Est de la RDC : Volker Türk appelle à la protection des civils et au respect des engagements pris dans les accords de paix Doha-Washington

Face à la persistance des violences et à la lenteur des progrès sur le terrain, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a renouvelé son appel pressant à toutes les parties aux conflits dans l'Est de la RDC. Il exhorte à la protection des civils, au respect du droit international humanitaire et à un engagement sincère dans le processus de paix.

 

Sa déclaration, faite ce mercredi 6 août à Genève, intervient alors que les initiatives diplomatiques internationales peinent à se traduire en améliorations concrètes pour les populations touchées. Malgré la signature d'accords de cessez-le-feu et de déclarations de principes, les cycles de violence persistent, plongeant les communautés dans une profonde incertitude.

 

Volker Türk rappelle que le gouvernement congolais et le groupe AFC/M23 ont signé une déclaration de principes au Qatar le 19 juillet 2025, s'engageant à un cessez-le-feu et à la poursuite des négociations. Cette déclaration faisait suite à l'accord de paix entre la RDC et le Rwanda, signé à Washington le 27 juin.

 

"J'exhorte les signataires et les facilitateurs des accords de Doha et de Washington à veiller à ce qu'ils se traduisent rapidement par une sécurité et des progrès réels pour les civils en RDC, qui continuent de subir les conséquences dévastatrices de ces conflits", a déclaré le Haut-Commissaire.

 

Cette interpellation de l'ONU met en lumière le décalage entre les engagements pris au niveau international et la réalité sur le terrain. Alors que l'accord de Washington semble progresser, notamment avec la mise en place d'un comité conjoint de sécurité, la déclaration de principes de Doha peine à se concrétiser. Les mesures de confiance jugées indispensables à la reprise des pourparlers sont restées sans effet.

 

Face à ce blocage, des risques réels pèsent sur la suite du processus de paix. Selon le chronogramme prévu dans la déclaration de Doha, les parties devaient reprendre les discussions sur un accord global au plus tard le 8 août 2025, avec pour objectif une signature le 17 août. Or, cette échéance semble compromise.

 

La communauté internationale, et notamment les facilitateurs des accords de Doha et de Washington, sont donc appelés à redoubler d'efforts pour garantir le respect des engagements et assurer une protection effective des civils dans l'Est de la RDC.

 

S. Tenplar Ngwadi

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