionnement stratégiques, elle a plaidé pour une approche plus proactive, fondée sur des partenariats équitables et l’investissement privé. L’ambassadrice a insisté sur la nécessité de relever les défis de la corruption, de l’instabilité fiscale et de l’exploitation du travail des enfants pour attirer des investissements durables. Sur le plan sécuritaire, elle a condamné les agissements du M23 et réaffirmé l’engagement américain à défendre l’intégrité territoriale de la RDC et à promouvoir la stabilité régionale. Cette nouvelle stratégie américaine se veut plus responsable, privilégiant une coopération respectueuse, la promotion des normes environnementales et l’appui à la formalisation de l’économie congolaise. Washington entend ainsi se positionner en alternative crédible face à l’influence croissante de Pékin et de Bruxelles dans le secteur minier congolais.