À Bunia, le paysage du transport urbain évolue. Autrefois dominé par les motos-taxis, le secteur est désormais marqué par l’essor des bus et voitures, offrant une alternative économique pour les usagers, quel que soit leur trajet.
Les véhicules colorés en jaune et rouge portant l’inscription « Taxi MS Translux » parcourent sans relâche les artères de la ville, facilitant les déplacements vers le centre-ville et les périphéries. Cependant, malgré ces avantages, les conducteurs de « Translux » font face à des défis majeurs qui entravent leur activité.
Lors d’une interview au parking de Translux, situé à l’entrée du marché central de Bunia, les chauffeurs ont évoqué plusieurs difficultés. Parmi celles-ci, le mauvais état des routes et les tensions avec les motards se distinguent comme des obstacles significatifs.
Confrontation avec les motards : un défi persistant
Monsieur Déogratias, agent A2 chez Translux, a exprimé son indignation face aux tensions entre motards et conducteurs. « La plus grande difficulté que nous rencontrons réside dans l’accès aux différents axes de la ville. Dans certains quartiers, nos véhicules sont caillassés par des motards qui craignent que nous leur prenions leurs clients », a-t-il déclaré. Cette situation complique l’accès des véhicules aux zones urbaines, limitant ainsi leur capacité à desservir l’ensemble de la ville.
Un autre conducteur a ajouté : « À Saio, nous faisons face à quelques embrouilles, mais avec le temps, ils finiront par comprendre notre présence. Nous avons récemment réussi à atteindre Shari, une zone où nous ne pouvions pas aller auparavant ».
L’état des routes : un obstacle supplémentaire
Outre les tensions avec les motards, l’état dégradé de certaines routes constitue un autre défi majeur pour les conducteurs. Monsieur Faustin Katembo Sivanzire a souligné que cette situation complique considérablement leur travail. Il appelle les autorités à entreprendre rapidement des travaux d’entretien sur les différentes artères de la ville pour garantir un accès facile à tous les quartiers, y compris les plus reculés.
« Les routes dans des zones comme Manjudu-Lengabo et Kindia sont en très mauvais état. Nous demandons au gouvernement d’agir pour améliorer ces infrastructures », a-t-il déclaré.
Depuis le début de l’année 2024, les bus et voitures de « Translux » sont devenus des moyens de transport privilégiés pour la population de Bunia, non seulement grâce à leurs tarifs abordables (entre 1000 et 1500 FC) mais aussi pour la protection qu’ils offrent contre la poussière, le soleil et la pluie. Les défis persistent, mais l’espoir d’une amélioration est palpable parmi les conducteurs et les usagers.