RDC : Au Nord et Sud-Kivu, la ministre Raïssa Malu rend hommage à des finalistes “héros de la résilience”

À la veille de la publication des résultats de l’Examen d’État 2025, la ministre d’État en charge de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu, a adressé un message fort, teinté d’émotion, aux élèves finalistes du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Une prise de parole marquante, qui dépasse le cadre scolaire pour célébrer la résilience d’une jeunesse confrontée à l’adversité.   « Vous êtes la preuve que la guerre n’éteint pas la flamme de l’éducation », a déclaré la ministre, saluant le courage de plus de 144 000 candidats dont plus de 66 000 filles, ayant affronté l’épreuve nationale dans un contexte de violences, d’insécurité et de déplacements forcés.   Dans ces deux provinces meurtries, où écoles détruites et occupations armées rendent l’apprentissage incertain, les chiffres témoignent d’une détermination sans faille : 68 866 finalistes au Nord-Kivu et 75 097 au Sud-Kivu ont pu passer leurs examens.   Raïssa Malu a aussi tenu à féliciter les futurs lauréats et à encourager ceux qui n’auront pas réussi, leur rappelant que « chaque échec peut ouvrir la voie à un nouveau départ ». Elle a eu un mot particulier pour les enfants privés d’école ou enrôlés dans les groupes armés, leur assurant sa compassion et celle du gouvernement.   La ministre a salué l’engagement du président Félix Tshisekedi, qui a permis la gratuité des frais de participation à l’Examen d’État pour tous les candidats des deux provinces. Elle a aussi rendu hommage aux enseignants, inspecteurs, surveillants, et aux communautés locales, ainsi qu’aux partenaires comme l’UNICEF, dont le soutien logistique a été déterminant.   Enfin, elle a rappelé que l’Examen d’État est bien plus qu’une évaluation académique : « C’est un acte de foi dans l’avenir, un fil invisible qui relie les enfants du Congo, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. Une preuve que, malgré tout, nous restons unis, une seule nation ».   La rédaction

RDC : menace sur la rentrée scolaire dans l’Équateur, les enseignants annoncent un boycott

À une semaine de la rentrée des classes, l’inquiétude grandit dans la province de l’Équateur. Les enseignants du secteur public réunis en intersyndicale ont annoncé, lundi 25 août à Mbandaka, un boycott de la rentrée scolaire 2025-2026, prévue pour le 1er septembre.   À l’origine de cette décision : le non-respect des engagements pris par le gouvernement central lors de la commission paritaire d’août 2024 à Kinshasa. « Nous ne reprendrons pas les cours tant que nos revendications légitimes ne seront pas satisfaites », a déclaré François Mukadi Nkashama, président de l’Intersyndicale des enseignants de l’Équateur, qui regroupe les principaux syndicats de la province.   Les enseignants réclament notamment l’application intégrale des accords relatifs à l’amélioration de leurs conditions salariales et professionnelles. Ce mouvement, s’il se maintient, pourrait perturber sérieusement le début de l’année scolaire dans plusieurs territoires, privant des milliers d’élèves de cours.   Le gouvernement, encore silencieux face à cette annonce, est désormais sous pression. À quelques jours de la reprise officielle, les regards sont tournés vers Kinshasa, où une réaction rapide est attendue pour désamorcer cette nouvelle crise dans le secteur de l’éducation.   Folguy ISANGA

Autisme à Kinshasa : L’école « Les Amis de Daniel » tisse un lien fort entre parents et professionnels

À l’approche de la rentrée scolaire 2025-2026, l’école spécialisée Les Amis de Daniel à Kinshasa innove avec une initiative humaine et inclusive : une « Matinée Café et Thé », prévue ce samedi 30 août, dédiée au partage d’expériences entre parents d’enfants autistes, porteurs de troubles du neurodéveloppement (TND), et professionnels de l’accompagnement.   Bien plus qu’un simple moment convivial, cette rencontre ambitionne de créer un véritable espace de dialogue, de soutien et de co-construction, essentiel dans l’accompagnement des enfants en situation de handicap.   « L’éducation de ces enfants ne repose pas uniquement sur l’école, mais sur un partenariat solide entre familles et spécialistes », rappelle un membre de l’équipe pédagogique.   Psychologues, pédagogues et éducateurs spécialisés seront présents pour écouter, répondre aux interrogations et proposer des solutions concrètes adaptées à chaque situation. L’objectif est clair : rompre l’isolement des familles, valoriser les bonnes pratiques, et anticiper au mieux les besoins spécifiques de chaque élève pour une rentrée réussie. Au cœur de cette matinée : la bienveillance, l’écoute active, et la volonté partagée de bâtir un environnement où chaque enfant peut s’épanouir et progresser à son rythme.   Elohim Mfinda

RDC – Éducation : Raïssa Malu accélère la transformation numérique de l’école congolaise

La République démocratique du Congo a lancé mardi 27 août dernier, la Revue Annuelle des Performances (RAP) 2025, un rendez-vous majeur pour évaluer l’état du système éducatif et définir les réformes prioritaires.   La cérémonie d’ouverture, présidée par la ministre d’État en charge de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu, s’est tenue à Kinshasa. Les travaux se déroulent jusqu’au 28 août sous le thème : « Gouvernance, qualité et citoyenneté : transformer l’école pour bâtir une RDC résiliente et inclusive ».   La RAP est décrite par la ministre comme un moment de redevabilité et d’ajustement stratégique. Alignée sur le Plan quinquennal 2024-2029, elle doit permettre d’évaluer les performances du sous-secteur éducatif, de mettre à jour la carte scolaire, d’adopter de nouvelles réformes et de valider la planification de l’année suivante.   « La RAP traduit à la fois la prise de conscience des défis et l’ambition commune des acteurs de l’éducation », a insisté Mme Malu.   La ministre mise fortement sur le digital pour moderniser l’enseignement. Son objectif : équiper 60 % des écoles en outils numériques d’ici 2029.   Parmi les innovations déjà introduites : – l’usage de l’intelligence artificielle pour la correction des épreuves de l’Examen d’État,   – la plateforme diplome.cd, qui délivre des diplômes sécurisés via blockchain, traçables et vérifiables par QR code.   Ces mesures visent à renforcer la transparence et la crédibilité du système éducatif congolais.   Côté ressources humaines, Raïssa Malu a annoncé un concours national de recrutement des enseignants, la promotion sur mérite des directeurs d’écoles primaires, et l’introduction, dès la rentrée 2025-2026, d’une pédagogie par situations, privilégiant les compétences pratiques plutôt que l’apprentissage mécanique.   Au-delà de la modernisation technologique, la ministre souhaite bâtir une école plus inclusive et formatrice de citoyens responsables. « Moderniser l’école, c’est investir dans l’avenir du pays », a-t-elle déclaré, soulignant que la réforme éducative doit contribuer directement à la transformation de la société congolaise.   Les assises du RAP 2025 sont clôturées ce 28 août, réunissant responsables scolaires, partenaires techniques et financiers, autour d’un même objectif : construire une école performante et adaptée aux défis du XXIe siècle.   Folguy ISANGA

RDC – Kindu : À une semaine de la rentrée, l’effervescence du marché scolaire masquée par la détresse économique

À l’approche de la rentrée scolaire 2025-2026, le marché central de Kindu, chef-lieu de la province du Maniema, grouille de monde. Depuis deux jours, une affluence inhabituelle de parents et d’élèves en quête de fournitures scolaires sature les allées. Pourtant, cette animation cache une réalité plus préoccupante : l’essentiel des visiteurs ne fait que passer, faute de moyens.   « J’ai tout ce qu’il faut : des sacs, cahiers, stylos, gourdes… mais les clients se contentent de demander les prix. Même après avoir baissé mes tarifs, les ventes restent très faibles », confie Fatuma Ramazani, vendeuse installée au marché.   Du côté des parents, la frustration est palpable. La hausse des prix, la précarité ambiante et les conséquences du conflit armé dans l’Est du pays notamment à Goma, autrefois principal fournisseur de fournitures moins chères compliquent sérieusement les préparatifs.   « Je suis mère de cinq enfants. Jusqu’à présent, je n’ai rien pu acheter. On n’a pas eu le temps ni les moyens de se préparer. Les prix ont explosé », témoigne une mère, désemparée.   À cela s’ajoutent les exigences de certaines écoles qui imposent des listes de fournitures spécifiques, souvent onéreuses, accompagnées d’acomptes obligatoires. Une pression supplémentaire pour les familles déjà en difficulté.   La rédaction

RDC : Félix Tshisekedi exige une rentrée scolaire apaisée et le respect des engagements envers les enseignants

À l’approche de la rentrée scolaire 2025-2026, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a appelé son gouvernement à garantir des conditions sereines pour une reprise effective des cours sur toute l’étendue du territoire national. L’instruction a été donnée lors du Conseil des ministres tenu le 22 août dernier.   Selon le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, le chef de l’État a également insisté sur la nécessité d’évaluer les engagements pris par l’exécutif envers les partenaires sociaux, en particulier les enseignants, les médecins et d’autres corps socioprofessionnels.   « Le Président de la République tient à la stabilité sociale, qui constitue l’un des piliers essentiels de la paix et du développement durable », a rappelé Patrick Muyaya. Il estime qu’il appartient au gouvernement de maintenir un climat de confiance permanent avec les syndicats et de répondre de manière concrète, crédible et durable aux revendications sociales.   Félix Tshisekedi a souligné l’importance de la concertation, rappelant les négociations tenues dans un passé récent entre l’exécutif et les syndicats, lesquelles avaient permis d’aboutir à un consensus et à des engagements mutuellement acceptés. Ces accords avaient favorisé une période d’accalmie et de collaboration renforcée.   Afin de consolider ces acquis sociaux, la Première ministre a été chargée de réunir les ministres concernés pour :   – évaluer le niveau d’exécution des engagements vis-à-vis des enseignants ;   – prendre les mesures nécessaires pour garantir la réussite de la rentrée scolaire ;   – élaborer une feuille de route progressive avec un calendrier clair d’exécution.   Le président en appelle à l’engagement républicain de chaque membre du gouvernement pour assumer pleinement cette responsabilité collective, dans un esprit de dialogue, de justice sociale et de continuité de l’action publique.   S. Tenplar Ngwadi

Tshopo : le gouverneur fixe des frais scolaires uniformes pour l’année 2025-2026

Face aux disparités constatées dans les frais scolaires d’un établissement à l’autre, le gouverneur de la province de la Tshopo, Paulin Lendongolia, a signé ce samedi 23 août un arrêté fixant des montants uniformes à appliquer dans toutes les écoles publiques et privées pour l’année scolaire 2025-2026.   Jusqu’ici, chaque école fixait ses propres tarifs, entraînant une confusion généralisée et une pression financière inégale sur les parents d’élèves. Cette mesure vise à rétablir l’équité et à offrir une meilleure visibilité aux familles à l’approche de la rentrée.   L’arrêté détaille les montants à payer pour le minerval, les documents scolaires, les frais techniques et de fonctionnement. Le minerval est désormais fixé à 1 500 francs congolais (FC) par élève et les frais de bulletin à 1 000 FC.   Les frais de fonctionnement sont établis comme suit : – 19 000 FC (environ 6,5 USD) pour les niveaux maternel et primaire, – 27 000 FC (8,5 USD) pour les humanités générales, normales et l’enseignement de base, – 41 000 FC (14,2 USD) pour les humanités techniques, industrielles et professionnelles.   Quant aux frais techniques, ils s’élèvent à 2 000 FC par élève pour toutes les options, qu’elles soient commerciales, sociales, techniques ou professionnelles.   Selon le gouverneur Lendongolia, cette initiative s’inscrit dans une volonté de régulation du système éducatif provincial. L’objectif : mettre fin aux abus, améliorer la gestion des établissements et garantir un accès équitable à l’éducation pour tous les enfants, quels que soient leurs moyens.   La décision est saluée par de nombreux parents et acteurs de la société civile, qui y voient une avancée vers une éducation plus accessible et mieux encadrée dans la Tshopo.   La rédaction

RDC : seulement 17 universités désormais habilitées à former des médecins

La profession médicale se resserre en République Démocratique du Congo. Dans une décision majeure, le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) a publié une liste restreinte de 17 universités désormais accréditées à délivrer une formation en médecine, à l’issue d’un audit national de viabilité mené en décembre 2024.   Seuls les diplômés de ces établissements seront dorénavant exemptés du Test préalable à l’inscription au Tableau de l’Ordre des Médecins (TOM), une épreuve obligatoire pour l’exercice légal de la médecine en RDC. Cette mesure ne s’applique qu’aux institutions ayant déjà atteint le niveau de diplomation au grade de docteur en médecine.   Parmi les universités accréditées figurent les grandes institutions publiques comme l’Université de Kinshasa (UNIKIN), l’Université de Lubumbashi (UNILU), l’Université de Kisangani (UNIKIS), ou encore l’Université Officielle de Mbuji-Mayi (UOM). Plusieurs universités privées obtiennent également le feu vert, dont l’Université Protestante au Congo (UPC), l’Université Catholique du Graben (UCG) et l’Université Notre Dame de Tshumbe (UNITSHU).   Cette initiative s’inscrit dans une volonté de rehausser les standards de formation médicale, alors que le secteur est souvent critiqué pour la prolifération d’établissements peu outillés. Le CNOM entend ainsi garantir une meilleure compétence des futurs médecins et renforcer la confiance du public envers le système de santé national.   La rédaction

Pékin : Marie-Thérèse Sombo plaide pour une éducation intelligente, inclusive et éthique

La République démocratique du Congo a marqué sa présence à la Conférence mondiale sur l’éducation intelligente, tenue le 19 août 2025 à Pékin, par la voix de sa ministre de l’Enseignement supérieur, universitaire, de la recherche scientifique et des innovations, Marie-Thérèse Sombo.   Représentant le gouvernement dirigé par la Première ministre Judith Suminwa, la ministre a salué l’initiative chinoise qui vise à faire de la technologie un levier de transformation des systèmes éducatifs mondiaux. Elle a souligné l’alignement de cette vision avec la stratégie nationale congolaise, résolument tournée vers la digitalisation et la modernisation de l’enseignement supérieur.   Dans son allocution, Marie-Thérèse Sombo a défendu le concept d’une « éducation intelligente mondiale » fondée sur trois piliers essentiels :   – L’accès universel aux outils, contenus numériques et infrastructures éducatives ;   – La responsabilité éthique, garantissant la protection des données, la non-discrimination et le respect des identités culturelles ;   – La coopération active entre États, universités, entreprises et communautés pour un partage équitable des savoirs.   Cette rencontre mondiale s’inscrit dans un contexte où la RDC ambitionne de rendre son système éducatif plus compétitif grâce aux TIC, à la réforme LMD et à la mobilité académique. Une dynamique que la ministre Sombo entend renforcer par des partenariats internationaux durables.   Elohim Mfinda

RDC : La Semaine de l’Étudiant s’ouvre à Kinshasa, TBC Academia met la jeunesse au cœur du développement

Le Musée National de la République Démocratique du Congo a servi de cadre, ce lundi 18 août 2025, au lancement de la toute première édition de la Semaine de l’Étudiant, une initiative signée TBC Academia. Objectif : valoriser l’engagement des jeunes universitaires dans la construction d’un Congo innovant, performant et ancré dans l’avenir.   C’est Madame Tina Salama, porte-parole du Chef de l’État, qui a ouvert probablement les activités en livrant un discours inspirant sur le thème « Monde académique et vie professionnelle ». Elle a souligné l’urgence de créer de véritables passerelles entre l’université et le marché du travail, tout en appelant les jeunes à devenir des forces motrices du développement national.   « Le Congo a besoin d’une jeunesse instruite, engagée, créative. C’est par l’innovation et l’éducation que vous deviendrez les bâtisseurs du futur », a-t-elle lancé à une salle comble réunissant plus de 500 étudiants, jeunes entrepreneurs et chercheurs venus des grandes institutions de Kinshasa.   Conférences, ateliers interactifs sur l’entrepreneuriat et le leadership, expositions de projets innovants portés par des étudiants : cette première journée a donné le ton d’un événement résolument tourné vers l’impact et l’action.   Pour TBC Academia, il s’agit de faire de la Semaine de l’Étudiant un levier stratégique d’accompagnement, de visibilité et de mise en réseau des jeunes talents congolais. Les organisateurs ambitionnent déjà d’en faire un rendez-vous annuel majeur du calendrier académique et entrepreneurial.   La rédaction