Dans un communiqué de presse parvenu à Congopresse.net, le président du parti Unité des Valeurs condamne les propos tenus par la Représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC, Leila Zerrougui.
Pour cette autorité onusienne, il n’est pas important de construire un mur entre la RDC et le Rwanda car ça ne servira pas grand-chose. Des propose que Michel Okongo regrette après avoir initiée une pétition des congolais sur cette initiative afin de limiter les tueries.
Voici l’intégralité du communiqué :
Unité des Valeurs s’insurge contre les propos d’une extrême gravité tenus le 15 janvier 2020, par Madame Leila Zerrougui, Représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC qui répondait à une question qui lui était posée par un journaliste au sujet de la pétition portant sur l’érection d’un mur de sécurité à la frontière entre la RD Congo et le Rwanda, initiée par Me Michel OKONGO LOMENA, Président national du parti politique Unité des Valeurs, afin de mettre fin aux multiples incursions rwandaises dans notre pays, cause de massacres de plusieurs millions de nos compatriotes ainsi que des pillages de nos richesses dans la partie Est de notre pays.
«Pourquoi un mur ? Et vous croyez qu’un mur va régler les problèmes ? Les gens vont
l’escalader si à côté, il n’y a pas de la justice. Donc le mur ne va pas empêcher les choses.
Non pas de mur. Nous voulons supprimer les frontières» (…) a-t-elle affirmé, incrédule, et avec gravité, hélas !
Etant donné que la paire des pétitions incriminées est portée par le peuple congolais, le Souverain primaire, en conformité avec l’article 27 de notre Constitution, les propos de Madame LEILA ZERROUGUI sont inacceptables et choquants car ils sont d’une extrême gravité, notamment en ce qu’ils crachent sur la mémoire de nos compatriotes massacrés par plusieurs millions ; méprisent tous les citoyens congolais signataires de la pétition incriminée, et violent la Constitution de la République démocratique du Congo du 18 février 2006 qui a servie de balise à cette démarche républicaine.
En effet, les différentes dispositions constitutionnelles sur lesquelles s’est appuyé le peuple congolais dans cette démarche disposent ce qui suit :
➢ ‘‘La souveraineté nationale appartient au peuple. Tout pouvoir émane du peuple (…)’’ Article 5 de la Constitution de la RDC ;
➢ ‘‘La personne humaine est sacrée. L’Etat a l’obligation de la respecter et de la protéger. Toute personne a droit à la vie, à l’intégrité physique ainsi qu’au libre développement de sa personnalité (…) Nul ne peut être soumis à un traitement cruel, inhumain ou dégradant (…)’’. Article 16 de la Constitution de la RDC ;
➢ ‘‘Tout Congolais a le droit d’adresser individuellement ou collectivement une pétition à l’autorité publique qui y répond dans les trois mois. Nul ne peut faire l’objet d’incrimination, sous quelque forme que ce soit, pour avoir pris pareille initiative’’.
Article 27 de la Constitution de la RDC.
Outre le viol de la souveraineté de la RD Congo, la diplomatie bowling de Madame LEILA ZERROUGUI viole également le Pacte international relatif aux droits civils et politiques de l’ONU, du 23 mars 1976 qui prévoit ce qui suit :
➢ ‘‘Tous les peuples ont le droit de disposer d’eux-mêmes. En vertu de ce droit, ils
déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur
développement économique, social et culturel’’’ (Article 1er) ;
➢ ‘‘Le droit à la vie est inhérent à la personne humaine’’ (Article 6 al.1) ;
➢ ‘‘Tout individu a droit à la liberté et la sécurité de sa personne ’’ (Article 9 al.1) ;
L’attitude passive et négative d’une certaine catégorie de l’élite politique congolaise empreinte de négativité, de cupidité, de manque de loyauté et de responsabilité n’autorise pas à Madame LEILA ZERROUGUI, fusse-t-elle la Représentante de l’Autorité numéro un de l’ONU, de marcher sur les cadavres de nos martyrs, ni d’empiéter sur notre Constitution notamment en touchant aux questions de souveraineté.
L’attitude de Mme LEILA ZERROUGUI est à la fois un affront et une offense à la République. Elle mérite des excuses formelles et une mise au point claire afin de soulager et d’apaiser les esprits.
Sinon, comment les Congolais pourront-ils interpréter les nombreuses résolutions produites par les Nations-Unies sur la RD Congo recommandant, toutes, «au tout premier rang des priorités de la Mission, la protection effective des civils, y compris du personnel humanitaire et du personnel chargé de défendre les droits de l’homme, se trouvant sous la menace imminente de violences physiques».
Au-delà des pouvoirs que lui confèrent ses responsabilités au sein de la Mission des Nations-Unies dans notre pays, Madame LEILA ZERROUGUI ne doit en aucun cas s’opposer aux revendications des citoyens congolais sur leur droit à la vie. Elle ne doit pas non plus s’interposer contre les citoyens congolais, longtemps meurtris qui se sont référé à la Constitution de leur pays pour envisager autrement leur sécurité notamment en recourant à un concept qui, dans sa phase d’application ne versera aucune goutte de sang, et qui consisterait à envisager l’érection d’un mur de sécurité long de 213 kilomètres, à la frontière entre la République démocratique du Congo et le Rwanda tel qu’il en existe entre les Etats-Unis et le Mexique, mais aussi entre Israël et la Palestine. Cela est techniquement et financièrement faisable.
‘‘Donc le mur ne va pas empêcher les choses’’ avait martelé Madame LEILA ZERROUGUI. En plaçant chaque mot dans la balance, nous sommes abasourdis de constater que Madame LEILA ZERROUGUI ait assimilé la tragédie de l’Est de la RDC à de simples «choses» !
Bref, le fait d’occuper une aussi importante fonction au sein des Nations-Unies ne doit pas faire oublier à Madame LEILA ZERROUGUI ses origines algériennes, car de par son histoire héroïque, l’Algérie est un modèle de résistance pour l’Afrique dont Madame LEILA ZERROUGUI ne peut se permettre de ternir.
On ne peut pardonner cette grave offense à la mémoire collective d’autant plus que Madame LEILA ZERROUGUI est à la fois une Francophone et une Diplomate sensée avoir une maitrise de la subtilité de la langue française et du langage diplomatique.
Etant donné que le temps de Dieu a sonné pour la délivrance et la reconstruction physique et spirituelle de la RD Congo, et que plus rien désormais ne sera comme avant, le peuple congolais exige impérativement des excuses publiques de la part de Madame LEILA, lors de sa prochaine conférence de presse.
Fait à Kinshasa, le 23 janvier 2020
Pour Unité des Valeurs ;
Me Michel OKONGO LOMENA
Président national