L’opinion doit certainement avoir encore frais en mémoire la séquestration des inspecteurs des finances au ministère de l’EPST, séquestration décidée par le ministre Tony Mwaba au motif que ces inspecteurs auraient agi dans l’illégalité et sans mandat.
En effet, sur une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, on a vu le ministre de l’EPST présenter trois personnes désignées comme inspecteurs des finances venus en mission de contrôle et qui se seraient emparés d’une somme de 1000 dollars américains auprès de la DINACOPE, ex SENACOPE.
Après que lesdites personnes aient été déférées au parquet, ce dernier ayant remis les choses dans le contexte, il s’est avéré que les incriminés opéraient en parfaite légalité et cela, dans le cadre des 63 missions de contrôle que l’Inspecteur Général des Finances, Jules Alingete, a diligentées dans certains ministères et structures de l’Etat.
Après cet incident malheureux où il apparaissait que le ministre Mwaba cherchait manifestement à jeter le discrédit sur les policiers du pôle financier de l’état et, plus particulièrement, sur leur chef, les inspecteurs se sont mis au travail.
Aujourd’hui , après avoir travaillé sans désemparer pendant plus de deux semaines, un coin de voile commence à être levé sur la gestion des fonds considérables alloués par l’état au titre des frais de fonctionnement et ceux, non moins considérables, acquittés par les élèves au titre de participation aux examens d’état . Les résultats de la mission de contrôle, à mi-parcours, peuvent expliquer l’agitation qui s’était emparé du ministre Mwaba qui alléguait, pince sans rire, que les inspecteurs auraient dû, avant leur descente à la DINACOPE, requérir son quitus, comme si pour aller, par exemple, en mission de contrôle à l’OCC, l’iGF serait tenue de solliciter l’aval du ministre en charge du commerce. En tout cas, un dernier évènement intervenu dans le cadre laisse supposer que l’étau serait en train de se resserrer autour du ministre Mwaba.
En effet, le comptable public affecté auprès de ce dernier se serait fait la belle depuis vendredi dernier, ses deux lignes téléphoniques seraient inaccessibles et il serait introuvable à son lieu de résidence. Sans nous ériger en juger, on peut penser raisonnablement que cette fuite du comptable servirait à couvrir d’importants détournements des fonds dans le chef, soit du ministre, soit d’un groupe d’individus exerçant sous ses ordres. En attendant la fin la mission, l’IGF a d’ores et déjà scellé le bureau du comptable de SECOPE sans que le Ministre ne bronche. Les jours à venir nous en diront un peu plus sur ce dossier.