RDC : Une 16e épidémie d’Ebola confirmée dans la province du Kasaï

La République démocratique du Congo fait face à une nouvelle résurgence du virus Ebola. Le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, Dr Roger Samuel Kamba, a annoncé ce jeudi 04 septembre, à Kinshasa la confirmation d’une nouvelle épidémie dans la zone de santé de Bulape, située dans la province du Kasaï, au centre-sud du pays. Appuyée par une chaîne complète d’investigation et des analyses scientifiques rigoureuses, la détection concerne la souche Zaïre, l’une des plus virulentes du virus. Il s’agit de la 16e flambée recensée sur le territoire congolais depuis la toute première apparition d’Ebola en 1976, dans la localité de Yambuku. Une équipe d’intervention rapide a déjà été déployée pour évaluer la situation sur le terrain et enclencher les premières mesures de riposte. Le ministère de la Santé prévoit également une coordination étroite avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et d’autres partenaires afin de contenir au plus vite la propagation du virus. Pays parmi les plus exposés aux épidémies d’Ebola, la RDC appelle à une mobilisation collective et à une vigilance accrue pour enrayer cette nouvelle flambée dans une région encore peu touchée par les précédentes crises sanitaires.   La rédaction

RDC – Lutte contre la polio : à Gemena, des jeunes en première ligne pour sensibiliser les familles

À Gemena, dans la province du Sud-Ubangi, la jeunesse s’est mobilisée avec détermination pour la campagne de vaccination contre la poliomyélite, organisée du 28 au 30 août 2025 par le Programme élargi de vaccination (PEV), en partenariat avec plusieurs organisations sanitaires.   Au cœur de cette dynamique : 49 u-reporters, dont 27 jeunes femmes, qui se sont investis dans des actions de sensibilisation de proximité. Porte-à-porte, messages communautaires, échanges directs avec les familles… Les jeunes ont été les fers de lance d’une mobilisation sociale intense visant à convaincre les parents de faire vacciner leurs enfants de moins de 5 ans, même ceux ayant déjà reçu des doses antérieures.   « En expliquant calmement aux familles, nous faisons tomber les résistances. La vaccination, c’est un acte d’amour pour nos enfants », explique Pierrette, 24 ans, l’une des u-reporters engagées sur le terrain.   L’approche a porté ses fruits. Plusieurs familles ont témoigné de leur changement d’attitude face à la maladie. « Quand ce sont des jeunes du quartier qui nous parlent, c’est plus rassurant », confie Marie Dakuzu, mère de trois enfants désormais vaccinés.   La poliomyélite, maladie virale pouvant entraîner une paralysie irréversible, reste une menace dans certaines régions du monde, mais elle est évitable grâce à une couverture vaccinale complète. À Gemena, l’engagement des jeunes prouve une nouvelle fois que la sensibilisation communautaire est un pilier indispensable de la lutte contre les maladies évitables.   Avec l’appui du PEV et de ses partenaires, Gemena devient un exemple de mobilisation citoyenne où la jeunesse joue un rôle central dans la construction d’un avenir sans polio.   Folguy Isanga

RDC – Alerte Mpox : Plus de 600 cas recensés, flambée de la variole simienne inquiète

La République Démocratique du Congo (RDC) est confrontée à une recrudescence de la variole simienne (Mpox). Selon un communiqué du ministère de la Santé publique, de l’Hygiène et de la Prévoyance sociale, 608 cas ont été notifiés à la 28ème semaine épidémiologique, du 7 au 12 juillet 2025.   Le ministère a identifié plusieurs foyers de contamination préoccupants, avec des concentrations de cas particulièrement élevées dans les provinces de la Tshopo (60 cas), de l’Ituri (16 cas), du Sankuru (13 cas) et du Bas-Uele (10 cas).   La situation à Kinshasa est également suivie de près. Le communiqué révèle des disparités significatives dans les taux d’occupation des structures de prise en charge. Le centre Vijana affiche un taux d’occupation élevé de 39,2% avec 7 cas suspects, tandis que le centre Cinquantenaire-Masina, malgré sa capacité importante de 94 lits, enregistre un faible taux d’occupation de seulement 2,12%. La clinique Kinoise n’a, quant à elle, aucun patient enregistré à ce jour.   S. Tenplar Ngwadi

RDC : Alerte sur le choléra, surveillance accrue malgré la baisse des cas de Mpox

Le ministère de la Santé publique a tenu ce lundi une réunion stratégique pour évaluer la situation épidémiologique en République Démocratique du Congo, notamment en ce qui concerne le Mpox et le choléra. Présidée par le Dr Roger Kamba, cette réunion de suivi a permis de constater une évolution contrastée des deux maladies. Si les données relatives au Mpox indiquent une tendance générale à la baisse, avec plus de 603 000 personnes vaccinées et une diminution des cas suspects investigués chaque semaine, les autorités sanitaires restent vigilantes. Depuis le début de l’année 2024 (jusqu’en 2025), 90 994 cas suspects ont été recensés, dont 26 613 confirmés. Une attention particulière est portée à l’évolution démographique des personnes touchées, le virus affectant désormais davantage les enfants plus âgés, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Parallèlement, la situation du choléra suscite une vive inquiétude. Au cours de la semaine écoulée, 2 085 nouveaux cas ont été signalés, soit une augmentation de 19 % par rapport à la semaine précédente, avec 95 décès enregistrés. Sur 83 échantillons analysés, 42 % se sont révélés positifs. Face à cette recrudescence, le gouvernement a annoncé un renforcement des mesures de lutte contre le choléra, notamment l’ouverture de nouveaux centres de traitement, la distribution de kits d’hygiène et le lancement de campagnes de sensibilisation dans les zones les plus touchées. Les autorités sanitaires rappellent l’importance du respect des mesures d’hygiène de base, telles que le lavage des mains, la désinfection de l’eau et la gestion adéquate des déchets, pour contenir la propagation des deux maladies.

RDC : Alerte choléra, plus de 1500 cas recensés en une semaine, Tshopo et Sud-Kivu en première ligne

La République démocratique du Congo est confrontée à une flambée alarmante de choléra. Selon un communiqué du ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, 1516 cas confirmés ont été rapportés au cours de la 26ème semaine épidémiologique, du 23 au 29 juin 2025. La situation est particulièrement préoccupante en raison des taux de positivité élevés, dépassant les 35 %, et des taux de létalité alarmants, oscillant entre 1 et 16 % selon les provinces. Les provinces les plus touchées par cette recrudescence de la maladie sont la Tshopo, qui concentre 30 % des cas nationaux, et le Sud-Kivu, où l’on recense 20 % des cas. Ces chiffres soulignent l’urgence de renforcer les mesures de prévention et de prise en charge dans ces régions. Le ministère de la Santé publique n’a pas détaillé les causes de cette recrudescence, mais l’accès limité à l’eau potable et à l’assainissement, ainsi que la précarité des conditions de vie dans certaines zones, sont des facteurs favorisant la propagation de la maladie.

RDC : Félix Tshisekedi annonce l’Assurance Maladie Obligatoire lors de la 12e Session de la Conférence des Gouverneurs de Province à Kolwezi

Ce mardi 10 juin, le Président de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi, a ouvert la 12e Session de la Conférence des Gouverneurs de Province à Kolwezi, marquant une étape significative dans son engagement pour le bien-être des Congolais. Avec la mise en œuvre progressive de l’Assurance Maladie Obligatoire comme l’une des mesures phares, le chef de l’État a souligné l’importance d’une réforme qui vise à transformer le paysage de la santé en RDC. Lors de son discours, le Président Tshisekedi a expliqué comment cette initiative découle d’un dialogue social inclusif conduit au sein du Conseil National du Travail. Les modalités de cotisation, établies de manière équitable, prévoient une contribution de 2 % à la charge des employeurs et de 0,5 % pour les travailleurs. Cette approche collaborative témoigne de la volonté du gouvernement de créer un système qui bénéficie à tous les acteurs de la société. L’Assurance Maladie Obligatoire ambitionne d’élargir l’accès aux soins de santé, tout en renforçant la protection financière des ménages. En mobilisant des ressources domestiques, la RDC espère réduire sa dépendance à l’aide internationale, un enjeu essentiel dans la construction d’un avenir durable pour le pays. Le Président a également souligné une attention particulière accordée aux catégories les plus vulnérables, notamment les Forces Armées, la Police, les agents de l’État et les populations indigentes. “C’est un acte fort de justice sociale et de reconnaissance envers ceux qui protègent notre pays”, a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité d’un système de santé inclusif qui répond aux besoins de tous. Cet engagement de la part de Félix-Antoine Tshisekedi est accueilli avec espoir par la population congolaise, et marque une avancée significative vers la réalisation d’un système de santé accessible et équitable pour tous les citoyens.

Agression rwandaise : Roger Kamba dénonce fermement l’impact dévastateur sur le système de santé au Nord et Sud-Kivu

Le Ministre de la Santé publique, Roger Kamba, a fermement condamné, lors d’un point de presse tenu le jeudi 13 février, l’agression rwandaise qui a provoqué une catastrophe sanitaire au Nord et Sud-Kivu. Les attaques conjointes de l’armée rwandaise et du M23 sur la ville de Goma ont gravement affecté le système de santé congolais. Le conflit a causé plus de 3 000 victimes, avec 458 corps enterrés en seulement cinq jours. À ce jour, 939 corps restent encore en morgue, tandis que 4 260 personnes sont blessées. L’inhumation des défunts est entravée par la paralysie de l’administration locale. Par ailleurs, plusieurs infrastructures sanitaires ont été prises pour cibles. Trois centres de traitement de la variole du singe (mpox) ont été attaqués, entraînant la disparition de plusieurs patients. De plus, 92 cas de choléra ont été recensés et des dépôts médicaux ont été pillés, menaçant l’approvisionnement en médicaments et équipements essentiels. Face à l’urgence, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a négocié un corridor humanitaire pour l’acheminement de matériel via Nairobi et Kigali. Cependant, le Rwanda a tenté d’imposer des taxes sur cette aide avant de revenir sur sa décision. Pendant ce temps, les équipes médicales sur le terrain sont épuisées, et une relève, notamment de chirurgiens, est indispensable pour traiter les nombreuses blessures par balle. Dans un élan de solidarité, la campagne “Don du sang pour les FARDC et les Wazalendo” a déjà permis de collecter 2 900 poches de sang, avec un objectif de 5 000. En parallèle, des organisations humanitaires organisent des envois urgents de kits de traumatologie et de médicaments pour renforcer la prise en charge des blessés. Les autorités restent également vigilantes face aux épidémies d’Ebola en Ouganda et de Melbourne au Rwanda, afin de prévenir tout risque de propagation.

RDC : Les conséquences dévastatrices de la consommation incontrôlée de drogue chez les jeunes

Au regard des conséquences néfastes qu’entraîne la drogue, partout ailleurs à travers la planète, celle-ci a toujours fait l’objet de prohibition. Les constitutions et les différentes lois qui les accompagnent sont édictées par les autorités compétentes pour assurer le fonctionnement harmonieux de la société. Les lois ne sont pas édictées en vain ; elles ne sont pas là pour rester lettre morte. Avoir de bonnes lois est une chose, les appliquer correctement en est une autre, dit-on. En République Démocratique du Congo, les législateurs et d’autres autorités publiques compétentes ont adopté des lois visant à protéger non seulement la génération actuelle, mais aussi les générations futures. Curieusement, le constat reste amer face à la légèreté dans l’observance des lois et des mesures prises par les autorités de l’État en RDC. Nonobstant l’interdiction de l’usage de la drogue, particulièrement à Kinshasa, des produits dont la fabrication, la vente et la consommation sont prohibées se vendent aux coins des rues sous l’œil impuissant des services de l’État. L’ordonnance-loi n° 73-021 du 20 juillet 1973 portant régime général des substances vénéneuses et stupéfiantes est systématiquement violée en raison de la nonchalance et du manque d’autorité de l’État. Quelles sont les motivations qui poussent certains jeunes à consommer de la drogue ? À cette question, la rédaction de Congo Presse.net a recueilli les réactions de deux jeunes : l’un est fumeur de chanvre, l’autre un consommateur régulier d’une liqueur très forte communément appelée supu n’a tolo. Selon le premier, la consommation de chanvre est son unique moyen de faire face aux défis de la vie : « Le fait de prendre du chanvre me met à l’abri des ennuis et m’enlève la peur de faire tout ce que je veux », affirme-t-il sous anonymat. Quant au consommateur de supu n’a tolo, cette boisson est pour lui irremplaçable : « Si je ne consomme pas cette boisson, que ferais-je pour me défaire du stress ? » se demande-t-il, en insistant sur le fait que rien ne peut remplacer cette liqueur dans sa vie. Qu’attendre de l’avenir d’un pays où la jeunesse est exposée à la drogue ? La question reste posée. Qui veut détruire un peuple n’a pas forcément besoin de lui larguer une bombe ; il suffit de détruire son éducation, dit-on. Or, la consommation de drogue s’attaque directement à l’éducation. Imaginez l’avenir d’une société dont la jeunesse est emportée par ce fléau ! Il revient aux autorités du pays de prendre cette problématique au sérieux afin d’éviter le pire, car sans conteste, la drogue est une véritable bombe à retardement.

RDC : L’avortement chez les jeunes filles, une pratique risquée aux conséquences graves

L’avortement, bien que strictement interdit dans de nombreux pays, y compris en République Démocratique du Congo, demeure une pratique persistante dans la société actuelle. Cette réalité soulève des interrogations sur les motivations profondes des jeunes filles qui y ont recours. Il est essentiel de comprendre les causes de ce phénomène afin de mieux sensibiliser et prévenir les jeunes générations. De nombreuses jeunes filles considèrent l’avortement comme une solution rapide pour se débarrasser d’une grossesse non désirée, sans envisager les risques importants que cela implique. Cette pratique, en dépit de sa prétendue simplicité, expose les femmes à des dangers considérables pour leur santé, tant immédiats que futurs. Les complications peuvent inclure des infections graves, des blessures internes, voire des risques de stérilité à long terme. Dans certains cas extrêmes, l’avortement peut même entraîner le décès de la personne concernée. Un exemple tragique a récemment été observé dans la commune de Ngiri-Ngiri, l’une des communes de la ville-province de Kinshasa, au croisement des avenues Bosenge et Khartoum. Une jeune fille, dont l’identité reste inconnue, y a abandonné un fœtus estimé à quatre ou cinq mois. Cet acte, rapporté par plusieurs témoins, a été unanimement condamné par la communauté locale. De nombreuses femmes, choquées par cet incident, ont exprimé leurs préoccupations et ont prédit des conséquences néfastes pour l’auteure de cet acte. Cet incident doit servir de signal d’alarme pour les jeunes filles congolaises, notamment celles qui s’adonnent à des relations sexuelles irresponsables sans prendre conscience des conséquences potentielles. Il est impératif que les autorités compétentes prennent des mesures fermes pour lutter contre l’avortement clandestin et protéger la santé des jeunes filles. La prévention et l’éducation sur les risques associés à l’avortement sont cruciales pour éviter de telles tragédies. L’avortement, loin d’être une solution facile, comporte des dangers inimaginables pour les jeunes filles. Il est donc essentiel de promouvoir une approche plus responsable en matière de sexualité et de santé reproductive, tout en adoptant des mesures légales et éducatives pour protéger les générations futures.

Société : Comprendre et prévenir l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) en République Démocratique du Congo

La République Démocratique du Congo, forte de ses plus de 100 millions d’habitants, est confrontée à un enjeu de santé publique majeur : l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC). Touchant aussi bien les adultes que les enfants, cette pathologie a causé de nombreuses pertes humaines ces dernières années, perturbant ainsi la vie quotidienne des Congolais. En août 2024, les autorités locales ont organisé un forum de sensibilisation pour informer la population et partager des expériences afin d’améliorer la prise en charge des AVC dans le pays. Pour éclairer le public sur cette problématique, Congopresse.net a sollicité l’expertise du Dr Eliezer Buakasa, médecin généraliste à l’hôpital Kimbanguiste de Kimbanseke. Le Dr Buakasa souligne que le stress constitue un facteur clé dans l’apparition des AVC en RDC. « Le stress augmente la pression artérielle, ce qui peut entraîner un AVC, notamment l’AVC hémorragique, plus fréquent chez les jeunes de moins de 40 ans. Une montée brutale de l’hypertension peut provoquer la rupture des vaisseaux sanguins cérébraux », explique-t-il. Prévention de l’AVC : Pour prévenir cette pathologie, le Dr Buakasa insiste sur l’importance de gérer le stress, en particulier chez les jeunes, afin d’éviter les AVC hémorragiques. Il précise que l’AVC ischémique, souvent lié à l’âge, résulte principalement de dépôts graisseux obstruant les vaisseaux sanguins. « Réduire le stress est essentiel, car une augmentation soudaine de la pression artérielle favorise la survenue d’un AVC hémorragique », ajoute-t-il. Ces éclaircissements permettent à la population congolaise de mieux comprendre les deux types d’AVC : ischémique et hémorragique, tout en soulignant l’importance d’une gestion adéquate du stress pour préserver la santé. Un proverbe biblique rappelle que « l’homme, dans ses inquiétudes, ne peut ajouter un jour à sa vie », mettant en avant la nécessité de prendre soin de soi et de cultiver le calme intérieur. La vie est précieuse, et tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir.