Relayé par RFI, ce dimanche 20 août 2023, un rapport sur la sous-traitance a révélé des pertes énormes pour l’État. Au total, plus de Huit milliards de dollars américains échappent à la République Démocratique du Congo (RDC) dans le secteur de la sous-traitance.
Tombée comme un coup de tonnerre aux oreilles des entrepreneurs, ce rapport ressort d’une vaste mission de contrôle lancé en mai dernier par Miguel Katemb Kashal, directeur général de l’autorité de régulation de la sous-traitance (ARSP) dans le secteur privé.
Cette radio française indique que des marchés de la sous-traitance étaient fermés aux investisseurs congolais et des étrangers se partageaient leurs bénéfices, en dehors des frontières de RDC, profitant de la faible présence des Congolais dans le domaine. Et pourtant cette situation fût longtemps dénoncé par Luc Kabunangu, défenseur des entrepreneurs congolais.
À travers des nombreuses interviews accordées à CongopresseNet, cet entrepreneur a, de fil en aiguille, alerté les autorités depuis le mois de mai, sur le non respect de la loi de la sous traitance par les entreprises étrangères.
« La loi fixant les règles applicables à la sous-traitance dans le secteur privé souffre d’application, condamnant ainsi les entrepreneurs congolais à la marginalisation avec des conséquences sur notre économie et les recettes de l’État », avait-il dénoncé, le 16 mai, lors d’une interview exclusive accordée à CongopresseNet.
Pour arrêter cette hémorragie qui joue en défaveur des entrepreneurs congolais et en causant des pertes colossales à l’État Congolais, la rédaction est revenue encore une fois sur une alternative qui a été proposée par Luc Kabunangu en mai dernier.
« Réaliser des contrôles réguliers et sanctionner les récalcitrants. Suivre de près les exonérations accordées aux opérateurs économiques étrangers qui leur donnent un avantage compétitif par rapport aux congolais », disait Luc Kabunangu.
À signaler que les conclusions de la mission de contrôle ont été rapportées, cette semaine, au Président de la République Félix Tshisekedi. Le rapport sera dévoilé prochainement. Dans le pays, les Congolais doivent détenir au moins 51% des parts dans les sociétés de sous-traitance et 49% seulement sont réservées à des étrangers mais beaucoup échappent à cette loi par des mécanismes de fraude que tentent d’enrayer l’ARSP.