Atelier national sur les aflatoxines en RDC : Les participants partagent leurs impressions sur les recommandations jugées satisfaisantes lors de la clôture
Par S. Tenplar Ngwadi
Dans un contexte où la sécurité alimentaire est une préoccupation majeure en République Démocratique du Congo (RDC), l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) a organisé un atelier national de sensibilisation sur les aflatoxines et leur contrôle. Cet événement, qui se tient les 19 et 20 décembre à l’hôtel Pullman de Kinshasa, s’inscrit dans le cadre du Projet Intégré de Croissance Agricole dans les Grands Lacs (PICAGL). Il a pour objectif de renforcer les capacités des acteurs clés dans la lutte contre ce fléau.
L’atelier réunit des représentants des ministères de l’Agriculture, de la Santé et du Commerce, ainsi que des partenaires de développement, des négociants en grains, des groupes d’agriculteurs et des transformateurs. Son objectif principal est de sensibiliser sur les dangers des aflatoxines, ces mycotoxines produites par certaines moisissures, qui ont des conséquences graves sur la santé publique et l’économie.
David Ngangu, médecin et participant à l’atelier, a salué l’initiative : « La participation est active. Nous sommes très satisfaits de cette formation. Elle est essentielle pour améliorer les conditions sociales de la population ». Il a également souligné la présence des ministres d’État en charge de l’Agriculture et du Commerce, qui ont apporté leur soutien à cet enjeu capital.
Dr. Ngangu a notamment évoqué l’arrêté récent du ministre de l’Agriculture interdisant l’importation de maïs toxique en provenance de Zambie. Selon lui, cette décision vise à protéger la santé publique : « On ne pouvait pas laisser la population dans l’ignorance. Comme le dit un adage : ‘Mon peuple périt par manque de connaissance. C’est pourquoi il est crucial d’informer et de sensibiliser agriculteurs et consommateurs sur les produits à éviter ».
Les attentes de cet atelier sont claires : intensifier la sensibilisation de la population pour prévenir les maladies liées à l’utilisation de produits agricoles contaminés. Ngangu a insisté : « Si vous sensibilisez la population, cette maladie n’aura pas d’impact. Certaines maladies graves, comme le cancer, peuvent être liées à la consommation de produits toxiques ».
Lors de son allocution au lancement officiel, le ministre d’État, ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Grégoire Mutomb, a exprimé son honneur de participer à cette initiative. Il a souligné l’importance de cet atelier pour relever les défis agricoles et alimentaires en RDC : « Je rends hommage au Président de la République, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a fait de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire une priorité de son programme de gouvernance ».
Cet atelier marque un pas important vers une meilleure régulation du secteur agricole en RDC. En encourageant l’utilisation de produits sains et en promouvant la consommation locale, les participants espèrent contribuer à une amélioration durable de la santé publique et à un développement économique stable dans le pays.