Lors d’un briefing co-animé avec le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, Constant Mutamba, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, a annoncé une baisse significative du taux de criminalité à Kinshasa.
Cette amélioration est attribuée aux opérations conjointes menées par les ministères de l’Intérieur et de la Justice, notamment les initiatives « Ndobo » et « Zéro Kuluna », ciblant les « Kuluna », ces gangs urbains tristement célèbres.
Le ministre a précisé que parmi les 11 procès en flagrance organisés, certains accusés ont été acquittés faute de preuves, tandis que d’autres ont été condamnés à des peines allant de plusieurs années de prison jusqu’à la peine de mort, conformément au Code pénal congolais.
Concernant l’application de la peine de mort, Mutamba a rappelé que bien que le moratoire sur son exécution ait été levé, une procédure légale stricte reste de mise avant toute exécution. Il a souligné que les décisions doivent être définitives et passer par toutes les étapes nécessaires d’un processus judiciaire rigoureux. Cette position reflète la volonté du gouvernement d’équilibrer la lutte contre la criminalité et le respect des droits des condamnés.
Le ministre de la Justice a également démenti les informations relayées par l’agence de presse américaine Associated Press, selon lesquelles 102 « Kuluna » auraient été exécutés. Mutamba a nié avoir accordé une interview à cette agence, insistant sur l’importance de vérifier les sources pour éviter la propagation de fausses informations, susceptibles de troubler l’opinion publique et de provoquer des tensions sociales.
La lutte contre les « Kuluna » illustre les défis complexes en matière de sécurité auxquels fait face la République Démocratique du Congo. Les actions gouvernementales, associées à un cadre légal rigoureux, demeurent essentielles pour garantir la sécurité des citoyens tout en respectant les droits humains. Les évolutions futures de cette affaire seront déterminantes pour la stabilité politique et sociale du pays.