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ESU : Eudhes Mienanzambi plaide pour un accès transparent à l’information publique

Par Congopresse

Le chercheur et consultant en communication, Eudhes Mienanzambi Biabetobeni, a soutenu avec succès, le samedi 22 février 2025, son mémoire de diplôme d’études approfondies en sciences de l’information et de la communication à l’Université des Sciences de l’Information et de la Communication (UNISIC), anciennement IFASIC.

Ce travail scientifique marque une étape clé dans son parcours, lui permettant d’accéder au poste de chef des travaux à l’UNISIC, tout en poursuivant ses activités d’enseignant visiteur à l’Université William Booth et de consultant en audiovisuel et communication politique.

Intitulé « Canaux informels d’accès à l’information publique dans les services officiels de la RDC », le mémoire d’Eudhes Mienanzambi met en lumière les dysfonctionnements systémiques qui entravent l’accès à l’information dans les institutions publiques congolaises. Pour son étude, il a choisi de se concentrer sur deux services emblématiques : le secrétariat du ministère de l’Enseignement et celui du ministère des Affaires étrangères. Ces deux entités ont été sélectionnées en raison des problèmes récurrents liés à la mécanisation et au suivi des dossiers.

Des problèmes structurels criants

Au ministère de l’Enseignement, Eudhes a constaté que de nombreux employés, notamment des assistants et des chefs de travaux, travaillent depuis des années sans que leur rémunération ne corresponde à leur grade ou à leurs responsabilités. Cette situation illustre, selon lui, un manque de reconnaissance et de valorisation du personnel, ce qui affecte inévitablement la qualité du service public.

Au ministère des Affaires étrangères, le chercheur a mis en évidence un autre problème majeur : l’accès aux documents officiels, tels que les passeports, est souvent conditionné par le recours à des réseaux de facilitateurs informels. « Si vous ne passez pas par ces intermédiaires, il est presque impossible d’obtenir les documents nécessaires », explique-t-il. Pire encore, ces facilitateurs imposent des tarifs exorbitants, bien supérieurs au prix officiel de 99 dollars, ce qui pénalise une population déjà vulnérable.

« Nous lançons un SOS aux autorités du pays pour permettre à tout le monde d’accéder aux informations publiques. Même des professeurs d’université sont pratiquement incapables de faire eux-mêmes un passeport. C’est étonnant que nous puissions vivre cela en plein 21ᵉ siècle », a-t-il déclaré.

Interrogé sur l’impact potentiel de son mémoire, Eudhes Mienanzambi reste réaliste mais optimiste. « Oui, il faut une conscience collective », a-t-il affirmé. Il espère que son travail servira de base pour accompagner les autorités dans la résolution de ces problèmes structurels. « C’est vrai que ma contribution sera comme une goutte d’eau dans l’océan, mais je pose les jalons. À chacun de les utiliser pour le développement du pays. »

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