Des alertes ne cessent de se multiplier pour prévenir la pollution des eaux de Kinshasa après celles du Kasaï.
« La semaine passée, la pollution avait déjà atteint Mushie (un territoire de la province de Maï-Ndombe). Cette semaine, c’est déjà au niveau de Kwamouth (chef-lieu de la province de Maï-Ndombe, situé à 190 km de la capitale). Donc bientôt, c’est Kinshasa qui sera attaqué. D’ici la semaine prochaine, vous verrez les eaux, (du fleuve) au niveau de Maluku rougir », prévient, sur TOP CONGO FM, l’hydroclimatologue Modeste Kisangala.
L’expert justifie ce timing du fait qu’il faut environ 1 mois aux eaux de la rivière Kasaï pour se déverser sur le fleuve Congo (dont elle est un des affluents) au large de Maluku (commune en amont du fleuve qui serpente la capitale Congolaise avant de se déverser dans l’océan Atlantique en passant par le Kongo Central).
« C’est la 3ème semaine depuis qu’on a commencé à décrier la pollution qui continue. Sa source n’est pas encore atténuée. À Ilebo jusqu’aujourd’hui, les eaux sont toujours rougeâtres », renseigne-t-il.
Toutefois, cette « pollution » qui menace Kinshasa pourrait être évitée si « le fleuve joue son rôle d’auto-épuration que la rivière Kasaï n’a pas pu jouer », indique encore le professeur Kasangala.
Cest depuis fin juillet que les rivières Tshikapa et Kasaï sont touchées par une coloration rougeâtre de leurs eaux où flottent, notamment les cadavres de poissons et hippopotames (Photo).
Cette « pollution », renseigne le gouvernement est due au déversement, dans les rivières Tshikapa et Kasaï, de substances toxiques par une usine de traitement de diamants basée en Angola dans la province de Lunda