Dans la commune de Mont Ngafula, précisément au quartier Kindele, la population fait face à une insécurité aiguë.
Le banditisme urbain à Kinshasa, appelé communément le phénomène Kuluna, fait la norme et inquiète les habitants. Et ce, malgré plusieurs le cri d’alarme de la population.
« Nous ne sommes pas en paix, ces kuluna font la loi dans notre quartier. C’est chaque jour que nous sommes victimes des agressions », s’est plaint un habitant du quartier.
À Kindele dans la localité monastère, les jeunes gens kuluna se cachent dans la brousse qui encercle le monastère catholique. Cet endroit est devenu très dangereux et le cas de criminalité est exponentiel.
Récemment, la population a retrouvé deux personnes mortes dans la brousse tuées par des inconnus jusque-là non identifiés. Cette situation est récurrente.
En outre, le quartier Kindele est réputé producteur des produits agro-alimentaires, avec une capacité de production à nourrir le centre ville de Kinshasa. Cependant, ce sont les mamans maraîchères qui sont victimes des sabotages.
« Ici à Kindele, notre activité principale c’est l’agriculture, mais nos mamans maraîchères sont victimes de plusieurs sabotages de leurs champs par ces petits voyous », a témoigné un jeune du quartier.
Les habitants de Kindele qui ne cessent de décrier cette situation n’ont jamais trouvé gain de cause. À en croire Patrick, l’un des maîtres volontaires pour la traque des Kuluna, la police a de difficultés pour intervenir à temps. Et ce, suite à l’inaccessibilité du quartier.
« En cas d’une intervention policière, les jeeps de la Police n’accèdent pas aussi rapidement le quartier. Il n’y a pas de route », a-t-il fait savoir.
Il faut le dire, le désenclavement de certains quartiers de la ville province de Kinshasa réputés «ruraux» va faciliter la couverture à temps réel de la Police.