Dans une allocution devant ses partisans réunis à la salle polyvalente de Mont-Amba, Peter Kazadi Kankonde, ancien vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, a livré une analyse incisive sur la situation sécuritaire de la République Démocratique du Congo, marquée par l’agression persistante du Rwanda dans l’Est du pays.
« La sécurité de notre pays est malade, et cette instabilité remonte à plusieurs années. Le Rwanda ne veut pas nous laisser tranquilles », a-t-il déclaré avec fermeté. Selon lui, les violences récurrentes et les pillages perpétrés par les forces hostiles sont motivés par une volonté de s’approprier les richesses naturelles de la RDC. Il a exprimé sa compassion envers les populations déplacées, victimes de cette instabilité : « Nos frères et sœurs dorment à la belle étoile. Des enfants ne vont plus à l’école parce qu’ils sont contraints de fuir leurs maisons ».
Appelant à la prière pour les victimes, Peter Kazadi a salué les efforts du Président Félix Tshisekedi, qu’il a décrit comme “combatif” face à cette crise. Il a également dénoncé les épisodes historiques qui ont fragilisé la souveraineté nationale, citant notamment l’AFDL et les rébellions successives, qu’il considère comme des outils au service du pillage des ressources congolaises.
Malgré ce sombre tableau, Peter Kazadi a affiché son optimisme pour l’avenir de l’armée congolaise, en mettant en avant les progrès réalisés depuis 2022 : « Cette fois-ci, nos ennemis ne s’en sortent pas aussi facilement. Le Président a pris les choses en main, avec des moyens enfin alloués à l’armée, une première dans notre histoire récente ».
Il a également souligné les efforts de modernisation des Forces Armées de la RDC (FARDC), qui bénéficient désormais d’équipements renforcés et de formations adaptées. « Aujourd’hui, nous avons une armée en pleine montée en puissance. Très bientôt, elle imposera le respect non seulement en Afrique centrale, mais aussi à travers le monde », a-t-il assuré.
Peter Kazadi a exhorté les Congolais à s’unir derrière cette cause commune, rappelant que la guerre à l’Est n’a pas seulement des conséquences militaires, mais aussi sociales. « Cette guerre bouleverse la vie de nos populations, mais ensemble, nous pouvons changer les choses ».
Pour conclure, il a renouvelé son appel à une mobilisation nationale autour de l’armée et d’une vision commune pour une paix durable, symbolisant l’espoir d’un Congo enfin maître de son destin et respecté sur la scène internationale.