L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) a dénoncé, dans une note publiée vendredi 9 août, l’exploitation illicite des minerais dans la Réserve de Faune à Okapis, située dans les provinces de l’Ituri et du Haut-Uélé. Cette exploitation est réalisée par certains autochtones en complicité avec des ressortissants chinois.
L’ICCN a rappelé que la Réserve de Faune à Okapis est l’une des aires protégées les plus importantes d’Afrique, car elle abrite des espèces emblématiques et très recherchées dans le monde entier. De plus, elle est classée patrimoine mondial de l’UNESCO.
L’institut a ajouté : « La loi n° 014/003 du 11/02/2014 relative à la conservation précise, à son article 2, ce qu’est une aire protégée, et l’article 25 de cette même loi stipule que toute activité incompatible avec les objectifs de la conservation est interdite dans les aires protégées. »
L’ICCN demande donc aux personnes impliquées dans cette exploitation illicite de mettre immédiatement fin à ces activités, qui nuisent à l’environnement et vont à l’encontre des engagements pris par le chef de l’État en matière de conservation et de gestion de la biodiversité.
La Réserve de Faune à Okapis couvre environ un cinquième de la forêt d’Ituri, au nord-est du pays. Le bassin du fleuve Congo, dont la réserve fait partie, est l’un des plus grands systèmes de drainage d’Afrique. La réserve abrite des espèces menacées de primates et d’oiseaux, ainsi qu’environ 5 000 okapis sur les 30 000 vivant à l’état sauvage. Elle possède également des sites panoramiques exceptionnels, dont des chutes sur l’Ituri et l’Epulu. Elle est habitée par des populations nomades traditionnelles de Pygmées Mbuti et de chasseurs Efe.
