Une sortie médiatique qui intervient après que l’Inspecteur général des finances, Jules Alingete a affirmé que la République Démocratie du Congo perd 5 milliards de dollars américains dans les exonérations qui servent désormais à détourner les derniers publics.
Sur top congo fm, le président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, Godé Mpoy nuance tout de même : « il est possible qu’il y ait de manque, mais en ce temps de crise nous ne devons pas avoir des chiffres qui vont susciter des faux espoirs ».
Outil de développement d’un pays
Contrairement à ce que pense Jules Alingete, « les exonérations, c’est l’un des outils de développement d’un État. Les exonérations qui sont accordées, pour la plupart, sont légales ».
Pour le numéro 1 de l’APK, « lorsqu’on accorde les exonérations aux entreprises qui viennent de s’installer, c’est un investissement pour l’État qui élargit son assiette fiscale ».
Encourager la politique de revenue
Après plusieurs années d’expérience à la tête de différentes régies financières de l’État, Godé Mpoy indique que « la politique économique d’un État a plusieurs instruments. Ce n’est pas seulement la politique budgétaire qui doit nous intéresser, mais nous devons également penser à la politique de revenue ».
Il reste convaincu que « supprimer, par exemple, les exonérations qui sont accordées dans le code des investissements, c’est nous condamner à rester dans une dépendance de l’assistance étrangère parce qu’il s’agit de dépenses fiscales de l’État ».
Raison pour laquelle « présenter les exonérations de manière péjorative, c’est mutiler les réalités économiques ».
Concrètement, « si on supprime les exonérations accordées aux ONGs et différents bénéficiaires des exonérations, ils vont arrêter de fonctionner. Ils ne vont plus apporter de l’aide au gouvernement Congolais ».
Héritier Lelo