Assemblée nationale: DYCARP-Asbl considère la session de mars moins ambitieuse et moins réaliste
Par Fédor Mongendo
La Dynamique de contrôle citoyen des activités des représentants du peuple en République démocratique du Congo (DYCARP), en partenariat avec l’Institut supérieur d’études parlementaires, a organisé ce vendredi 09 septembre, à Kinshasa, une conférence-débat sur l’ engagement citoyen pour une recevabilité parlementaire envers le souverain primaire.
Au cours de cette conférence, le secrétaire général de cette association sans but lucratif, Pépé Kifu a présenté la synthèse du travail de monitoring des activités parlementaires effectué à l’assemblée nationale du 15 mars au 15 juin 2022 marquant la période de la session ordinaire de mars 2022. Dans sa mission d’apprécier le travail réalisé par les parlementaires au sein de l’hémicycle afin d’évaluer le niveau de recevabilité parlementaire, cette Asbl a considéré cette session « moins ambitieuse et moins réaliste ».
« Dans le cadre de monitoring que nous avons réalisé sur des matières de la session de mars, nous avons conclus que sur 91 matières au total de la session dont 97 législatives et 10 non législatives, seulement 33 ont été traitées, soit un taux de 36% de réalisation. Au point de vue du déroulement de la session : sur 29 plénières pour 90 jours, soit 9, 6 par mois. Nombre d’heures de la session : 99h55′, moyenne d’heure par plénière : 3h44′. Au point de vue de contrôle parlementaire : sur 71 questions orales enregistrés, 14, soit ont été envoyées au bureau d’études, 8 ont été déclarées recevables et 01 a été débattue en plénière. Sur 60 questions écrites enregistrées, 12 ont été envoyées au bureau d’étude, 7 déclarées recevables et envoyées aux concernés », a-t-il expliqué.
À en croire les responsables de la DYCARP-Asbl, cette session est marquée par une inflation des matières dans le calendrier et un foisonnement d’initiatives de contrôle parlementaire. Le taux de réalisation de la session n’a guère dépassé le 40 % de production législative et seulement deux questions de contrôle parlementaire.
Faisant face aux législateurs insouciant, la Dynamique de contrôle citoyen appelle le souverain primaire à rester vigilant et suivre de près des activités de nos représentants dans différentes institutions représentatives du pays et de s’approprier de l’initiative de cette dernière, afin de l’implémenter dans toutes les provinces et villes du pays.
Signalons que cette activité a connue la participation des députés André Tambwe et Serge Anyolitho.