Le parquet a requis 20 ans de servitude pénale principale contre le journaliste Stanis Bujakera
Par Lionel Kibuluku
Ce vendredi 8 mars s’est déroulée une nouvelle audience pour clore le dossier du journaliste Stanis Bujakera qui est accusé d’avoir diffusé des fausses informations sur la mort de Chérubin Okende.
Dans son réquisitoire, le ministère public a sollicité au tribunal de condamner ce dernier a une peine de 20 ans de servitude pénale, pour l’ensemble des infractions dont il est reproché et de payer une amende d’un million de Francs Congolais.
La défense a plaidé pour l’acquittement pur et simple de Stanis Bujakera car le journaliste serait détenu arbitrairement sans preuves matérielles, affirment les avocats de la défense.
Par ailleurs, Amnisty International a exigé la libération sans condition de Stanis Bujakera. Il laisse entendre que la détention de ce journaliste s’apparente à une forme de restriction de la liberté de la presse qui est bien garantie par la constitution.
« La libération de Stanis Bujakera n’a que trop tardé. La prolongation de sa détention arbitraire s’apparente à un harcèlement judiciaire, destiné à envoyer un signal inquiétant aux autres journalistes et à toutes les voix libres en RDC. Cette parodie doit cesser. Les autorités de la RDC doivent libérer immédiatement Stanis Bujakera », peut-on lire dans ce document publié par Amnisty International.
Rappelons que Stanis Bujakera a été arrêté le 8 septembre 2023. Il a sollicité des demandes de liberté provisoire qui n’ont pas été accordées malgré les raisons avancées par sa défense.
Son arrestation, qualifiée d’arbitraire par la communauté nationale et internationale, a déclenché une vague de protestations au sein de la presse congolaise et internationale.