La réhabilitation de la route Koweït, un axe stratégique censé désengorger Kinshasa, est compromise par des dénonciations de bavures policières à l'encontre des motocyclistes. Alors que les travaux progressent vers l'asphaltage après une interruption due à un détournement de fonds, les conducteurs dénoncent des interpellations arbitraires et des extorsions de la part de policiers chargés de sécuriser la zone.
"Cela fait plus de cinq jours que je travaille dans des conditions très difficiles. Depuis la reprise des travaux, les courses ont fortement diminué. L'autre jour, des policiers m'ont arrêté sans raison valable. Pour qu'ils me relâchent, j'ai dû payer 10.000 FC", déplore un motocycliste, témoignant des difficultés rencontrées depuis le début du chantier.
Ces abus, bien que ponctuels, jettent une ombre sur un projet gouvernemental ambitieux visant à fluidifier le trafic dans la capitale, exécuté par la société chinoise SCI sous l'égide du ministère des Transports et Voies de Communication de Jean-Pierre Bemba.
La route Koweït, reliant la station TP à l'arrêt de bus "Point Chaud", demeure une alternative essentielle pour réduire les embouteillages, mais son impact positif est freiné par les agissements de certains policiers.
Henock Kandolo