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Agression rwandaise : Roger Kamba dénonce fermement l’impact dévastateur sur le système de santé au Nord et Sud-Kivu

Par Nathan Kumba

Le Ministre de la Santé publique, Roger Kamba, a fermement condamné, lors d’un point de presse tenu le jeudi 13 février, l’agression rwandaise qui a provoqué une catastrophe sanitaire au Nord et Sud-Kivu. Les attaques conjointes de l’armée rwandaise et du M23 sur la ville de Goma ont gravement affecté le système de santé congolais.

Le conflit a causé plus de 3 000 victimes, avec 458 corps enterrés en seulement cinq jours. À ce jour, 939 corps restent encore en morgue, tandis que 4 260 personnes sont blessées. L’inhumation des défunts est entravée par la paralysie de l’administration locale.

Par ailleurs, plusieurs infrastructures sanitaires ont été prises pour cibles. Trois centres de traitement de la variole du singe (mpox) ont été attaqués, entraînant la disparition de plusieurs patients. De plus, 92 cas de choléra ont été recensés et des dépôts médicaux ont été pillés, menaçant l’approvisionnement en médicaments et équipements essentiels.

Face à l’urgence, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a négocié un corridor humanitaire pour l’acheminement de matériel via Nairobi et Kigali. Cependant, le Rwanda a tenté d’imposer des taxes sur cette aide avant de revenir sur sa décision. Pendant ce temps, les équipes médicales sur le terrain sont épuisées, et une relève, notamment de chirurgiens, est indispensable pour traiter les nombreuses blessures par balle.

Dans un élan de solidarité, la campagne « Don du sang pour les FARDC et les Wazalendo » a déjà permis de collecter 2 900 poches de sang, avec un objectif de 5 000. En parallèle, des organisations humanitaires organisent des envois urgents de kits de traumatologie et de médicaments pour renforcer la prise en charge des blessés.

Les autorités restent également vigilantes face aux épidémies d’Ebola en Ouganda et de Melbourne au Rwanda, afin de prévenir tout risque de propagation.

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