Le mardi 29 octobre, l’institut congolais de recherche sur la politique, la gouvernance et la violence, dénommé Ebuteli et le Groupe d’Etude sur le Congo (GEC) ont publié un rapport intitulé « Attentes et désillusion de financements climatiques en République Démocratique du Congo.
Bien que la RDC soit encouragée à mobiliser ses atouts naturels, tels que ses forêts et ses minerais de transition dans la lutte contre les changements climatiques, elle reçoit en retour très peu de financements climatiques.
En même temps, certains bailleurs de fonds s’opposent à l’exploitation de ses ressources forestières et pétrolières pour financer son propre développement. Cette position alimente les accusations de certains acteurs congolais, qui y voient un complot international contre l’État congolais.
Les attentes autour des financements climatiques continuent de décevoir, car plusieurs raisons expliquent cette situation, où les bailleurs des fonds accordent la priorité à l’atténuation plutôt qu’à l’adaptation.
La complexité de l’architecture financière internationale rend difficile la mobilisation de ces fonds et l’absence de cohérence dans les politiques nationales réduit l’attractivité pour ces financements.
Ce sous-financement compromet l’appropriation nationale des initiatives visant la préservation des forêts et tourbières.
En tant que pays vulnérable, la RDC a urgemment besoin des capitaux importants susceptible de répondre aux besoins des populations les plus démunies, fragilisées par les effets pervers des changements climatiques.
« Les financements climatiques ne peuvent s’accroître et produire les résultats escomptés que lorsqu’il y a une conjonction d’intérêts entre les États, la communauté internationale, le secteur privé et les communautés nationales et locales. Tel est le défi à relever par l’État congolais et ses partenaires », a explique Albert-Jolino Malukisa, directeur du pilier gouvernance à Ebuteli.
Pour accroître son financement climatique, la RDC doit mettre en place une bonne gouvernance, un climat des affaires adéquat, une stabilité socio-économique et politique, et un cadre réglementaire transparent, tout en ayant la capacité de mise en œuvre des politiques et la lutte contre la corruption.