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Goma sous tension : violences et assassinats après la prise de la ville par l’AFC et le M23

Par David Ekutshu

Depuis la prise de Goma le 29 janvier 2025 par l’Alliance Fleuve Congo (AFC), une coalition politico-militaire incluant le M23 et soutenue par le Rwanda, l’insécurité ne cesse de croître. Malgré le déploiement d’une nouvelle police par la mairie AFC, les habitants de la capitale provinciale du Nord-Kivu vivent dans la peur, confrontés à une vague de violences et de criminalité.

Dans la nuit du samedi 22 février, des hommes armés ont massacré plusieurs jeunes, un acte attribué aux combattants du M23. Le média Voice of Congo évoque 11 morts, en attendant les chiffres officiels. Ce carnage s’ajoute à l’assassinat, le vendredi précédent, de l’avocat Raoul Yangika Songa, tué par balles aux alentours de 20 heures.

Le 13 février, l’artiste vedette de Goma, Delcat Idengo, a été exécuté en plein jour alors qu’il tournait le clip de sa chanson Nos Armes (Bunduki za Kwetu en swahili), dénonçant les actions du M23. La société civile accuse le mouvement rebelle, tandis que le groupe M23 affirme qu’il a été abattu par un individu en civil.

Depuis la chute de Goma, ville de plus de 2 millions d’habitants, les incidents se multiplient. L’AFC accuse les Forces armées congolaises (FARDC) et leurs alliés du mouvement armé Wazalembo, restés en ville après l’offensive de janvier, d’être responsables de ces violences. Pendant ce temps, les civils, pris en étau entre factions armées et insécurité grandissante, continuent de payer le prix fort.

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