Dans une interview accordée à la chaîne française » France 24″, ce vendredi 5 novembre 2021, à 20h45′, Patrick Muyaya, le ministre de la Communication et des Médias de la République démocratique du Congo, appelle les pays riches à poser des actes tangibles pour aider et financer la transition écologique des pays en développement. Il affirme que la récente attaque contre des militaires à Bukavu, la capitale de la province du Sud-Kivu, n’est pas le simple fait de criminels en raison de sa planification. Il refuse de dire s’il s’agit de milices Maï-Maï et rappelle que l’enquête est en cours.
Le porte-parole du gouvernement de la République démocratique du Congo explique que l’extension de l’état de siège au Sud-Kivu est une option qui est examinée par les autorités, tout en soulignant que cela nécessite des moyens humains qui ne sont pas forcément disponibles. Malgré les critiques, il défend le bilan de six mois d’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri, demandant de la patience pour résoudre des problèmes qui datent de deux décennies. Patrick Muyaya aborde la coordination avec la Monusco et admet que l’armée souffre de maux chroniques. Il pense qu’il faudra prolonger l’état de siège pour avoir des résultats.
En ce qui concerne la controverse autour de la nomination par Félix Tshisekedi du président de la Commission électorale nationale indépendantes (Céni), il affirme que la priorité des autorités est de respecter le calendrier électoral et d’éviter les « glissements » habituels en République démocratique du Congo.
Il s’insurge contre les accusations de l’Église catholique qui estime que le président de la Céni est trop proche de Félix Tshisekedi, leur reprochant de jouer la carte ethnique, « un jeu dangereux ». Il refuse de croire qu’un front anti-Tshisekedi est en train de se former entre les opposants et même certains de ses alliés, soulignant les divergences entre les différentes mouvances. Il estime que l‘Union sacrée est encore bien vivante et appelle notamment le chef du parti Ensemble pour la République Moïse Katumbi à mettre en sourdine ses ambitions présidentielles et continuer à servir l’intérêt général.