Alors qu’on le croyait détenir encore le bâton de commandement de sa plate-forme électorale, le Front commun pour le Congo (FCC) créé à la veille des élections législatives et présidentielle de 2018, sous la proposition de Néhemie Mwilanya, son directeur de cabinet de l’époque, Joseph Kabila Kabange, désormais sénateur à vie, a du mal à maîtriser ses ouailles, qui autrefois, se soumettaient à tous ses désirs jusqu’à vendre leur personnalité au prix d’un poste ministériel, gouverneur de province, ambassadeur, mandataire au sein des entreprises publiques et tant d’autres avantages sociaux et économiques.
De jour le jour, le FCC enregistre en son sein des défections silencieuses, sans tambours battants ni trompettes. Si certains députés nationaux ne peuvent pas quitter officiellement leurs partis politiques encore sous le contrôle de l’homme de Kingakati, au risque de perdre leur mandat comme l’exige la constitution et le règlement intérieur de l’assemblée nationale, ces députés évolués et affranchis du front commun pour le Congo jouent le jeu du fidèle-infidèle avant qu’une nouvelle majorité parlementaire soit identifié par l’informateur qui sera nommé dans les prochains jours par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, étant donné que, Le Cap pour le changement (CACH) et le FCC ne sont jusqu’à ce jour que des plates-formes électorales.
Si Néhemie Mwilanya, Emmanuel Shadary, le professeur Lumanu et Kikaya Bin peuvent faire une déclaration de soutien à Joseph Kabila sans lui exiger l’argent avant de se tenir devant les caméras, ceci n’est pas le cas pour les désormais députés affranchis et évolués du FCC, estimés à plus de 150, qui, cette fois ci, exigent de l’argent pour signer un acte d’engagement, une déclaration de soutien à Jeannine Mabunda et à son bureau ou à leur autorité morale, le sénateur à vie, Joseph Kabila Kabange.
Lors de la dernière déclaration des députés nationaux FCC, signée par 305 élus nationaux, selon les initiateurs, bien que moins de 100 députés étaient présents devant les caméras le jour de la déclaration, et dont plusieurs ont condamné le fait que leurs signatures étaient imitées pour augmenter le nombre de signataires, chaque député a échangé sa signature contre mille dollars américains pour manifester son soutien à Jeannine Mabunda et Joseph Kabila.
Cependant, les analystes avisés s’interrogent ; << Est-ce qu’un père peut corrompre ses enfants pour qu’ils lui confirment leur loyauté?>>
Padou Kakudji