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Dans un communiqué officiel rendu public ce mardi 11 février 2025, le parti politique au pouvoir, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), a formulé une série de demandes à l’attention de la communauté internationale et régionale concernant la crise sécuritaire à laquelle la République Démocratique du Congo fait face depuis plusieurs décennies.
Condamnant fermement les différentes violations des droits humains sur le sol congolais, l’UDPS exhorte le Conseil de sécurité des Nations Unies à imposer des sanctions appropriées contre le président Paul Kagame ainsi que contre les dirigeants rwandais impliqués, directement ou indirectement, dans ces exactions en RDC.
En ce qui concerne le pillage systématique des minerais dans les zones occupées par des groupes qualifiés de terroristes, le principal parti au pouvoir demande à l’Union européenne de suspendre toute collaboration et tout partenariat avec le Rwanda, qu’il accuse d’être responsable de plus de 30 000 morts et de millions de déplacés dans la province du Nord-Kivu, en particulier dans la ville de Goma.
« Tout en privilégiant la cohésion nationale interne, conformément à l’appel du chef de l’État, l’UDPS/Tshisekedi rejette en bloc toute démarche tendant à organiser des négociations politiques en dehors des processus de Luanda et de Nairobi », peut-on lire dans le communiqué signé par Augustin Kabuya, président intérimaire de l’UDPS.
Réagissant à l’initiative d’un dialogue national, y compris avec les groupes armés, proposée par certaines confessions religieuses, l’UDPS dénonce une violation flagrante des processus de Luanda et de Nairobi. « Les leaders religieux, auteurs de cette démarche, n’ont pas seulement violé la ligne tracée par la communauté internationale à travers ces deux processus, mais ils ont surtout craché sur la mémoire de tous ces Congolais victimes de la barbarie de ce mouvement pro-rwandais, qualifié de terroriste par les Nations Unies », déplore le communiqué.
Dès lors, la question fondamentale demeure : le gouvernement de Kinshasa acceptera-t-il de dialoguer avec les groupes armés, une option qu’il considère comme une ligne rouge à ne pas franchir, ou avec le Rwanda, identifié comme le principal agresseur, avec plus de 5 000 militaires présents sur le sol congolais ?