Le problème de santé de l’accusé Édouard Mwangachuchu semble s’aggraver. Il s’est présenté, mardi 18 juillet, devant la Haute Cour Militaire, sur une chaise roulante. Le dispensaire militaire de la prison de Ndolo rapporte que l’accusé a connu une crise de pression artérielle (tension). Ayant constaté cela, la Haute Cour Militaire a décidé de décaler l’audience de quatre jours soit le vendredi prochain.
Pour Me Thomas Gamakolo, avocat de l’accusé, le refus d’accorder à son client Mwangachuchu une liberté provisoire pour des soins médicaux bafouent son droit à la vie.
« Nous avons écrit à toutes les autorités possibles pour alerter par rapport à la santé de notre client qui est déclinante. Comme vous avez pu le constater, il a commencé à marcher avec ses deux pieds, aujourd’hui il ne sait plus marcher. Un moment, il avait des béquilles et aujourd’hui il vient avec la chaise roulante. Nous avons demandé à la Cour de surseoir d’abord. Aucune autorité ne veut nous entendre », a déploré Me Thomas Gamakolo.
« Nous ne comprenons pas comment le médecin de la prison, qui n’a pas le plateau technique pour soigner la cardiopathie, ne l’envoie pas auprès d’un centre hospitalier capable de lui administrer les soins appropriés. Ce qui nous permettra de poursuivre l’audience sans désemparer. Nous sommes en train de constater que son droit à la vie est bafoué », a-t-il souligné.
Notons qu’en date du 06 juin dernier, la Haute Cour Militaire avait rejetée pour la deuxième la demande de mise en liberté provisoire introduite par les avocats conseils d’Édouard Mwangachuchu. La première demande de mise en liberté ou d’assignation à résidence surveillée était rejetée, le 19 mars de l’année en cours.
Cela fait plus d’une fois que la Haute Cour Militaire repousse ses audiences pour des raisons de santé de l’accusé. En date du 20 juin dernier, l’accusé Édouard Mwangachuchu avait connu une crise de tension. Ce qui avait amené la Haute Cour Militaire a repousser l’audience.
Rappelons que l’accusé Édouard Mwangachuchu est poursuivi notamment pour « participation à un mouvement insurrectionnel, détention illégale d’armes de guerre, complicité avec le M23 ».