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Réuni le vendredi 21 février 2025, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté à l’unanimité une résolution exigeant le retrait immédiat de l’armée rwandaise du territoire congolais, la cessation des hostilités par le groupe armé M23/AFC, et réitérant un appel urgent à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel de toutes les parties concernées.
Cette décision a été accueillie avec satisfaction par la partie congolaise, qui y voit une victoire diplomatique majeure. « Ce que vous venez de faire aujourd’hui, c’est précisément ce que nous attendions de votre Conseil depuis le 26 janvier dernier », a déclaré le représentant du gouvernement congolais à l’ONU.
Il a ensuite dénoncé la paralysie temporaire du Conseil, qui aurait permis la poursuite de l’occupation illégale de plusieurs territoires congolais par les forces rwandaises et leurs alliés du M23/AFC. « Chaque jour d’inaction compromet la paix et la sécurité régionale et internationale, renforce l’agresseur et sape la crédibilité des Nations Unies », a-t-il ajouté, tout en remerciant les membres du Conseil d’avoir pris en compte les plaintes de la RDC face à l’agression rwandaise.
De son côté, le représentant du Rwanda a déclaré avoir pris note de la résolution du Conseil de sécurité, tout en condamnant ce qu’il considère comme une intimidation sans précédent des voix africaines au sein de l’instance onusienne.
L’application effective de cette résolution reste un enjeu crucial dans la crise sécuritaire et humanitaire qui secoue l’est de la République Démocratique du Congo, où l’armée rwandaise est accusée de complicité avec des groupes armés pour déstabiliser plusieurs territoires et villes du pays.