Plusieurs jeunes ressortissants de la province de Mai-ndombe vivant à Kinshasa, ont pris part à une messe d’action de grâce organisée en mémoire des victimes des tueries de Yumbi, le vendredi 10 janvier 2020 à la cathédrale Notre-Dame de Fatima de la Gombe.
Ces jeunes sollicitent l’intervention du président de la République afin que les victimes soient remis dans leurs droits. »Nous avons organisé cette messe en mémoire de nos frères et sœurs qui ont été tués depuis un a aujourd’hui sans que la justice soit rendue », a indiqué Me Stéphane Ikoko, membre du comité d’organisation de cette messe.
Il indique que les jeunes de Mai-ndombe sollicitent la présence du président Félix Tshisekedi à Yumbi pour consoler les familles victimes des atrocités de 2018. « A l’instar de Béni et d’autres villes qui bénéficient de la présence des hautes autorités du pays en cas des drames, la population de Yumbi dans le Mai-ndombe attend impatiemment la présence du chef de l’État », a dit Me Stéphane Ikoko. La messe s’est déroulée dans une atmosphère de tristesse et méditation.
Dans son homélie, l’abbé Robert Mbumbe a rappelé à l’assemblée que l’homme est créé à l’image de Dieu. Et que faire mal à son prochain, c’est faire mal à Dieu. Il affirme avoir été témoin des atrocités de Yumbi.
» Nous avons été témoin de ce qui s’est passé à Yumbi. L’administrateur du territoire qui a été tué, c’est mon neveu. Il était le pilier de la famille. C’est qui était arrivé, c’était vraiment atroce. On a éliminé des êtres humains à cause du matériel », a affirmé l’abbé Robert Mbumbe.
Cependant, l’officiant du jour s’est tout de même interrogé sur le vrai mobile de ces tueries et ses auteurs. » Qui a occasionné le massacre de Yumbi, et il a fait pour gagner quoi? Si cela a été occasionné juste pour les honneurs ou pour gagner de l’argent aux prix des sacrifices des humains, les auteurs répondront un jour au tribunal de Dieu », a-t-il averti.
Les 16 et 17 décembre 2018, des centaines d’assaillants de l’ethnie batende ont tué au moins 535 personnes et blessé 111 autres d’après les informations officielles. Les assaillants ont à la même occasion détruit et pillé plus de 1 500 maisons, des centres de santé, des écoles et des lieux de vote, d’après des témoins, les Nations Unies et le gouvernement congolais. Un massacre qui a causé des centaines de déplacés au Congo-Brazzaville.
Neville OB