De nouvelles preuves tirées d’un rapport des Nations Unies et d’un arbitrage d’investisseurs très médiatisé mettent en lumière le rôle du Rwanda dans des réseaux de contrebande sophistiqués qui extraient l’or et le coltan des zones de conflit congolaises et introduisent illicitement ces minerais d’importance stratégique dans la chaîne d’approvisionnement mondiale de produits de consommation tels que les téléphones portables, les ordinateurs et les bijoux.
Les experts, précisent ledit rapport sont au courant de la contrebande depuis de nombreuses années, mais de nouveaux détails fournis par des chercheurs de l’ONU et des documents déposés dans le cadre de l’affaire ont révélé comment ces réseaux prospèrent au Rwanda et en République démocratique du Congo (RDC), alors même que les gouvernements prétendent nettoyer le commerce souterrain.
Ce rapport des Nations unies s’appuie sur des photos, des entretiens avec des contrebandiers et d’autres sources pour documenter le trafic de minerais traversant la frontière vers le Rwanda, où ils sont exportés dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. Le rapport est étayé par les preuves fournies par un investisseur minier américain, Bay View Group, dans le cadre d’un arbitrage au Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements, une institution de la Banque mondiale.