
Le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, a annoncé la suspension des activités du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), l’ancienne formation politique de Joseph Kabila. Cette décision, officialisée par un communiqué publié samedi 19 avril dernier, est motivée par le « silence coupable, voire complice » du parti face à l’agression rwandaise et aux accusations de collusion entre l’ancien président et le M23.
« Cette décision fait suite à l’activisme avéré de l’autorité morale du PPRD [Joseph Kabila] dans cette guerre d’agression rwandaise, ainsi qu’au silence coupable, voire complice, dudit parti », précise le communiqué du ministère de l’Intérieur.
Le gouvernement menace également de saisir le parquet près la Cour constitutionnelle pour y dénoncer des faits reprochés à l’ancien chef d’État.
En réaction, Ferdinand Kambere, secrétaire général adjoint du PPRD, a nié la présence de Joseph Kabila à Goma, ville contrôlée par le M23, et défié quiconque de prouver le contraire.