actualitépolitique

Accord de paix RDC–Rwanda : Thomas Luhaka dénonce un recul diplomatique par rapport à la résolution 2773 de l’ONU

Par la rédaction

L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire Thomas Luhaka a pris position face à l’accord de paix conclu à Washington entre Kinshasa et Kigali, sous médiation américaine. Dans une lettre ouverte adressée à la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, il interpelle le gouvernement sur les implications de cet engagement diplomatique.

Dans sa correspondance, l’ex collaborateur de Jean-Pierre Bemba remet en cause la cohérence stratégique du gouvernement congolais en intégrant, dans le texte signé à Washington, le Plan harmonisé de Luanda du 31 octobre 2024, qu’il considère comme contraire aux intérêts du pays.

« Pourquoi avez-vous accepté d’intégrer le Plan harmonisé de Luanda alors qu’il est établi clairement que celui-ci annule les acquis de la Résolution 2773 du Conseil de sécurité ? », s’interroge-t-il.

La résolution 2773, adoptée le 21 mai 2025, exigeait le retrait immédiat, total et sans conditions de toutes les forces rwandaises du territoire congolais, considérée comme une victoire diplomatique pour Kinshasa.

En outre, Thomas Luhaka croit que cet accord constitue un recul diplomatique par rapport à la Résolution 2773, une légitimation indirecte de la présence rwandaise, en rendant plus complexe et conditionné leur retrait et une validation de la version rwandaise du conflit, qui accuse Kinshasa de soutenir les rebelles FDLR.

Celui qui se fait appeler “je connais le congo” craint par ailleurs que cet accord ne fragilise la souveraineté nationale et offre au Rwanda des arguments pour maintenir une influence militaire dans l’Est du Congo.

Un débat diplomatique qui divise

Alors que la majorité présidentielle salue un « pas vers la paix durable », des voix s’élèvent dans l’opposition et la société civile pour dénoncer un « compromis dangereux ». Thomas Luhaka, par cette lettre, s’inscrit dans cette contestation, en appelant à plus de transparence sur les termes exacts de l’accord.

De sa part, la ministre Thérèse Wagner n’a pas encore officiellement répondu à cette lettre ouverte, mais le débat est désormais lancé, tant au niveau politique que dans l’opinion publique.

Related Articles

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back to top button