À l’Université de Lubumbashi (UNILU), la traditionnelle cérémonie de collation des grades académiques connaît un tournant majeur. Dans un communiqué officiel publié le 15 août 2025, le Secrétaire général académique, Jean-Marie Dikanga Kazadi, a annoncé une réforme symbolique : le port de la toge est désormais réservé aux diplômés de Master 2 et aux finalistes de la Licence ancienne formule. Les étudiants de Licence 3 du système LMD (Bac+3), bien qu’ayant validé un cycle complet, ne prennent plus part à la cérémonie solennelle avec la toge académique. Ils présentent leurs résultats directement au sein de leurs facultés, sous la supervision des Doyens et Directeurs d’écoles, vêtus uniquement d’épitoges symboles allégés de la reconnaissance universitaire. Une décision que le Rectorat présente comme stratégique, destinée à marquer la distinction entre les différents niveaux du parcours universitaire. Officiellement « de stricte observance », elle suscite néanmoins un débat au sein de la communauté estudiantine. Si certains y voient une volonté de revaloriser les études de deuxième cycle, d’autres dénoncent une forme de déconsidération des diplômés de Licence, dont les efforts et la réussite seraient symboliquement minimisés. À l’UNILU, cette réforme redéfinit la perception même du mérite académique, et pourrait faire école dans d’autres institutions publiques. En attendant les modalités pratiques à venir, une chose est sûre : la toge, elle, devient un privilège réservé aux plus hauts niveaux de l’enseignement supérieur. Emmanuel Kalasa, correspondant à Lubumbashi
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Sud-Ubangi : 23 chefs d’établissements sanctionnés pour surfacturation lors de l’Examen d’État 2025
Le gouvernement provincial du Sud-Ubangi a frappé un grand coup dans le secteur de l’éducation. Vingt-trois chefs d’établissements scolaires, principalement issus des sous-divisions de Kungu 1 à 5, Mogalo et d’autres localités, sont visés par des sanctions disciplinaires pour avoir imposé des frais illégaux aux élèves finalistes. Selon Félix Mondesie, ministre provincial de l’Éducation, ces responsables ont exigé jusqu’à 150 000 francs congolais (FC) par élève pour l’inscription à l’Examen d’État 2025, alors que le tarif officiel fixé par arrêté du gouverneur était de 75 000 FC. Une surfacturation qui a privé plusieurs candidats de leur droit à passer l’examen, compromettant leur avenir académique. « Nous allons frapper fort pour restaurer la transparence et l’éthique dans nos écoles », a martelé le ministre, qui promet des mesures exemplaires. Des enquêtes sont en cours, et les sanctions pourraient aller jusqu’à la révocation définitive des fautifs. Sous l’impulsion du gouverneur Michée Mobonga Lobo, des missions d’inspection ont été déployées dans l’ensemble de la province pour identifier d’autres pratiques abusives dans le secteur éducatif. Les familles et les acteurs de l’éducation attendent désormais des décisions concrètes, espérant un signal fort en faveur de la justice et de l’équité scolaire. Folguy ISANGA
RDC : Félix Tshisekedi et Denise Nyakeru célèbrent l’excellence scolaire avec la remise des bourses Excellentia 2024-2025
Le Centre culturel et artistique pour les pays d’Afrique centrale (CCPAC) a servi de cadre, ce jeudi 14 août, à une cérémonie empreinte de fierté et d’émotion : la remise officielle des bourses Excellentia 2024-2025 à 79 lauréats congolais d’exception. Présidée par le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, et la Première dame Denise Nyakeru, marraine du programme, cette initiative emblématique poursuit sa mission : récompenser l’excellence scolaire et investir dans le capital humain de la RDC. Porté par la Fondation Lona (anciennement Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi), le programme Excellentia s’adresse aux jeunes ayant obtenu au moins 85 % à l’Examen d’État. Depuis sa création en 2019, il a permis à 391 jeunes talents de poursuivre des études supérieures, aussi bien en RDC qu’à l’étranger (France, Maroc, États-Unis). Dans son allocution, la Première dame a réaffirmé sa vision baptisée « Plus Fortes », soulignant que l’éducation reste le socle du développement humain : « Cela n’est possible sans la pleine participation de la femme et de la jeunesse », a-t-elle déclaré. De son côté, le Président Félix Tshisekedi a salué l’impact de ce programme dans la construction d’un Congo tourné vers l’avenir. « Avec des initiatives telles qu’Excellentia, nous préparons les leaders de demain. Nous bâtissons une société plus juste, plus éclairée, plus équitable », a-t-il affirmé, tout en exhortant les lauréats à porter haut les couleurs de la RDC et à demeurer reconnaissants envers Dieu. Le ministre d’État à l’Éducation, Raïssa Malu, a profité de l’occasion pour récompenser les établissements ayant produit le plus grand nombre de boursiers : l’Institut Les Loupiots (27), le Collège Notre Dame du Congo (14) et le Lycée Kabambare (12). À travers Excellentia, la RDC continue de miser sur son intelligence juvénile pour bâtir les fondations d’un développement inclusif, durable et porté par ses propres enfants. S. Tenplar Ngwadi
RDC – EXETAT : Des résultats express qui interrogent ? Le ministère de l’Éducation explique sa “révolution numérique”
La publication rapide des résultats de l’Examen d’État (EXETAT) en République Démocratique du Congo suscite des interrogations et des débats. Face aux doutes sur la crédibilité de ce processus accéléré, le ministère de l’Éducation nationale se défend et met en avant une transformation technologique inédite. Jacks Ngalangala, conseiller en sécurité informatique du ministère, reconnaît la légitimité des interrogatoires de la population. Toutefois, il assure que cette célébrité n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat d’une “stratégie rigoureuse” et d’une “optimisation du système de correction des examens”. “Innover, ce n’est pas publier vite, c’est créer les conditions pour que les choses avancent avec cohérence et efficacité”, explique Ngalangala. Il précise que “l’obtention des résultats en trois jours est une conséquence, et non un objectif en soi”. Selon le conseiller, cette rapidité est due à une combinaison de facteurs : une logistique optimisée, la décentralisation du scannage et de la correction des copies, ainsi que l’intégration d’un nouveau logiciel intelligent. “Ces éléments ont permis de réduire drastiquement les délais”, souligne-t-il. Pour pallier les difficultés d’acheminement des copies vers Kinshasa, le ministère a installé des “centres modernes de correction” dans trois provinces, capables de traiter non seulement leurs propres copies, mais aussi celles des provinces voisines. Autre élément numérique clé de cette “révolution” : l’introduction d’une technologie intégrant l’intelligence artificielle, capable de corriger de 8 à plus de 100 pages par minute, remplaçant ainsi l’ancien système, beaucoup plus lent. Alors que la publication des résultats se poursuit progressivement à travers le pays, le ministère de l’Éducation espère convaincre de la fiabilité de ce nouveau processus et de la crédibilité des résultats obtenus. Le défi est de taille, car la transparence et l’équité de l’EXETAT sont cruciales pour l’avenir des élèves congolais. Ali Biayi
Haut-Katanga – Délai record pour les résultats de l’Examen d’État : La correction décentralisée porte ses fruits
Le Haut-Katanga entre dans l’histoire de l’éducation en République Démocratique du Congo. Les résultats de la session ordinaire de l’Examen d’État 2025 ont été rendus publics ce mardi 5 août dans la province éducationnelle Haut-Katanga 1, seulement trois jours après la fin des épreuves, un délai jamais atteint auparavant. Cette prouesse est le résultat de la mise en place du Centre National de Correction Antenne du Haut-Katanga, une structure décentralisée nouvellement créée. En centralisant localement les opérations de correction, ce centre a permis d’éviter les retards chroniques causés par le transport des copies vers Kinshasa. Selon les autorités éducatives, cette décentralisation stratégique a non seulement permis d’accélérer le processus, mais elle a également renforcé la transparence et la rigueur dans le traitement des épreuves. Un signal fort envoyé en faveur de la modernisation du système d’évaluation. Pour les finalistes, leurs familles et les encadreurs pédagogiques, cette avancée représente à la fois un “soulagement” et une “promesse”. Elle symbolise la promesse d’un système éducatif congolais plus efficace, plus équitable et davantage tourné vers l’avenir. Une petite révolution qui pourrait bien inspirer d’autres provinces. Emmanuel Kalasa, correspondant à Lubumbashi
Exetat 2025 en RDC : L’IA au service de la rapidité, mais la confiance reste à conquérir
La publication express des résultats de l’Examen d’État 2025 (Exetat), à peine 72 heures après les épreuves dans certains centres clés, a suscité une vague de réactions en République Démocratique du Congo. Face aux interrogations et critiques relayées sur les réseaux sociaux, le ministère de l’Éducation nationale a réagi, expliquant cette rapidité par une réforme structurelle ambitieuse. Selon le ministère, cette accélération est le fruit d’une intégration massive des technologies : intelligence artificielle, numérisation des copies et décentralisation des centres de correction. L’objectif affiché est d’optimiser l’efficacité, la transparence et l’équité du processus d’évaluation. Rejetant catégoriquement les accusations de précipitation ou de manipulation politique, le ministère assure que chaque étape a été rigoureusement planifiée et sécurisée. Il souligne également que le passage à un système automatisé permet un traitement jusqu’à dix fois plus rapide qu’auparavant, justifiant ainsi la célérité des résultats. Cependant, dans la société civile et sur les plateformes numériques, des voix persistent à s’interroger. Suffit-il d’innover techniquement pour garantir l’équité dans un système encore fragilisé par des inégalités d’accès et des suspicions de fraudes persistantes ? Entre volonté de modernisation et perception publique mitigée, cette séquence met en lumière un défi crucial : celui de la conduite du changement, où la confiance est la clé de l’adhésion. L’avenir de l’Exetat version 2025 se jouera dans la capacité du ministère à convaincre et à rassurer. Nathan Kumba
Haut-Katanga : Silence après l’Exétat ! L’interdiction du tapage sonne comme un rappel à l’ordre
Finis les cris de joie prématurés ! Au Haut-Katanga, la direction provinciale de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST) a fermement interdit tout tapage post-Examen d’État (Exétat). Une mesure destinée à éviter les débordements festifs traditionnels, souvent sources de nuisances. Dans un communiqué, l’EPST Haut-Katanga 1 appelle les élèves à la retenue et au respect de l’ordre public. Objectif : préserver le calme dans les zones sensibles, notamment les hôpitaux et les quartiers résidentiels. Les contrevenants s’exposent à des sanctions. Un appel à la responsabilité, alors que les candidats attendent désormais les résultats, cruciaux pour leur avenir. Emmanuel Kalasa, correspondant à Lubumbashi
Sud-Ubangi : Lancement de l’Exetat 2025, l’éducation enjeu majeur de la province
La province éducationnelle du Sud-Ubangi 1 a officiellement lancé, le lundi 28 juillet 2025, la 58e édition de l’Examen d’État (Exetat) à l’école primaire Boboto de Gemena. Plus de 14 000 élèves, dont une part importante de jeunes filles, sont en lice pour décrocher leur diplôme dans cette région rurale du nord-ouest de la République Démocratique du Congo (RDC). Répartis dans 40 centres d’examen à travers les dix sous-divisions de la province, les candidats s’affronteront dans 22 options pour le cycle long et 4 pour le cycle court. Le coup d’envoi a été donné avec l’épreuve de culture générale, une étape déterminante pour leur avenir. “Travaillez sérieusement et visez l’excellence pour votre région”, a exhorté le gouverneur de province, le pasteur Michée Mobonga, lors de la cérémonie d’ouverture. Constantin Kabasele, Directeur Provincial de l’Éducation, a quant à lui insisté sur le respect scrupuleux des règles afin de garantir la crédibilité de cet examen national. L’Exetat représente un enjeu crucial pour la province du Sud-Ubangi, qui mise sur la formation de sa jeunesse pour son développement futur. Folguy Isanga
Haut-Katanga : Plus de 94 000 élèves lancés dans l’Examen d’État sous le regard du gouverneur Martin Kazembe
Le gouverneur intérimaire Martin Kazembe a donné le coup d’envoi de la 58e session de l’Examen d’État au lycée Twendelee de Lubumbashi, marquant le début d’une épreuve décisive pour 94 745 finalistes de la province éducationnelle du Haut-Katanga 1. Accompagnés de 52 815 garçons, 41 930 jeunes filles se présentent dans 178 centres d’examen, témoignant d’une participation féminine encourageante et d’une progression vers l’égalité d’accès à l’éducation. Le gouverneur Kazembe a exhorté les élèves à la concentration et à la discipline, tout en saluant le rôle crucial des enseignants et des parents. Les autorités éducatives ont quant à elles mis l’accent sur la nécessité de lutter contre la fraude, afin de préserver l’intégrité du diplôme d’État. Les résultats de cet examen crucial sont attendus à la fin du mois d’août. Emmanuel Kalasa, correspondant à Lubumbashi
Ituri : Plus de 18 000 élèves aux épreuves de l’Examen d’État, un centre délocalisé pour cause d’insécurité
Malgré un contexte sécuritaire fragile, 18 062 finalistes de la province éducationnelle Ituri 1 ont débuté ce lundi 28 juillet 2025 les épreuves de l’Examen d’État, marquant une étape cruciale pour leur avenir. Parmi eux, 9 692 sont des filles, soulignant l’importance de l’accès à l’éducation pour les jeunes femmes dans cette région. Selon l’inspecteur principal provincial, Sébastien Mbakaka, le centre de la sous-division de Nizi a été exceptionnellement délocalisé vers la ville de Bunia en raison de l’insécurité persistante dans cette zone. Un autre centre d’examen a également été mis en place en Ouganda pour accueillir les élèves réfugiés, témoignant des efforts déployés pour garantir l’accès à l’éducation malgré les défis logistiques et sécuritaires. Élie Makati