Manifestation anti-Monusco : Solange Masumbuko condamne les violences et fustige les agissements de « tireurs des ficelles »
Par Bendhy Ditu
La députée nationale, Solange Masumbuko, affirme, à travers un communiqué signé le 26 juillet dernier que le droit à manifester ne pouvait s’accompagner de violences ou de pillages, après des actions menées par la population du Nord-Kivu lors de manifestations anti-Monusco à Goma et Butembo, notamment la destruction des installations de la mission Onusienne en RDC.
Dans son communiqué , Solange Masumbuko condamne et s’oppose fermement aux actes de vandalisme dont ont fait preuve les manifestants.
« Nous devons très vite dire que manifester est un droit. La constitution accorde à chaque citoyen le droit de manifester, de protester et de s’exprimer librement. La population de Goma n’a exercé que son droit le plus légitime. Nous devons le reconnaitre à ce titre là!Cependant, nous disons que dire non à la Monusco ne devrait pas faire appel au meurtre, aux casses, aux pillages ni à tout autre acte de vandalisme. Nous condamnons cette attitude. Piller la base de la Monusco n’est pas la solution. Et cela ne peut qu’être dénoncé et condamné », peut-on lire.
Cependant, l’élue du peuple dénonce et fustige les agissements ainsi que les réactions de certaines personnes, de tireurs des ficelles qui s’hasardent et se permettent d’attacher « ces événements malheureux que nous déplorons sur le dos du professeur Modeste Bahati Lukwebo »
D’après Solange Masumbuko, « Il s’agit tout simplement d’une machination, d’une campagne de dénigrement et de diabolisation qui vise à ternir l’image de marque du camarade Modeste Bahati Lukwebo », fait-elle savoir avant de poursuivre que « Nous nous sentons donc dans l’obligation républicaine de nous opposer à cette campagne malfaisante. En tant qu’homme de paix, le professeur Modeste BAHATI Lukwebo ne peut pousser la population à la violence ».
Pour rappel, le 15 juillet dernier à Goma, le président du Sénat Modeste Bahati avait demandé, lors d’un meeting, à la Monusco de plier bagages pour n’avoir pas pu imposer la paix dans la partie orientale de la RDC.
Le lundi 25 et mardi 26 juillet, la population du Nord-Kivu a répondu présente à l’appel de manifester lancé par les organisations de la société civile contre la Monusco. Au cours de ces manifestations de deux jours, 15 personnes ont été tuées.