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Agression Rwandaise en RDC : Uhuru Kenyatta insiste sur le dialogue Kinshasa-Kigali et relance le processus de Nairobi

Par S. Tenplar Ngwadi

Face à l’escalade de la crise sécuritaire dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), l’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta, en sa qualité de facilitateur du processus de paix de Nairobi, a réaffirmé la nécessité urgente de négociations directes entre Kinshasa et Kigali, tout en plaidant pour un dialogue intra-congolais inclusif. Cette déclaration, publiée ce jeudi 6 février, intervient dans un contexte marqué par l’occupation de Goma et d’autres territoires par la coalition AFC/M23, soutenue par le Rwanda, selon Kinshasa.

Dans un communiqué faisant le point sur le mécanisme diplomatique mis en place par la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), Kenyatta a insisté sur la complémentarité des processus de paix de Nairobi et de Luanda. « Ce n’est que grâce à une coordination étroite des négociations bilatérales entre le Rwanda et la RDC et du processus de dialogue intra-congolais que cette crise pourra aboutir à une solution fructueuse », a-t-il martelé.

Malgré le retrait de la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EACRF) en décembre 2023, Kenyatta reste convaincu que le processus de Nairobi, “bien que temporairement mis de côté”, demeure un cadre essentiel pour le dialogue et la résolution des conflits. Il a rappelé que ce processus s’articule autour de deux volets : le dialogue politique, impliquant toutes les parties prenantes congolaises, et l’intervention militaire, avec l’EACRF en appui aux efforts de paix.

Le facilitateur a également noté des progrès notables enregistrés jusqu’en juin 2023, à travers plusieurs rencontres avec les dirigeants de la région et les représentants des groupes armés, dont le M23. Il s’est dit déterminé à poursuivre ses efforts pour trouver des voies de paix, en collaboration avec le gouvernement congolais, les partenaires régionaux et les acteurs internationaux.

Alors que la situation sur le terrain demeure extrêmement préoccupante, avec la coalition AFC/M23 tentant de gagner du terrain, un sommet extraordinaire réunissant la CAE et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) est prévu en fin de semaine. Les présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda) pourraient y participer, offrant une opportunité capitale pour une désescalade diplomatique.

Ce sommet, qui réunira deux sous-régions africaines, suscite un espoir considérable dans la gestion diplomatique de cette crise sécuritaire qui menace la stabilité de l’ensemble de la région des Grands Lacs. Jeune Afrique suivra de près les développements de cette initiative et continuera de vous informer.

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