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Attentat après le meeting de Nangaa à Bukavu: les victimes inhumées et le bilan passe à 17 morts et 60 blessés

par Nathan Kumba

Les explosions meurtrières qui ont frappé le rassemblement du groupe rebelle M-23 à Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu, le 27 février dernier, dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), plongeant la région dans la désolation. Selon un dernier rapport, le bilan des victimes s’élève désormais à 17 morts et plus de 60 blessés. Parmi les personnes décédées, 12 ont été inhumées le 4 mars 2025 lors de funérailles empreintes d’émotion, exacerbant la douleur et la colère des familles endeuillées.

Les autorités congolaises ont rapidement imputé la responsabilité de cette tragédie à l’armée rwandaise et aux rebelles du M-23, affirmant que des roquettes et des grenades avaient été utilisées contre la foule. Cet incident a intensifié les tensions déjà vives dans l’est de la RDC, une région en proie à des conflits armés et à des déplacements massifs de populations, aggravant ainsi la crise humanitaire.

En réponse à ces événements, plusieurs pays ont exprimé leur ferme désapprobation. Le Canada a suspendu l’émission de permis d’exportation pour les biens et technologies contrôlés à destination du Rwanda et a annulé ses missions commerciales gouvernementales. L’Union européenne a convoqué l’ambassadeur rwandais pour lui faire part de ses préoccupations.

Les États-Unis ont également imposé des sanctions financières contre le ministre rwandais James Kabarebe, qu’ils accusent d’avoir orchestré le soutien de l’armée rwandaise aux rebelles du M-23. De son côté, l’Allemagne a suspendu ses engagements financiers envers le Rwanda en raison de son implication présumée dans ce soutien.

Le gouvernement rwandais a exprimé son mécontentement face à ces sanctions, les qualifiant de « honteuses » et rejetant fermement les accusations de soutien au M-23. Il a insisté sur la nécessité de privilégier des solutions politiques pour résoudre la crise en RDC.

Cet événement tragique met en lumière les tensions géopolitiques croissantes dans la région des Grands Lacs, où les rivalités entre nations compliquent les efforts de paix et de réconciliation.

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