Du jour au lendemain, les débats se multiplient sur la dissolution de l’assemblée nationale – l’affaire qui divise la classe politique congolaise. Jesse Numbi, cadre du Front Commun pour le Congo s’est confié à Congopresse.net pour apporter de l’éclairage sur ce sujet.
Le président de la République doit, d’après ses détracteurs, revoir son système de communication et doit éviter de répondre aux questions parfois sensibles. Ils vont plus loin en lui demandant d’adopter l’attitude de son prédécesseur Joseph Kabila qui, pendant son règne ne s’exprimait que quand c’était nécessaire.
Selon Jesse Numbi, le chef de l’Etat s’est acquitté d’un devoir naturel qu’est celui de partager avec ses compatriotes sur la situation du pays. Certes, la question sur la dissolution a créé des polémiques dans la coalition au pouvoir. Il estime que ce débat autour de la dissolution de l’assemblée nationale n’est qu’une distraction de trop et le peuple attend mieux que ça. « Je ne pense pas que le président aie intérêt à jeter le discrédit sur la coalition qui lui permet d’exercer sa politique… ces propos sont aujourd’hui sujet des malentendus qui surchauffent les nerfs dans les deux QG de la coalition au pouvoir. J’aurai préféré que le président n’évoqua pas cette question. » a-t-il éclairé.
Le président a, selon la constitution des prérogatives qui lui confère le pouvoir de dissoudre le parlement. Quant au respect des prérogatives constitutionnelles sur la dissolution de la chambre basse du parlement, il précise que la constitution a donné des conditionalités pour cette éventualité, et pour le moment il n’est pas nécessaire d’envisager cette solution. Le peuple n’a pas besoin des discussions stériles qui ne visent à détourner le peuple des vraies questions sociales et économiques. « Le chef de l’État devait parler plutôt de l’inflation, de l’échec du programme 100 jours, de l’augmentation de la solde qui n’atteint pas 400 dollars comme promis aux agents de la police et se l’armée, de la question de la sécurité à l’Est », a-t-il conclu.
Padou Kakudji
