Le sort de Constant Mutamba, ancien ministre de la Justice, ne sera finalement connu que le mardi 2 septembre 2025. Le verdict de son procès très médiatisé, initialement attendu ce lundi 01 septembre, a une nouvelle fois été repoussé, prolongeant une attente déjà source de tensions dans certains milieux politiques et citoyens. Dans un communiqué publié ce jour, le Conseil supérieur de la magistrature a rappelé son attachement à l’indépendance des juges et à la tenue d’un procès équitable. « La décision sera prise dans le respect des droits de la défense, sans influence extérieure », insiste-t-il, appelant à la retenue face à la montée des pressions publiques. Le Conseil s’inscrit en faux contre les discours alarmistes ou partisans véhiculés sur les réseaux sociaux, ainsi que contre les appels à manifester aux abords du Palais de justice. Par ailleurs, l’institution judiciaire met en garde contre tout attroupement non autorisé le jour du verdict : « Les fauteurs de troubles seront identifiés et poursuivis ». Constant Mutamba est accusé d’avoir tenté de détourner 19 millions USD destinés à la construction d’une prison moderne à Kisangani. Le ministère public a requis : 10 ans de travaux forcés, 10 ans d’inéligibilité, L’exclusion définitive des fonctions publiques, La privation du droit à la libération conditionnelle. De son côté, le prévenu a plaidé non coupable, dénonçant un « complot politique » visant à l’écarter de la scène nationale. Ses avocats ont demandé son acquittement au bénéfice du doute, contestant la solidité des preuves présentées. S. Tenplar Ngwadi
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RDC : Peter Kazadi saisit l’Ordre des Avocats pour poursuivre Maître Joël Kitenge pour diffamation
Nouvelle escalade judiciaire dans le paysage politique congolais. Peter Kazadi, haut cadre de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et figure influente de la majorité présidentielle, a officiellement saisi le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Kinshasa/Gombe pour obtenir l’autorisation de poursuivre Maître Joël Kitenge. Il l’accuse de diffamation publique, d’imputations dommageables et de propagation de fausses informations. À l’origine de cette démarche : des propos tenus par Maître Kitenge lors d’une émission diffusée sur la chaîne en ligne Congo Buzz TV, au cours de laquelle ce dernier a accusé Peter Kazadi d’avoir reçu de l’argent du gouverneur sortant du Haut-Katanga, Jacques Kyabula, dans le but d’influencer son retour à la tête de la province. Dans sa requête, Peter Kazadi qualifie ces déclarations de « mensongères, attentatoires à son honneur » et de « gravement diffamatoires ». Il soutient qu’aucune preuve matérielle ne vient étayer les accusations formulées publiquement, et que cette sortie médiatique vise à « porter atteinte à sa réputation, troubler l’ordre public et induire l’opinion en erreur » sur son intégrité. Appuyant sa plainte sur les articles 74 et suivants du Code pénal congolais ainsi que l’article 360 du Code du numérique, Peter Kazadi entend laver son honneur et rappelle que ces accusations « violent la probité et la déontologie » auxquelles il est attaché en tant qu’homme politique et avocat de formation. Le plaignant invoque aussi la jurisprudence constante en matière de diffamation, rappelant que « la diffusion publique de propos diffamatoires, en particulier par voie médiatique, aggrave la responsabilité pénale de leur auteur ». Affirmant détenir les enregistrements de l’émission incriminée, il se dit prêt à les remettre aux autorités ordinales pour éclairer les faits reprochés. S. Tenplar Ngwadi
RDC – Justice : Guillaume Ngefa prône une administration intègre et met en garde contre la corruption
Dans une démarche marquant sa volonté de proximité et de réforme, le ministre d’État, ministre de la Justice et garde des Sceaux, Guillaume Ngefa-Atondoko, a rencontré ce mercredi 27 août 2025 l’ensemble du personnel de son ministère, au Palais de Justice à Kinshasa. Un échange direct, à la fois solennel et fraternel, qui a permis au ministre de poser les jalons d’une gouvernance fondée sur l’éthique, la rigueur et l’efficacité. Face aux agents et cadres du ministère, Guillaume Ngefa a été clair : « Une justice crédible commence par une administration intègre ». Il a notamment dénoncé les pratiques de corruption qui gangrènent la délivrance de documents officiels, tels que les certificats de nationalité, les permis de culte ou encore les autorisations d’associations. Le ministre a exigé le strict respect des procédures et appelé à bannir les dérives administratives qui minent la confiance des citoyens envers la justice. Il a également rappelé l’importance du respect de la hiérarchie, tout en annonçant la mise en place d’un cadre de dialogue régulier avec les agents pour recueillir leurs préoccupations et y répondre de manière concrète. Guillaume Ngefa a également souligné l’impératif d’une meilleure synergie entre l’administration et le cabinet ministériel, dans le but d’améliorer la qualité des services publics rendus à la population. La restauration de la probité, la discipline dans l’exécution des tâches et la responsabilité individuelle seront, selon lui, les moteurs du redressement du système judiciaire congolais. Par cette rencontre, le ministre entend inscrire son action dans une dynamique de transformation structurelle de la justice en RDC, plaçant l’intégrité des agents au cœur de sa réforme. S. Tenplar Ngwadi
RDC : « Qu’il soit coupable ou non, la justice doit rester juste », à Kinshasa, le report du verdict Mutamba divise l’opinion
Le report au 1er septembre 2025 du verdict dans le procès de Constant Mutamba, ancien ministre de la Justice poursuivi pour tentative de détournement de 19 millions de dollars, suscite réactions et interrogations dans les rues de Kinshasa. Si certains y voient une manœuvre pour « mieux ficeler une condamnation déjà décidée », d’autres appellent à laisser la justice suivre son cours, sans pression politique ni émotion populaire. « Avec tout ce qu’on entend, la Cour va sûrement condamner, qu’il y ait preuve ou pas. Acquitter Mutamba, ce serait se ridiculiser après les 10 ans demandés par le ministère public », pense un conducteur de moto-taxi, visiblement résigné. Plus tranchante encore, une trentenaire réagit : « Ce n’est pas le procès du peuple. Qu’on arrête de faire croire que Mutamba est un martyr. S’il est innocent, qu’il soit libéré, mais ce n’est pas à nous de descendre dans la rue pour lui ». Entre doute, lassitude et tension politique, ce procès cristallise un malaise profond : l’écart entre la justice perçue et la justice espérée. Pour beaucoup, le verdict attendu ne portera pas seulement sur un homme, mais sur la crédibilité de tout un système. Nathan Kumba
RDC : Le verdict du procès Constant Mutamba reporté au 1er septembre pour des raisons d’organisation
Initialement attendu ce mercredi, le verdict du procès de l’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba, a été repoussé au lundi 1er septembre. Selon la Cour de cassation, ce report est dû à des contraintes organisationnelles. Les détails dans nos prochains articles. La rédaction
RDC – Justice : Guillaume Ngefa et Firmin Mvonde veulent tourner la page Mutamba
Après une période de tensions ouvertes entre le ministère de la Justice et le pouvoir judiciaire sous l’ère Mutamba, un vent d’apaisement souffle désormais sur les relations institutionnelles. Le jeudi 21 août, le nouveau ministre de la Justice et garde des Sceaux, Guillaume Ngefa, a reçu en audience le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, dans son cabinet à Kinshasa. Ce tête-à-tête marque un tournant significatif dans la coopération entre les deux plus hautes autorités judiciaires du pays, longtemps entachée par des frictions sous le mandat de Constant Mutamba, désormais lui-même dans le viseur de la justice pour des soupçons de détournement de fonds publics. Pour Guillaume Ngefa, cet échange s’inscrit dans une volonté claire : « renforcer la collaboration avec les organes judiciaires afin de restaurer la crédibilité du système judiciaire congolais », un secteur que le président Félix Tshisekedi n’a pas hésité à qualifier de « malade ». Face aux défis immenses que représente la réforme de la justice en RDC, le ministre entend bâtir une dynamique nouvelle avec le Conseil supérieur de la magistrature et le parquet général, en misant sur la transparence, la discipline et la lutte contre l’impunité. Ali Biayi
RDC – Détournement présumé de 19 millions de dollars : 10 ans de travaux forcés et exclusion de toute fonction publique à vie requis contre Constant Mutamba
Le procès de l’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba, entre dans une phase décisive. Ce mercredi 13 août 2025, la Cour de cassation à Kinshasa a tenu une audience publique marquée par les réquisitions du ministère public, qui a demandé 10 ans de travaux forcés contre le prévenu, soupçonné de détournement de 19 millions de dollars américains initialement prévus pour la construction d’une prison à Kisangani. Selon l’accusation, l’ancien ministre aurait contourné les procédures légales en recourant à un gré à gré illégal, en écartant les institutions compétentes, et en attribuant le contrat à Zion Construct, une société déclarée fictive : sans existence juridique, sans siège social, ni personnel, et sans garantie bancaire. Pour le ministère public, le détournement est constitué dès le transfert des fonds depuis le compte du ministère (FRIVAO) vers celui de cette entreprise douteuse. Le procureur a insisté sur la connaissance juridique du prévenu, qui aurait agi en toute conscience, sans l’accord du Conseil des ministres ni celui du Premier ministre, et sans obtenir l’avis de non-objection requis par les textes sur les marchés publics. Le parquet requis en plus de la peine principale : – Une interdiction de vote et d’éligibilité pendant 10 ans après l’exécution de la peine, – La privation du droit à la libération conditionnelle, – L’exclusion de toute fonction publique à vie. La défense de Constant Mutamba a désormais la parole pour sa plaidoirie. S. Tenplar Ngwadi
Procès Constant Mutamba : le cinquième jour d’audience prévu ce mercredi à la Cour de cassation à Kinshasa
Le bras de fer judiciaire entre le ministère public et l’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba, entre dans une nouvelle phase. Le cinquième jour d’audience de ce procès très suivi est annoncé pour ce mercredi 14 août à la Cour de cassation de Kinshasa . L’homme politique est poursuivi pour le détournement présumé de fonds publics destinés à la construction d’un établissement carcéral à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo. Une affaire qui soulève de nombreuses interrogations sur la gestion des finances publiques au sein de l’appareil d’État. Le parquet général accuse Mutamba d’avoir détourné une partie des fonds alloués à ce projet stratégique censé désengorger les infrastructures pénitentiaires de la région. De son côté, la défense plaide non coupable, dénonçant un acharnement politique et affirmant que toutes les procédures d’engagement budgétaire avaient été respectées. Les audiences précédentes ont été marquées par la présentation de pièces à conviction, de rapports d’exécution et de témoignages contradictoires. Le procès, qui suscite un vif intérêt au sein de l’opinion publique, est perçu comme un test pour la justice congolaise en matière de lutte contre l’impunité. La rédaction
RDC : Guillaume Ngefa prend les rênes de la Justice et promet une réforme en profondeur
Nommé Ministre d’État, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux dans le gouvernement Suminwa II, Guillaume Ngefa a officiellement pris ses fonctions ce 12 août à Kinshasa. La cérémonie de remise et reprise avec le ministre ad intérim Samuel Mbemba, actuellement nommé ministre des droits humains, s’est tenue sous la supervision de Jean Albert Ekumbaki Ombata, Secrétaire Général du gouvernement. Dans une déclaration publiée sur son compte X, le nouveau patron de la justice congolaise a salué le travail de ses prédécesseurs, qu’il qualifie de « jalons importants pour l’édification d’un système judiciaire plus équitable et efficace ». Guillaume Ngefa, ancien haut fonctionnaire onusien, inscrit son mandat sous le sceau de la réforme. Il s’engage à « guérir la justice de ses maux », à « offrir un réconfort aux affligés » et à instaurer un véritable État de droit, en ligne avec la vision du président Félix Tshisekedi. « La lutte contre la corruption sous toutes ses formes, contre le détournement et l’injustice seront mes chevaux de bataille », affirme-t-il. Conscient des défis immenses auxquels fait face l’appareil judiciaire, il se dit ouvert aux critiques constructives, dans une volonté d’amélioration continue. S’adressant au peuple congolais, Guillaume Ngefa promet un travail rigoureux, discret mais efficace : « Souffrez avec moi, je serai loin des caméras, mais je ferai de mon possible pour laisser les empreintes indélébiles pour notre justice ». S. Tenplar Ngwadi
RDC : La lutte anticorruption grippée ? La CNPAV met la pression sur la justice
La coalition “Le Congo n’est pas à vendre” (CNPAV) a organisé un forum de deux jours, pointant du doigt les failles de la justice face à la corruption en République démocratique du Congo. L’événement, qui s’est tenu à Kinshasa, visait à mobiliser les acteurs clés et à identifier des solutions pour une lutte anticorruption plus efficace. Au cœur des discussions : la nécessité d’une justice plus éthique, de litiges stratégiques mieux menés et d’une synergie accrue entre avocats, société civile et lanceurs d’alerte. La CNPAV souhaite ainsi dynamiser le suivi judiciaire des nombreux cas de corruption documentés, des dénonciations effectuées et des plaintes déposées auprès des cours et tribunaux. Plusieurs axes de travail ont été identifiés : • Lutter contre l’impunité des auteurs d’actes de corruption dans le secteur extractif, en partageant les informations sur les transactions douteuses avec les acteurs de la justice. • Mobiliser les magistrats pour qu’ils agissent contre les présumés auteurs et complices d’actes de corruption et de cession illicite/bradage des droits et actifs des entreprises minières du portefeuille de l’État. • Explorer les voies d’actions pour permettre à la RDC et à ses entreprises victimes de recouvrer leurs droits. • Renforcer la collaboration entre les institutions de contrôle pour la transparence, l’indépendance et l’efficacité. • Encourager un cadre de concertation formel entre la CNPAV, la société civile, les organes de contrôle et la justice. Les organisateurs espèrent que ces assises permettront de dénoncer de nouveaux cas de corruption, d’identifier des pistes pour poursuivre les dossiers existants et de sensibiliser les responsables judiciaires aux actes de corruption documentés par “Le Congo n’est pas à vendre”. Freddy Lupata