La lutte contre le discours de haine en période électorale était au centre d’une conférence organisée, ce mardi 18 juillet 2023, dans la salle Boboto, dans la commune de la Gombe, à Kinshasa. C’est une initiative du groupe de presse Next Corp.
« Les discours de haine ont la faculté d’inciter à la violence, de saper la cohésion sociale et la tolérance, et de causer des dommages psychologiques, émotionnels et physiques à travers la xénophobie, le racisme, la haine et d’autres formes d’intolérance et de discrimination », a déclaré le chef hef des Travaux, Adélard Mambuya Oboul’okwess, dans son mot d’ouverture de la conférence.
Plusieurs experts en science de l’information et de la communication ont pris part à cette conférence, notamment le professeur Jean-Claude Matumueni et Kitumu Mayimona, qui ont affirmé que le « discours de haine est devenu cyclique » dans le milieu public.
Lors de son intervention, le professeur Kitumu Mayimona a exposé les données statistiques sur les discours de haines collectées sur les plateformes numériques.
À l’issue des enquêtes menées sur différentes plateformes digitales, cet enseignant de l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC) a indiqué que 70% des contenus des messages ont un caractère xénophobe, 10% sont des messages injurieux, 10% sont des contenus tribaux, 10% des contenus ont un caractère misogyne et 8% sont des messages homophobes.
Parmi les causes principales des messages de haine évoquées par le professeur Kitumu, il y a notamment « l’incitation au meurtre, la stigmatisation, la déshumanisation et la mouvance identitaire ».
Pour sa part, le professeur Jean-Claude Matumueni a appelé les congolais à la responsabilité, avant d’inviter les parents à veiller sur l’éducation des enfants, car « l’éducation fondamentale commence dès le bas âge », a-t-il dit.
Cet expert en communication et enseignant à l’IFASIC a présenté quelques pistes de solutions pour lutter contre les discours de haine.
« Il faut donner une meilleure éducation à notre population. Il faut résoudre des crises économiques et lutter contre la désinformation à travers le fake checking », a souligné le professeur Matumueni.
À noter que ce projet de présentation de la lutte contre la haine a été présidé par Madame Magalie Ligodi, représentante du groupe Next Corp.