Les violents combats qui ont eu lieu à Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, ont causé la mort d’au moins 700 personnes et blessé 2 800 autres entre le 26 et le 30 janvier 2025, a rapporté vendredi Stéphane Dujarric, porte-parole de l’ONU. Ce bilan pourrait malheureusement s’alourdir dans les jours à venir.
Au cours de ces cinq jours d’affrontements dans cette ville de plus de deux millions d’habitants, les organisations humanitaires ont exprimé leur inquiétude face au nombre croissant de civils touchés par la violence. Les hôpitaux, déjà débordés, doivent faire face à un afflux de blessés, certains étant même soignés sur le sol en raison du manque de ressources.
Les rues de Goma témoignent des ravages causés par ces combats pour le contrôle de la région. Des réserves alimentaires ont été pillées, entravant gravement les efforts des ONG pour répondre aux besoins urgents des populations affectées. La situation est d’autant plus critique que les forces du M23, soutenues par Kigali, aspirent à administrer cette province stratégique de l’est de la République Démocratique du Congo.
Bruno Lemarquis, coordonnateur humanitaire des Nations Unies en RDC, a appelé à la reprise immédiate des opérations à l’aéroport de Goma afin d’éviter une catastrophe humanitaire. Dans ce contexte désastreux, la nouvelle administration de la ville a lancé un appel à la population pour nettoyer les débris laissés par les combats, y compris les objets militaires abandonnés et les corps.
La crise humanitaire s’aggrave alors que le conflit perdure, mettant en péril la vie de milliers de Congolais déjà vulnérables.