Lors d’un point de presse tenu à Bunia ce mercredi 18 décembre, la communauté ENTE, regroupant le peuple Hema, a plaidé pour une sécurisation spéciale de ses membres, victimes des atrocités dans le territoire de Djugu.
Angaika Baba, président de la communauté ENTE, a déclaré : « La communauté ENTE demande à la communauté internationale, représentée par la MONUSCO et d’autres agences des Nations unies, une protection spéciale pour le peuple Hema afin de contrer le programme d’extermination qui lui est imposé ».
Il a également appelé les autorités à imposer la paix et à restaurer l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire de Djugu, devenu l’épicentre de l’insécurité en Ituri, afin de permettre aux déplacés de regagner leurs milieux d’origine.
« Nous demandons au pouvoir central et à l’état de siège d’imposer la paix de manière urgente et par la force, car c’est le seul langage que la CODECO peut désormais entendre. Cette action permettra aux déplacés de quitter les camps et de retourner dans leurs villages », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, Angaika Baba a exhorté le peuple Hema à rester uni et calme malgré les épreuves difficiles qu’il traverse.
« J’appelle le peuple Hema au calme, malgré les douleurs injustement infligées. L’unité et la cohésion interne sont des gages d’un avenir meilleur et prometteur », a-t-il conclu.
Cette déclaration intervient 24 heures après une attaque perpétrée par des miliciens de la CODECO contre un camp de déplacés à Largu, dans la chefferie de Bahema-Nord, en territoire de Djugu. Selon la société civile locale, le bilan provisoire fait état de quatre civils tués lors de cette incursion.
La situation sécuritaire en Ituri reste alarmante, suscitant des appels de plus en plus pressants pour une intervention urgente.