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Guerre en RDC : « Je ne veux pas négocier avec le M23. Nous allons reprendre Goma soit par le dialogue, soit par une reconquête militaire », affirme Félix Tshisekedi

Par David Ekutshu

 

Le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a accordé une interview exclusive au journal américain The New York Times, publiée ce samedi 22 février, dans laquelle il s’est exprimé sur la situation sécuritaire dans l’Est du pays. Le chef de l’État congolais a réitéré son refus de dialoguer avec le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda et en pleine offensive dans la région. Il affirme néanmoins que la reprise de Goma se fera soit par le dialogue, soit par la force militaire.

« Je ne veux pas négocier avec le M23, qui est une coquille vide. Nous allons reprendre Goma soit par le dialogue, soit par une reconquête militaire », a-t-il déclaré. Ces propos interviennent alors que les États-Unis viennent de sanctionner un responsable politique rwandais, James Kabarebe, et que la communauté internationale multiplie les condamnations et recommandations à l’égard de Kigali, accusé de soutenir les rebelles du M23 dans leur affrontement contre l’armée congolaise et ses alliés.

La diplomatie, une priorité pour Kinshasa afin de faire taire les armes

Alors que l’Alliance Fleuve Congo (AFC), la plateforme politico-militaire dont fait partie le M23, contrôle Goma et Bukavu, les deux grandes villes de la région, et étend sa présence dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, le gouvernement congolais mise avant tout sur la diplomatie. Kinshasa multiplie les démarches auprès des instances régionales et internationales, mais récolte principalement des condamnations et des recommandations à l’encontre du Rwanda.

Un dialogue direct avec le M23 de plus en plus improbable

La plateforme AFC, dirigée par l’ex-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa, affiche sa volonté de renverser le régime de Félix Tshisekedi par la force, tout en laissant la porte ouverte à un dialogue direct avec Kinshasa. Cette option est soutenue par plusieurs membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), notamment Nairobi, Kampala et Kigali. Cependant, Kinshasa reste ferme dans son refus de dialoguer avec le M23, qu’il qualifie de groupe « terroriste ».

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