« Cette cérémonie officielle restera gravée dans ma vie personnelle et artistique, la préservation de l’environnement constitue pour moi une passion comme la musique dont j’exerce la carrière depuis des années ». Barbara Kanam a fait cette déclaration devant l’assistance réunie, lundi 16 mai, au salon Congo de Pullman Hôtel à Kinshasa.
La chanteuse Congolaise a indiqué que sa nomination en qualité d’ambassadrice de bonne volonté PNUD-RDC pour la promotion des actions climatiques au pays est une fierté mais aussi un engagement personnel et solennel qu’elle prend pour défendre davantage la protection de l’environnement et promouvoir les actions climatiques particulièrement la cuisson propre.
Native de la ville de Bukavu au Sud-Kivu, en sa qualité de femme africaine, elle s’est dite consciente du fait que les mamans, jeunes filles et enfants passent plusieurs temps dans la cuisine et ils sont,à cet effet, vulnérables marce-qu’ils sont constamment exposés à la fumée générée par le charbon de bois appelé en lingala « makala ».
Aujourd’hui le makala est utilisé de plus en plus à Kinshasa et provinces. L’utilisation à grande échelle du charbon de bois fait reculer les forêts, il s’agit là de la déforestation, a-t-elle déploré. Ce constat amère lui a permis de saluer toutes les actions de lutte contre la déforestation menées par le gouvernement Congolais avec l’appui de ses partenaires dont le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
Barbara Kanam a précisé que si sa voix et ses conseils peuvent d’une manière ou d’une autre favoriser le changement de comportement dans les ménages en adoptant le mode de cuisson propre utilisant les foyers améliorés et les gaz, elle a également promis de porter haut ce combat à cause de l’amour qu’elle affirme ressentir de la planète, de l’Afrique et de la RDC.
Elle a terminé en soulignant qu’il est important de s’occuper des questions climatiques parce-que « cette terre nous appartient, nous devons la protéger pour garantir le futur de son enfants. Pour notre santé, pour freiner la déforestation, privilégions les foyers améliorés et les gaz dans nos cuisines ».
Pour Dominique Sam, c’est une cérémonie qui s’est inscrite dans le cadre de la commémoration des 50 ans de la conférence des Nations Unies sur l’environnement humain tenue en 1972. Cette conférence a fait de l’environnement une question mondiale et urgente. C’était la toute première fois que le monde s’est réuni à Stockholm en Suède pour parler de l’environnement en tant que question globale. Les participants, à cette époque, avaient adopté une série des principes sur l’environnement dont la déclaration de Stockholm et le plan d’action sur l’environnement humain.
50 ans après, le monde est confronté à plusieurs crises planétaires notamment le changement climatique, la pollution, les déchets et la perte de la nature et biodiversité, ainsi que d’autres maux planétaires qui affecteraient la prospérité et le bien-être actuel et futur.
Le représentant résident du PNUD en RDC a insisté qu’une planète malsaine menace la santé, la prospérité, l’égalité et la paix comme le monde a pu se rendre compte avec la crise de Covid -19.
Dominique Sam a saisi l’occasion pour annoncer la prochaine réunion de Stockholm 50 en date du 2 au 3 juin 2022. Ces assises, selon lui, offriront aux participants l’occasion de partager leurs expériences et initiatives pour protéger la planète et contribuer au développement durable et inclusif.
À la question de savoir les raisons du rapprochement entre le PNUD et la musique et celles de la présence de Barbara Kanam au centre des questions environnementales, Dominique Sam a précisé que l’art en général et la musique en particulier font partis des moyens et outils de mobilisation des masses pour lutter contre la pauvreté. Le Programme des Nations Unies pour le Développement dans sa mission de soutenir la gouvernance démocratique, l’État des droits et les institutions inclusives, a voulu mettre à profit la notoriété de la Diva de la Rumba pour assurer la promotion des actions climatiques.