
Le cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga, représenté par Maître Bertin Thoz, responsable de la thématique Gouvernance, Sécurité et Paix, tire la sonnette d’alarme face à la recrudescence des injures publiques sur les réseaux sociaux, aux arrêts de bus et dans les lieux publics de Lubumbashi et Kasumbalesa.
Maître Thoz dénonce une « culture des injures publiques » tolérée par certaines autorités judiciaires et administratives, malgré son interdiction légale. Il souligne que des personnalités influentes, notamment des chefs de division, membres du conseil municipal, juristes et communicants, utilisent ces injures comme tactique pour obtenir des privilèges.
Cette dérive, selon lui, risque de provoquer une crise sociale majeure, que seules les autorités compétentes peuvent prévenir. Il appelle ainsi la police judiciaire et le système judiciaire à agir fermement en poursuivant les auteurs dès les faits constatés. Il exhorte également les autorités politico-administratives à faire preuve de transparence et à sanctionner les contrevenants, par respect pour les mœurs.
Dans le cadre légal, l’article 75 du Code pénal prévoit pour les injures publiques une peine allant de huit jours à deux mois de servitude pénale, et/ou une amende pouvant atteindre 500 francs.